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jeudi 11 janvier 2007

PS attacks: le clone de Bush?

LCI: "Les défauts de Bush ne sont pas ceux de Sarkozy"
C'est sous ce titre que LCI publie l'entretien qui suit, reproduit in extenso. Les illustrations sont ajoutées, ainsi que les couleurs, hormis le portrait de Franck Baumgartner. Propos recueillis par Fabrice AUBERT - le 12/01/2007 - 16h40
* Interview - Le candidat de l'UMP est-il un "clone" du président américain, comme l'affirme le PS ? L'analyse d'un prof de sciences politiques américain.
*Frank Baumgartner, enseignant à Penn State, souligne, qu'aux Etats-Unis, le qualificatif de "néo-conservateur" pourrait s'appliquer au ministre de l'Intérieur.
Frank Baumgartner est professeur de sciences politiques à l'Université Penn State, en Pennsylvanie. Il a effectué de nombreux séjours en France, pendant lesquels il a notamment collaboré au Centre d'études de la vie politique française (Cevipof) et enseigné à Sciences Po-Paris. Il analyse pour LCI.fr l'enquête socialiste "Les inquiétantes ruptures de M. Sarkozy" dont le dernier chapitre est intitulé "Nicolas Sarkozy ou le clone de Bush".
LCI.fr : Pour étayer son propos, le rapport socialiste aborde beaucoup la situation sociale et économique américaine. Qu'en pensez-vous ?
F. B. : Evidemment, d'un point de vue franco-français, le rapport est partisan. Accuser son adversaire de véhiculer des valeurs étrangères n'est pas nouveau. Ici, si on voulait dire qu'Hillary Clinton est trop à gauche, on lui reprocherait justement d'avoir des valeurs européennes.
Concernant la description des Etats-Unis, le document est bourré de généralités qui sont à la limite de la caricature. Par exemple, le "rêve américain" -partir de rien et devenir riche et donner la primauté à l'individu sur la collectivité- n'est pas pris au pied de la lettre par tous les Américains. Beaucoup de gens tiennent aux valeurs sociales, qui ne sont pas une chasse gardée européenne. A contrario, en Europe, beaucoup accordent une grande importance à l'individu. Ces banalités me rappellent les débats au Congrès quand ils ont interdit l'utilisation du terme "french fries" au restaurant du Sénat pour protester contre votre opposition à la guerre en Irak
LCI.fr : Dans quels domaines la politique de Sarkozy peut-être elle comparée à celle de Bush ?
F. B. : Sarkozy étant votre ministre de l'Intérieur, le parallèle le plus évident concerne la sécurité. Comme Bush, il fait passer au second plan les libertés civiles pour lutter contre la criminalité. A une différence près : nous sommes en guerre, alors que vous ne l'êtes pas. Sa politique de fermeté, avec l'utilisation de terme comme "racaille", et son modèle d'intégration sociale ressemblent également à ceux de Bush.
LCI.fr : Peut-on dire, comme l'affirme le rapport, que Sarkozy est un néo-conservateur, au sens américain du terme, voire un "clone" de Bush ?
F. B. : D'un strict point de vue politique, Sarkozy pourrait en effet être qualifié de néo-conservateur. Mais quand les Américains pensent à Bush, ils ne pensent pas uniquement à la politique, mais à l'homme en lui-même, à sa personnalité. C'est très différent de la pensée néo-conservatrice. Or, en dehors de la confiance parfois inébranlable en leur politique et leur "manque de doute" quelle que soit la situation, les défauts de Bush ne sont pas assimilables à ceux de Sarkozy. Le terme "clone" est donc exagéré.

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