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vendredi 27 avril 2007

Royal-Bayrou : la VI° République des copains

Comment contourner l’esprit des lois ?

La ‘république du respect’, c’est pour les autres, selon Sa Cynique Majesté Royal, qui a pris l’initiative d’inviter Fanfan Bayrou à l’écouter pérorer devant la presse régionale. Fanfan n’a pas su dire non, tant il aime paraître. Fanfan avait donc accepté de lui servir de faire-valoir, mais le débat participatif à la Royal et à la sauce Bayrou pourrait ne pas avoir lieu demain, samedi matin.

Il semble bien que Bayrou se soit finalement ravisé et que Royal ait changé de technique. On pense en effet que le prétentieux au destin national brisé aurait finalement hésité à s’humilier davantage en s’exhibant sur des tréteaux régionaux. Il lui était certes offert de jeter ses derniers feux, mais chacun sait que Fanfan du Béarn n’aurait pas pu en placer une. Il n’aurait été autorisé qu’à abonder dans le sens de la maîtresse du jeu. Le comprimé de Malox que lui tendait la rose candidate ne pouvait suffire à calmer ses aigreurs d’estomac. Il ne lui restait qu’à avaler la pilule de son échec.

Le projet Royal était contestable, car il n’est ni loyal, ni utile.

La loyauté n’est pas la qualité cardinale de la candidate socialiste. Ni à l’endroit du candidat qui la devance largement, ni à l’envers du candidat arrivé 3°. Elle avait imaginé de se mettre en valeur sans risques en utilisant un comparse. Bayrou pouvait-il tenir le rôle du serviteur muet, de la potiche, contre des désistements aux législatives ? Libre à lui… Mais c’était à nouveau la démonstration du manque de respect de Royal et pour le candidat battu et pour ses adversaires! Car la Cynique susnommée traite ses concurrents en adversaires. Et ses méthodes sont à la mesure de son éthique personnelle.

La crainte d’un affrontement inégal avec un Sarkozy convaincant, solide et autonome, lui faisait redouter d’apparaître ce qu’elle est, figée, démagogique et surfaite. Au préalable, elle devait donc partager son temps de parole avec le sparing-partner rêvé, celui qui a besoin de se montrer pour exister encore, qui ne veut pas tomber à la trappe et durer jusqu’aux législatives. Elle se serait ainsi aguerrie aux dépens du battu en mal de reconnaissance, elle se serait mise des formules en bouche et aurait peaufiné sa gestuelle étriquée. En définitive, elle ne pourra faire ce qu’elle veut, avec la complicité de l’aigri de l’UDF, pour mettre son numéro au point.

Elle gardera à disposition les registres de l’indignation et de l’émotion feintes. Cosette pourra toujours se glisser dans le rôle de la pauvre femme brutalisée par le Thénardier de la politique, une posture dans laquelle elle excelle, sans vergogne, ni même le respect d’elle-même. Ca irait tout seul, car elle sait créer les occasions de revêtir les oripeaux de la femme humiliée –avant même d’être femme battue aux élections, n'était-elle pas une enfant victime d'un père autoritaire: elle doit exorciser son obsession maladive de victime de brutalités psychologiques! Mais les électeurs sont-ils ses psychothérapeutes? Les élections sont-ils un exutoire à sa haine du père? Elle est capable de tomber tout à coup le masque au sourire commercial grimacé pour s’appliquer le masque tordu de la victime. La vertu victime du vice ! Le peuple aime à s’émouvoir et elle se plairait à livrer son adversaire préféré à la vindicte populaire, ce qui de surcroît satisferait la gauche extrême.

La rouée s’était donc infiltrée dans une faille du règlement que le CSA doit justement veiller à faire respecter. C’est « l’ordre juste », bien avant Royal. Et sans elle, comme on le voit : on s’aperçoit en la circonstance que le CSA est justifié dans ses fonctions et a de sérieuses raisons de rester vigilant. Or, au cours de la présidentielle, point de règlement quand il s’agit de la presse régionale, à la différence de sa consoeur nationale. La rouerie consistait donc à donner l’exécution de la mascarade à la presse régionale, mais à en diffuser ensuite les enregistrements sur les chaînes nationales, dont Canal +. Les méthodes de Sa Cynique Majesté Royal sont toutes à son honneur : c’est l’équité vue de gauche!

Etrangement, la causerie Royal avec Fanfan est subitement annulée. En effet, la critique risquait fort de cibler la candidate arc-en-ciel. Alors, celle-ci préféra renoncer, mais, en lieu et place des nécessaires éclaircissements sur son projet, faire circuler une rumeur La rumeur, on le sait, est une spécialité socialiste ! La critique devait ainsi se retourner en sa faveur. Et contre son concurrent : les socialistes ont jugé que la rumeur ferait plus de dégâts, sans avoir à rendre des comptes. Il suffirait de répandre l’idée que le méchant entrave ou muselle la presse, ou les deux. Les médias ne manqueraient pas d’entonner le refrain et la population de s’indigner, avec l’aide des réseaux socialistes et trotskistes.

La nation adhèrera-t-elle à cette nouvelle accusation sans preuve. Les coups bas sont toujours portés par la même vertueuse de blanc vêtue. Royal pense-t-elle donc que les électeurs peuvent sans cesse gober n’importe quoi, images trompeuses et rumeur. Son intention de nuire est flagrante mais croit-elle que les Français(es) sont inaptes à détecter les ficelles? Plus la ficelle est grosse et donc visible plus elle a de chances de fonctionner, pense-t-elle? Mais quelle idée Sa Cynique Majesté Royal se fait-elle de ses concitoyens dans ses tentatives répétées de manipulation de l’opinion ?

L’équipe Royal a en outre sous-estimé l’effet négatif de la répétition du procédé. Le comique de répétition est fait pour distraire plutôt que pour convaincre et Royal apparaît en définitive comme une bouffonne. Les électeurs seront-ils amusés ?

Dame Royal est sans foi ni loi. Voilà le plus grave dans cette nouvelle partie du poker menteur que joue la candidate socialo-trotskiste, mais qui tourne au strip-poker : nous sommes à deux doigts du gang bang de back room et c’est le moment ou jamais de sortir couvert…

La ‘république du respect’, ce n’est pas le respect de la république, de ses institutions, des candidats et des électeurs. Mais qu’est-ce donc ?

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