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lundi 20 août 2007

José Bové appelle à l’insurrection citoyenne

Bové se met hors la loi : impunément ?

José Bové fait sa rentrée… Et l’altermondialiste fait de la surenchère. Mais ne s’est-il pas plutôt rendu coupable d’incitation à l’insurrection lorsque
samedi soir dernier il a appelé "tous les citoyens, tous les paysans, tous les militants à aller dans les champs et à mener le combat (anti-OGM), à détruire les essais, les semences inacceptables des multinationales" ?

Au moment où le tribunal doit se prononcer sur son propre cas, Bové cherche à faire une démonstration de force à usage personnel : il espère par l’intimidation avoir le bénéfice devant la justice !

José Bové veut qu’on parle de lui. Il a très clairement appelé les militants anti-OGM à continuer les actions de destruction illégale des cultures OGM mises en place ainsi que des parcelles d'essais. « Ce qui est important aujourd'hui, c'est qu'il y ait un débat de société. Ou ce débat peut se faire dans la démocratie et dans ce cas-là, il faut un moratoire. Et s'il n'y a pas de moratoire, la responsabilité des citoyens, c'est d'agir en désobéissant et en assumant leurs actes. Quand on n'a pas d'autres choix, on le fait », a déclaré le maître-chanteur José Bové qui participait ce week-end sur le plateau de l'Aubrac à la célébration du 20ème anniversaire de la Confédération paysanne.
En apparence, il réagissait au placement en garde à vue d'une soixantaine de membres du Collectif des faucheurs volontaires après la destruction d'une parcelle de maïs transgénique samedi matin à Poinville (Eure-et-Loir). Ces membres du Collectif des faucheurs volontaires sont sortis de garde à vue dans la soirée et seront jugés pour « destruction de bien d'autrui commis en réunion ». Ils sont cités à comparaître le 9 octobre devant le tribunal correctionnel de Chartres.

Quant à Bové, il bénéficie d’une indulgence étonnante de la part de la justice. A tel point que, selon la FNSEA pourtant majoritaire, « les producteurs français de maïs sont indignés du report d'un procès de José Bové, après la présidentielle, alors qu'il devait comparaître mardi pour le fauchage d'une parcelle de maïs OGM dans le Sud-ouest. […] Le tribunal a aussi reporté au 2 octobre une autre audience programmée mardi, portant sur la destruction d'une culture de maïs OGM, dans la nuit du 30 au 31 juillet 2006, en Haute-Garonne mais qui n'impliquait pas l'ex-leader de la Confédération paysanne. "Où est l'indépendance de la justice?", s'indigne dans un communiqué l'AGPM qui se demande pourquoi "un candidat à la présidentielle ne doit pas être traité comme un citoyen lambda". (Le Point du 27/03/2007)

Une autre raison fait que Bové relance le Collectif des faucheurs volontaires et la Confédération paysanne ? Elle a essuyé un revers aux dernières élections aux chambres d'agriculture début 2007 (19,6% des voix, soit un recul de 7 points par rapport à 2001), préservant de peu sa deuxième place derrière la FNSEA (qui a appelé le gouvernement à faire respecter la légalité après le suicide d'un agriculteur du Lot, avant un pique-nique de militants anti-OGM devant sa parcelle de semences de maïs génétiquement modifié). La FNSEA observe, par allusion aux "Faucheurs volontaires", dont José Bové est l'un des animateurs, que "l'immunité dont bénéficient les militants anti-OGM les conduit tout naturellement à poursuivre cette année encore leurs actions de menace et de destructions de parcelles". La Confédération arrive de justesse devant la Coordination Rurale, qui se veut indépendante de toute organisation économique et politique, et défenseur de tous les agriculteurs. Contesté, Bové? Il est certes contestable. Un suicide d’agriculteur sur la conscience ( ?) ne lui suffit pas !

Il est vrai que l’Etat est rendu responsable de tout. Voyez par ailleurs comment la gauche dégage le père d’Ivan de toute responsabilité pour accabler le gouvernement !

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