POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 8 mars 2007

Parrainages : le PS n’a pas le sens du partage.

Moi, d’abord !
La candidate du parti socialiste est une nantie à bien des égards : outre qu’elle est plusieurs fois propriétaire foncière pour une valeur élevée, bien que sous-estimée, elle regorge aussi de signatures de parrains. Mais, tout en déclarant qu’elle veut la réforme de ce système inéquitable – après-, elle ne veut pas partager –maintenant !
Sa Jésuite Majesté Royal n’est pas franche du collier. Les grosses ficelles ne lui font pas peur : c’est un écheveau que peut-être elle débrouillera plus tard, si elle ne se représentait pas et ne changeait pas d’avis.

Pour l’heure, charité bien ordonnée commençant par soi-même, le parti pourtant socialiste ne compte pas répartir ses richesses en signatures. Les précaires de la politiques sont menacés d’extinction: telle est la dure loi de la jungle socialiste. La collecte des 500 parrainages tourne en effet au casse-tête pour les "petits" candidats à l'approche de la date limite du 16 mars pour déposer les précieux sésames au Conseil constitutionnel, mais, généreux de l’argent des autres, le Parti socialiste n'entend pas ouvrir les vannes en demandant à ses nombreux élus de venir en aide aux camarades Dominique Voynet, José Bové ou Olivier Besancenot. Le temps des cerises n’est pas venu et celui du programme commun est bien loin : qui en parle encore parmi les archaïques socialistes ?
La république Royal serait implacable !
Erreur sur la marchandise !
François Hollande, celui qui déclarait qu’il n’aime pas les riches, a une explication pour chaque chose et déclare : "Je n'ai pas de scrupules". Il explique donc qu’il se satisferait qu'il y ait au final une "dizaine" de candidats sur la ligne de départ de la compétition présidentielle le 22 avril, contre 16 en 2002. Le CAC 40 politique, en quelque sorte... Mais l’honnête homme se défend de toute "pression" sur les élus socialistes, qui expliqueraient les difficultés de certains candidats dans leur quête aux 500 signatures. Mais s'il le dit, c'est que c'est vrai.
"La vraie raison de la difficulté" réside dans les réticences des maires parce que les municipales tombent en mars 2008, souligne-t-il. Ca mériterait un développement… Ainsi, les candidats issus de feue la "gauche plurielle" ne feront pas l'objet de davantage de mansuétude. Le PS n'apportera-t-il pas son aide à Dominique Voynet (Verts) dans sa collecte, pour laquelle François Hollande se dit relativement peu inquiet. C'est que 'avant l'heure , c'est pas l'heure' et l’heure du partage n’est pas venue. 'Après l'heure, ce sera l'heure'...Ainsi en a décidé Flamby 1er, souverainement.
Dans ces conditions, il est d'autant plus exclu que les élus du PS apportent un quelconque soutien à Jean-Marie Le Pen. Encore que, secrètement… Pourtant, deuxième leçon: un parrainage, ce n'est pas un geste de pure forme, "c'est quand même un acte politique", moralise le Premier secrétaire du PS, démocrate et républicain, à ses heures. Raillant Nicolas Sarkozy, qui a affirmé qu'il se "battrai(t)" pour que le président du FN ou le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot puissent se présenter, le socialiste parie que l'UMP va "donner" les parrainages manquant au FN "pour des raisons purement tactiques", -voire démocratiques?- à savoir ne pas s'exposer à une "vindicte" des électeurs frontistes et s'assurer des reports de voix pour le second tour. Nous verrons bien si Dominique Voynet, José Bové ou Olivier Besancenot restent finalement au bord de la route, ou si le PS troquera secrètement des signatures "pour des raisons purement tactiques"…
Pour François Hollande, le ministre de l'Intérieur aurait pu réviser le système des parrainages qu'il critique. Et prévoir le verrouillage socialiste? Olivier Besancenot (LCR) souhaite précisement que les "partis institutionnels" et notamment le PS, soient "inspirés" par les déclarations de Nicolas Sarkozy s'affirmant résolu à se battre pour les parrainages présidentiels du candidat de la LCR et ceux de Jean-Marie Le Pen. Souverain sans partage, Flamby 1er fait mine de ne pas comprendre.
Pareillement, Sa Généreuse Majesté Royal aurait pu appliquer ses beaux principes, sans attendre. Le patron monopolistique du PS préconise pour sa part –mais ce n'est qu'un de ses nombreux désirs d'avenir- la réforme suivante: les candidats qui ont fait plus de 5% à la précédente élection présidentielle pourraient se représenter sans parrainages, et ceux qui ont fait moins de 5% ou qui se présentent pour la première fois continueraient à rechercher les 500 signatures d'élus. Ce que déclarait François Hollande en écho à Laon le 1er mars... Quid de LO dont la candidate ne se représentera pas en tout état de cause ? S’Il est toutefois trop tard pour mener à bien une réforme d'ici au 16 mars, la pratique -sauf pour Deferre- voulant qu'on ne modifie pas les règles électorales dans l'année qui précède un scrutin, le chef de la compagnie des jésuites du PS pourrait procéder pratiquement et sans réforme en 2007 comme en 2002, non ? Il suffirait de rendre leur liberté aux grands électeurs du PS, en faveur des défavorisés, de Montreuil et du Canal St Martin, mais d’ailleurs aussi.
Mardi, tandis que José Bové découvre Jane et ses alliés sous un jour nouveau et dénonce "une conjuration antidémocratique" des grands partis pour lui barrer la route, l'imperturbable Dame Royal s'est aussi engagée, puisqu'elle ne promet pas... si elle était élue à l'Elysée en mai, à modifier le système des parrainages, dans le cadre de la réforme institutionnelle qu'elle soumettrait à référendum à l'automne. "Il serait normal que des organisations politiques, qui ont déjà lors des scrutins précédents obtenu un nombre de suffrages significatif, puissent à nouveau présenter des candidats" et que "les courants de pensée soient tous représentés", a considéré la candidate socialiste. Elle tente de nous endormir...

