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mardi 7 août 2007

Sans-papiers, un chantage compassionnel

Et une action de désobéissance civile

Vous avez José Bové qui prône la désobéissance civile et se pose en victime. Vous avez aussi RESF, par exemple, entre autres collectifs, qui recourt à la même technique de défiance citoyenne dans le cas des sans-papiers. Ils sortent de la légalité et brandissent la menace d’emprisonnement comme arme de chantage auprès des pouvoirs publics et de propagande auprès des masses. C’est hypocrite et bas. C’est également dangereux, car ils apportent le malheur à ceux qu’ils approchent.

Dans le genre malsain, voici un exemple concret de la prose manipulatrice d’un collectif de sans-papiers, .lisible sur l'internet:

Une grand-mère victime d'une tentative d'expulsion honteuse. Madame Thérèse Kopia, en France depuis 2003, malade, sans-papiers, grand-mère [2° fois] de 68 ans et demi, avait été arrêtée le (mardi) 19 juin 2007 dans des conditions particulièrement inacceptables. Entre 8h30 et 9h, sept à huit policiers en civil, dont des femmes, font irruption dans le petit appartement de Mainvilliers (Eure-et-Loir), au domicile de sa fille, et se livrent à une fouille minutieuse, comme s'il s'agissait de la recherche d'un criminel dangereux ! Il faut aux policiers une fouille minutieuse pour découvrir une grand-mère dans son bain…

Ils découvrent la grand-mère dans son bain, une policière est chargée de l'en extirper. [Une certaine presse avait même précisé que notre Thérèse aurait été surprise seulement vêtue de probité candide, sans avoir eu donc le temps de se couvrir , pendant tout le temps de la ‘fouille minutieuse’, précision qui est seulement suggérée ici, car un soupçon excessive, voire mensongère !] Thérèse [emploi touchant du petit nom de la dame] est placée en rétention au commissariat de la police nationale de Chartres, Eure-et-Loir, du mardi 19 au mercredi 20 juin, puis emmenée, vers 20h, direction aéroport de Roissy et vol Air France de 23h 15 pour Bangui, Centre Afrique.

Mise en échec par la solidarité spontanée des passagers du vol

[La ‘solidarité spontanée des passagers’ n’est en fait que l’impatience de voyageurs qui souhaitent arriver à destination sans plus de retard] Mais elle ne partira pas.[Le récit se poursuit pourtant sur le mode pathétique, au présent et non pas au conditionnel passé !…] Devant le désespoir de cette femme âgée, malade [à la charge des assurés sociaux de base], qui laisse en France une grande partie de sa famille, l'émotion de sa famille, la solidarité spontanée et pacifique ses passagers qui ont refusé de monter dans l'avion [dans une situation à risque et non contractuelle] et le soutien de tous ceux présents à l'aéroport [mais en fait des africains accompagnateurs des voyageurs à destination de Bangui…], Thérèse n'a pas été embarquée. Elle a été mise en garde à vue à Roissy, puis libérée le 22 juin du dépôt de Bobigny [le 93, la fameuse zone de non droit], une fois de plus grâce à la mobilisation citoyenne [contrainte et forcée des passagers pris en otage par le collectif…].

Mais elle est inculpée pour refus d'embarquement et comparaîtra jeudi 19 juillet à 13 h devant la 16ème chambre du Tribunal de grande Instance de Bobigny. Elle risque une lourde amende et une peine de prison. [Logiquement. Mais les membres du réseau s’en tireront-ils mieux que Thérèse ?]

Une condamnation serait un traumatisme insupportable pour cette femme qui n'a rien d'autre à se reprocher [hormis de s’imposer] que la volonté de vivre dans sa famille [en toute illégalité] et de vieillir tranquillement en France parmi les siens [et peut-être de ses frères et sœurs, cousins, cousines, dans les mois à venir]. Thérèse Kopia ne représente aucun danger pour la République [seulement un coût!] A 68,5 ans, elle n'aspire qu'à vivre en France entourée de sa nombreuse famille. (4 filles régularisées dont 2 françaises et 19 petits enfants français) [ce qui tait la situation maritale des filles qui ont donc des enfants : que nous cache le collectif sur leurs maris ?]. Ajoutons qu'en Centrafrique, le système médical est catastrophique [Le Premier ministre socialiste Rocard avait observé que ‘la France n’a pas vocation à accueillir toute la misère du monde’, mais il est également suspect…]: il est très rare que les gens survivent à une hospitalisation. [La période coloniale était-elle plus terrible ?]

