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dimanche 27 mai 2007

Zorro-Bayrou est arrivé !

Bayrou se pose en défenseur des Français
Un brin parano, François Bayrou a affiché jeudi soir (24 mai) à Paris sa volonté de "défendre les Français" face à l'UMP, qui "va avoir tous les pouvoirs". Qu'il le veuille ou non, la réalisation de cette prévision sera la décision démocratique des citoyens-électeurs.
En lançant la campagne du Mouvement Démocrate (MoDem) pour les législatives, le dissident UDF a expliqué vouloir répondre à "l'immense attente" de rénovation de la vie politique. "Je ne renoncerai pas à l'idée qui a regroupé autour de moi l'immense armée de sept millions de Français de tout âge et de toute condition", a lancé François Bayrou devant plusieurs milliers de sympathisants réunis au Zénith.
Le leader centriste, qui lançait la campagne législative du Mouvement démocrate, a souligné que 73.000 sympathisants -selon lui- avaient adhéré au MoDem. Conscient que le résultat des législatives ne lui permettra vraisemblablement pas de constituer un groupe parlementaire et le choix -ou non- de s'associer au PS des Ségollandes devra être résolu, il a annoncé le début d'une "longue marche" [une traversée annoncée du désert] vers une "démocratie nouvelle."
Déçu et blessé d'avoir été éliminé dès le 1er tour -malgré des sondages délirants- il a développé une immense amertume : il fait une fixation sur le vainqueur de la présidentielle, et ses électeurs, dont il conteste implicitement le choix tranquille, non sans mépris. "Mais pour la période qui s'ouvre, j'ai en tête une seule question, qui m'obsède : qui défendra les Français ?", a-t-il expliqué, en fustigeant "l'immense entreprise de communication" de Nicolas Sarkozy, "pris dans le ballet jamais achevé des promesses, sur tout sujet, dans la sarabande effrénée des images, des annonces." C'est être oublieux de l'action médiatique qui a échoué mais qu'il a lui-même tentée et sur laquelle il a beaucoup compté, avec le débat qu'il a eu apràs son élimination au 1er tour, bien que 3° et battu donc, avec la 2° dont il faisait ainsi -croyait-il- la promotion, avec l'appui des médias qui ont largement relayé son entreprise... Il insiste désormais sur la victoire probable de l'UMP aux prochaines législatives, dans un ultime effort de critique et de démobilisation de l'électorat. "L'UMP va avoir tous les pouvoirs en France, toutes les majorités, toutes les situations d'influence, tous les leviers de commande, plus qu'aucun parti n'en a jamais eu depuis que la République est la République." Il n'envisage pas que ce soit la volonté du peuple !
Mauvais perdant, François Bayrou a ainsi réitéré ses attaques contre la proximité supposée entre Nicolas Sarkozy et "de grands groupes industriels" et "les plus grands groupes de médias". Est-ce pourtant le cas du Nouvel Observateur ou du Monde qui ont développé une propagande ouverte en faveur de Miss Boulettes, alias Sa Cynique Majesté Royal, Poulidor en jupons, et de Marianne qui a milité pour Bayrou en agressant Sarkozy, avec une rare violence?
Le leader centriste a certes approuvé "l'évolution" du président de la République, qui défend désormais non plus un mini-traité, mais un traité simplifié en matière européenne, mais il a tout de même exprimé "deux motifs d'inquiétude."
Il a d'abord évoqué l'annonce par le Premier ministre, François Fillon, de la mise en place d'une franchise en matière de soins médicaux. "Le montant qui a été évoqué quand cette idée a été avancée est de 75 euros. Je veux vous dire ceci : il y a bien sûr des familles pour qui 75 euros c'est peu de chose. Mais il y a des familles pour qui 75 euros, c'est beaucoup d'argent !"
Le second motif d'inquiétude du dirigeant centriste est la "pause" annoncée dans la lutte contre les déficits. "Il est dangereux d'avoir annoncé hier qu'on allait mettre désormais entre parenthèses la lutte contre les déficits et la dette", a-t-il dit, soulignant qu'on allait à nouveau "financer à crédit les cadeaux fiscaux" en direction "des plus favorisés".

Lâché par la plupart des députés UDF malgré son score de 18,57% au premier tour de la présidentielle, François Bayrou a fustigé le "ralliement", qui "ne marche jamais" contrairement au "rassemblement". Il s'est prix à rêver et a alors évoqué -la tête un peu enflée- le général De Gaulle et cité André Malraux qui, en juillet 1952, devant une nouvelle vague de démissions de députés gaullistes, s'était levé lors du conseil national du mouvement pour prononcer un discours : "si un certain nombre de parlementaires vous abandonnent, c'est dommage. C'est un incident. Mais si vous abandonnez une idée, l'idée dont vous avez vécu, ce n'est pas un incident. C'est un suicide". Hanté par le suicide des autres (?), sans réaliser la menace qui pèse sur lui et ses rares soutiens, François Bayrou a repris son credo selon lequel l'état du pays exige "que nous changions radicalement l'action politique, que nous tournions le dos aux divisions pour bâtir des majorités larges autour d'une volonté politique qui ne sera plus celle d'un seul camp ou d'un seul parti." Il a ajouté que viendraient les régionales et les européennes avec "un mode de scrutin pluraliste". Bayrou n'a donc pas voulu noter et retenir l'exemple du PS qui gère (?) toutes les régions (sauf deux), mais a été battu à la présidentielle. "Nous avons commencé une longue marche, et cette marche, pour moi, elle est enthousiasmante."
Zorro-Bayrou a simplement oublié que les minorités en démocratie ne décident pas, que les électeurs l'ont éliminé au 1er tour et que 53% des votants du 2° tour désapprouvent ses préoccupations...
Un brin parano mais nettement maso, de surcroît, l'enthousiaste ami Bayrou!

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