Ils peuvent faire mieux encore: désigner -démocratiquement?- des super-citoyens, pour plus d'égalité. François Hollande, premier secrétaire du PS, le 26 février 2007 à Nîmes: "Je suis pour (...) qu'il y ait une possibilité pour des citoyens de faire acte de parrainage pour un candidat ou une candidate à l'élection présidentielle". On n'arrête pas le progrès de la démocratie socialiste...

Ce serait aussi l’occasion rêvée -et manquée- de passer des belles paroles aux actes et de pratiquer la parité : Voynet n’est-elle pas une femme opprimée par le PS ? La violence aux femmes de Sa Magnanime Majesté Royal en la personne de Dominique Voynet est intolérable en soi, mais aussi par les justifications machistes de son ex-concubin.
Elle est flagrante, l’hypocrisie des Ségollande et de leurs adorateurs -et adoratrices, par ailleurs militantes féministes comme leur patronne.
François Hollande aurait-il donc oublié qu'il avait annoncé, pas plus tard que l'été dernier, avoir écrit aux élus socialistes pour leur demander de parrainer utile en réservant leur signature au seul candidat du PS. Objectif affiché: éviter une dispersion des voix et une répétition du 21 avril 2002, quand Lionel Jospin fut éliminé par Jean-Marie Le Pen et Chevènement, dès le premier tour. "L'élection présidentielle ce n'est pas un grand bazar, un grand Barnum où chacun vient débattre", avait justifié Monsieur Loyal le 5 août, assurant alors toutefois que les maires du PS avaient "le droit" d'apporter leur parrainage à un autre candidat et qu'il n'y avait "nulle sanction de prévue". Relire PaSiDupes en cliquant sur le ‘tag’ rétorsions.
Vous avez donc encore confiance dans le double
langage ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):