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vendredi 19 octobre 2007

Des professeurs en résistance : ils font taire Guy Môquet

Colère d’Henri Guaino, suite à leur refus de lire sa lettre
Croire que les professeurs font taire leurs préférences politiques personnelles en présence de leurs élèves, nos enfants, qui le croit encore ? Ca continue dans l’école de la république laïque et respectueuse des convictions de tous ! Leurs devoirs de réserve et d’impartialité sont une nouvelle fois pris ouvertement en défaut. Le conseiller spécial du président a d’ailleurs justement dénoncé «l’attitude politicienne» de ceux des professeurs de lycées qui ne liront pas la lettre du jeune résistant communiste.

Tout fait l’objet de polémique auprès des co-gestionnaires de l’Education nationale et le ministre est contrecarré. Henri Guaino a donc rejoint la mêlée. «Je ne comprends pas. L'école, ce n'est pas un self-service» : le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy n’a pas dissimulé son indignation vendredi matin devant les caméras de Canal+ face au choix par certains enseignants militants -et surtout sectaires- de ne pas lire la missive de l’adolescent fusillé en 1941 par les nazis.

Il a souligné que les professeurs étaient «libres d'analyser la signification du texte, le contexte historique dans lequel il s'inscrit». Liberté d'analyse du texte ou liberté usurpée de commenter l'initiative du chef de l'Etat? Encore un parent qui ne sait pas à quel endoctrinement sont soumis les élèves... Mais «il y a des gens qui préfèrent une fois de plus en tirer l'argument de la division (...) je trouve ça très, très triste», a estimé Henri Guaino pour qui le sujet est sensible.
Ce commentaire est la deuxième réaction du rédacteur des discours du président, en moins de 48 heures. Jeudi déjà, celui qui avait été l’auteur du discours de Marseille du candidat Sarkozy, dans lequel le nom du résistant apparaissait aux côtés de Jaurès et Blum, n’avait pas mâché ses mots contre les enseignants rebelles. Il avait dénoncé sur les ondes de RTL une «attitude purement politicienne et une prise en otage corporatiste et idéologique d’un moment d’émotion collective ». Leur refus constitue un problème éthique. « Cela amène à s'interroger sur ce que doivent être les devoirs d'un professeur dont la nation a payé des études, dont la nation paie le salaire et auquel la nation confie ses enfants», avait avancé Henri Guaino. Il fallait le dire, mais faudra-t-il le répéter encore longtemps ?

De son côté Xavier Darcos, qui n'est pas maître de son ministère, avait signé en début de semaine une tribune dans Le Monde critiquant un débat « à des fins cocardières », a tenté d’apaiser le débat vendredi. Il a assuré vendredi sur RTL qu’il ne « fliquerait » pas les professeurs réfractaires. « Je leur ai dit qu'ils devaient le faire 'à leur manière' [si bon leur semble... la cogestion!...], que si vraiment ça heurtait à ce point leur conscience d'exalter la résistance, qu'ils ne le fassent pas » a déclaré le ministre de l’Education, non sans ironie, soulignant les contradictions d’une partie du corps enseignant !

La lecture de la lettre, lors de la journée hommage de lundi prochain, 22 octobre, à l’adolescent, passe mal. Certains enseignants et historiens (neutres ?), mais aussi le PS, voient dans cette circulaire ministérielle, non obligatoire, « une instrumentalisation de l’histoire ». Sa Cynique Majesté Royal s'était faite tuyautée par Juju Dray sur les exploits d'Olympe de Gouges, mais il n'aurait pas fallu lui en demander trop sur cette illustre inconnue...
Faut-il recevoir l'agrément de la gauche pour avoir le droit de citer des textes du patrimoine national ? Cette gauche conservatrice a décidemment un sentiment exacerbé du droit de propriété ! Mais de quel droit des textes historiques seraient-ils réservés à un usage exclusif de la gauche.
PS et PCF sont-ils favorables à la censure ?

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