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mercredi 4 avril 2007

Sarkozy a sauvé Alstom désormais créateur d'emplois

TGV d’Alstom: un record et un marché prometteur
Le sauvetage d'Alstom par un Sarkozy déterminé qui a plaidé le dossier de l'entreprise au niveau de l'Europe s'avère aujourd'hui une immence réussite de l'action politique.
Le record de vitesse (574,8 km/h) établi mardi par le TGV sur la ligne Paris-Strasbourg constitue un argument commercial de poids pour son constructeur Alstom sur un marché de la grande vitesse appelé à se développer dans les 20 prochaines années dans un environnement devenu concurrentiel. Le nouveau record de vitesse du TGV "est un gage de fiabilité pour les Etats et les opérateurs qui souhaitent faire de la très grande vitesse un levier stratégique de croissance", a estimé Philippe Mellier, président d'Alstom Transport. Guillaume Pépy, directeur général de la SNCF, a souligné les "grands espoirs" d'exporter le TGV "en Amérique du Sud, et peut-être aussi aux Etats-Unis".
"D'ici vingt ans, il faudra construire 6.000 nouvelles rames à grande vitesse", compte tenu du renouvellement des matériels et de la construction de nouvelles lignes, explique Ignacio Barron, responsable de la grande vitesse à l'Union internationale des chemins de fer (UIC). Cela représente un marché potentiel de "150 à 200 milliards d'euros", selon lui.
8.380 km de lignes à grande vitesse (au moins 250 km/h) existent aujourd'hui dans le monde. Avec les lignes en construction (6.600 km) et en projet (15.930 km), on pourrait atteindre 31.000 km d'ici 2025, selon des estimations de l'UIC.
Plusieurs fabricants peuvent espérer profiter de ce marché:
- le français Alstom, qui construit le TGV et le KTX coréen;
- le consortium japonais (dont Hitachi) qui construit le Shinkansen, également en service à Taïwan;
- et l'allemand Siemens, qui construit l'ICE et son dérivé espagnol Velaro.
En Espagne, Talgo construit des trains à grande vitesse avec le canadien Bombardier, qui développe de son côté son futur train rapide, le Zefiro.
L'Argentine a récemment lancé deux appels d'offres pour des trains à grande vitesse. Alstom s'est porté candidat pour le premier entre Buenos Aires et Rosario (nord) et les offres pour le second projet entre Buenos Aires et Mar del Plata (sud) seront connues à la fin du mois.
La Californie s'intéresse également au TGV pour une liaison rapide de San Francisco (nord) à San Diego (sud).

Alstom développe aussi son futur train à grande vitesse, l'AGV, qui pourrait rouler en 2009 et concourir à un appel d'offres en Italie et à l'important renouvellement après 2012 par la SNCF de ses plus anciennes rames de TGV qui datent de 1981.
"Il y a dix ans, chaque industrie était liée à chaque compagnie de chemin de fer" nationale, alors qu'aujourd'hui "la mondialisation et les lois européennes de la concurrence obligent à faire des appels d'offres" et que se développe une "lutte pour le marché", souligne M. Barron. Dans cette bataille, "la France et Alstom possèdent une expérience unique dans la très grande vitesse: aucun autre pays n'a fait rouler autant de trains par jour à 300 km/h depuis des années", relève M. Barron, en prévenant toutefois que cet avantage n'est pas acquis définitivement.
La Chine, qui représente un marché en développement très important, reste une inconnue majeure. Dépendante aujourd'hui de l'étranger, elle s'est assurée des transferts de technologie et compte bien développer ses propres trains rapides à l'avenir.

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