Une logique répressive contraire aux Droits de l'Homme

[En cohérence avec les efforts des gouvernements français de maîtrise de la dépense publique et de maintien de la population dans le pays d’origine en accord avec les gouvernements africains]

Cette tentative d'expulsion et ces poursuites sont le produit d'une logique politique [rendue d’autant plus nécessaire par les méthodes coercitives et illégales des réseaux et collectifs], celle qui voit l'immigration présentée comme un problème [à tel point que l’Europe entière tente de la juguler] ou une menace pour « l'identité nationale » [qui en d’autres circonstances n’a pas de réalité pour les anarchistes et trotskistes], celle qui veut faire du chiffre en matière d'expulsion [et des économies budgétaires et une réduction du trou de la Sécurité sociale souhaitée par tous] et fait de l'immigration familiale une cible au mépris des droits les plus élémentaires (pourquoi les enfants et les petits enfants de Thérèse devraient-ils être privés de leur grand-mère ?) [Eugène Sue n’est pas mort !], celle qui frappe doublement des migrants originaires de contrées en butte aux ravages de la misère et de guerres trop souvent alimentées par les pays mêmes qui barricadent leurs frontières contre les réfugiés et migrants « subis » [comme si les rivalités ethniques ne suffisaient pas à faire leur malheur, malgré l’appel à des forces d’interposition…], celle qui conduit à encourager des réflexes xénophobes dans une partie de la population française [alimentés par le double-jeu des collectifs et réseaux !]. Mais la vigilance et la solidarité ne faiblissent pas parmi les citoyens, de plus en plus nombreux à refuser la « chasse à l'étranger », comme le montre la réaction fréquente des personnels d'Air France … [ces citoyens au-dessus de tout soupçon sont en fait des pilotes nantis d’Air France qui se paient le luxe de militer à la CFDT et à Sud] et des passagers, qui tentent pacifiquement [mais sont incités à faire de l’obstruction à l’application de la loi] de s'opposer à la violence disproportionnée des éloignements forcés.

[Bafouant ses statuts qui destinent son action aux enfants scolarisés –jusqu’à 77 ans ?] RESF [réseau d’éducateurs militants et extrémistes, des fonctionnaires de l’Etat payés par l’impôt versé par le contribuable] réaffirme la conviction de tous ceux qui, sur le terrain, agissent pour le respect concret des Droits de l'Homme [irrespectueux des Français et en toute illégalité], que seule une régularisation des sans papiers [ou le devoir de vivre au pays et de le développer], la reconnaissance du droit d'asile [le Centrafrique est-il un régime dictatorial et sanguinaire ?], des droits de vivre en famille [loin de ses racines ?], de travailler [à 68 ans -et demi- et malade ?], de se soigner [pas d’hôpitaux à Bangui ?], permettraient d'en finir avec des situations qui heurtent violemment la conscience humaine [à l’exclusion de la ‘conscience politique’ des extrémistes de gauche? et de la ‘conscience humaine’ des Français ?] et déshonorent la république [république que les anarchistes et trotskistes honnissent par ailleurs !]

Venez nombreux exiger la relaxe [‘exiger’ veut dire ‘dialoguer’, en langage radical…] et la régularisation de Thérèse [au joli petit nom].

Il faut rappeler –puisque c’est nécessaire- que la France accueille des étrangers, grand-mères et enfants de toutes nationalités, le temps de recevoir des soins, en toute légalité, sans pressions insupportables, sans prise en otage physique et/ou morale de voyageurs et d’écoliers. Les Français ne sont donc pas les monstres décrits par ces militants dont on souhaiterait qu’ils reconnaissent l’importance de la contribution de la population laborieuse et des associations caritatives honorables de ce pays à la misère du monde, en plus de l'effacement régulier de la dette des pays africains.... L’occultation des efforts de la nation solidaire et les accusations portées par les extrémistes de gauche sont intolérables, car injustes.

Comment les jeunes précaires du Massif Central, les infirmières en nombre insuffisant et les chômeurs dont on prétend en revanche que le nombre serait pourtant plus élevé que les chiffres officiels, ou les sans-abri qui demandent à se loger, ne seraient-ils pas touchés par la sollicitude de ce généreux collectif qui fait si peu cas de l’effort national. Et tellement humain que son désintéressement ne peut faire de doute…

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