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samedi 7 octobre 2006

Cachan : crise enfin résolue?
Le relogement des ex-squatteurs a commencé samedi en milieu d'après-midi. L'évacuation du gymnase Belle-Image de Cachan se poursuivra lundi. Elle a été rendue possible par la signature dans la nuit de vendredi à samedi d'un protocole d'accord élaboré parles autorités gouvernementales avec France Terre d'Asile, SOS Racisme et la Licra. "Nous signons cet accord pour que vous ayez une vie meilleure", s'est exclamé Patrick Gaubert (UMP), président de la Licra.
La constitution de la liste des personnes à reloger a cependant donné lieu à de nouvelles difficultés. "On a eu quelques surprises", a déclaré à Reuters un des négociateurs. "On a plus de personnes que prévu." Selon ce négociateur, d'anciens squatteurs ont ajouté aux listes les noms de membres de leur famille ou de "copains". "Il a fallu comparer les listes. Il est prévu de reloger 271 personnes. On en est à 400 et ce matin il y avait des listes de 500 personnes. Il y a des gens que personne ne connaît." "On a 100 personnes de trop. On ne peut pas reloger 400 personnes. Nous n'avons que 300 places", confirmait à 22h00 Patrick Gaubert.
Après une soigneuse vérification nécessaire des listes, les premiers évacués, au nombre d'une quarantaine, ont été acheminés par cinq cars à Créteil pour s'installer au centre Miguel-Angel-Estrella. Au gymnase de Cachan, l'évacuation s'est déroulée dans un climat d'intense émotion. Des femmes en boubou ont chanté et dansé pour montrer leur joie. Chaque famille sortant du gymnase était accompagnée d'un élu. La première famille était conduite par le maire en personne, qui portait un enfant dans les bras, sous les applaudissements des anciens squatteurs et des membres du Comité de soutien, dont plusieurs personnalités. La misère-spectacle...
A l'arrivée, chaque famille a passé un entretien pour mieux attribuer les chambres. 370 places, contre 278 initialement prévues, ont été mises à la disposition des anciens squatteurs. 76 sont dans des locaux gérés par France Terre d'Asile, le centre Miguel-Angel-Estrella de Créteil, 44 sont dans des hôtels du Val-de-Marne, 20 en hébergement d'urgence à Stains (Seine-Saint-Denis) et 18 dans le parc Sonacotra de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne). A cela se sont ajoutés au cours de la négociation des hébergements en foyers Sonacotra et en CHS dans le Val-de-Marne et les départements alentours.
L'examen des dossiers des sans-papiers du gymnase de Cachan "prendra du temps" et ne devrait "pas être bouclé avant les présidentielles", a déclaré le directeur général de France Terre d'Asile Pierre Henry. "Personne ne sera expulsé pendant cette période. Nous avons obtenu l'accord du ministère de l'Intérieur pour que les personnes en situation irrégulière ne soient pas inquiétées et ne soient pas expulsées du territoire tant qu'une décision définitive sur leur sort ne sera pas prise au ministère de l'Intérieur", a-t-il précisé. "Je ne vois pas comment le ministre de l'Intérieur, qui a été un des acteurs de cet accord, pourrait revenir sur sa parole", a-t-il conclu.
En déplacement à Pau pour le congrès des sapeurs-pompiers, Nicolas Sarkozy a commenté pour la première fois le dénouement de cette affaire. Il a précisé qu'il avait "pris l'engagement" de "regarder tous les dossiers individuellement", ajoutant : "la responsabilité et le calme semblent avoir prévalu et je m'en réjouis profondément". Dans une interview au Journal du Dimanche, il souligne toutefois qu'il n'acceptera "jamais de régularisation massive" des sans-papiers "comme certaines associations le réclamaient".
Et le réseau ESF (Education Sans Frontière)? Quand tout va mieux, il s'évanouit dans la nature?...

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