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mercredi 3 octobre 2007

Tests ADN : entre l’eau tiède du Sénat et la fuite d’eau du PS

Français privés d’eau chaude en matière de réformes ?
Le Premier ministre a appelé mercredi à ne pas "rejeter d'emblée" l'amendement sur les tests ADN répondant à François Hollande qui l'exhortait, lors de la séance des questions d'actualité de l'Assemblée nationale, à le retirer, à se distinguer –mais pourquoi le faire- des 12 pays européens qui n’ont pas de leçon de démocratie à recevoir de la France, comme l’y engage le PS… Pas de canaux ni de barrages : les socialistes sont favorables au statu quo. Hollande ne craint pas les infiltrations.
Le Premier ministre a portant affirmé sa volonté d’aider grâce à des tests ADN les « demandeurs de titres de séjour qui ne parviennent pas à prouver leur filiation», faute de documents d'état civil, « de le faire. »
"Je pense que rien ne justifie d'emblée de rejeter un système qui est pratiqué" par "12 pays européens", a dit le chef du gouvernement avant d'ajouter: "le gouvernement est décidé à utiliser les techniques modernes de biométrie au service d'une politique maîtrisée de l'immigration". "Agir autrement, ce serait de la naïveté ou de l'inconséquence et ce serait donc contraire à l'intérêt général", a-t-il souligné devant des parlementaires frappés d’angélisme dans les travées de gauche. (Université d'été du PS, ci-contre à droite)
François Fillon ne se lasse pas de promouvoir les arguments de bon sens. "La France est une nation d'intégration, ce qui signifie que celui qui vient en France adopte la France et que la France l'adopte en retour comme l'un des siens. Il n'y a donc pas d'intégration sans valeurs communes et il n'y a donc pas d'immigration sans contrôle ni sans exigences", a fait valoir le Premier ministre. Le ‘gagnant-gagnant’ ?
Inlassablement, il laboure le terrain défoncé par la gauche qui préconise la jachère quand l’UE y renonce, en agriculture. "C'est la raison pour laquelle nous voulons passer d'une immigration subie à une immigration choisie et nous entendons nous doter de tous les moyens permettant d'aboutir à ce résultat", a-t-il réaffirmé sous les protestations de la gauche.
"Evitons sur le fond les polémiques et les caricatures", a demandé le Premier ministre excluant que l'amendement déposé par le député UMP Thierry Mariani au projet de loi sur la maîtrise de l'immigration puisse être assimilé à un "fichage génétique" ou à une volonté "de porter atteinte aux lois de bioéthique". Ces expressions à l’emporte-pièce sont destinées à l’opinion, mais sont du même tonneau que les ‘rafles’ de clandestins : l’incongru et le démagogique sont la vitrine de la gauche.

"Le débat se poursuit au Sénat et le gouvernement en tirera toutes les conséquences", a-t-il conclu.
Cet amendement "a soulevé une émotion légitime et une mobilisation qui va bien au delà des rangs habituels de la gauche", selon le premier secrétaire du PS, François Hollande, connaît si bien les aspirations de ses concitoyens que son ex-concubine, la candidate socialiste et familiale, avait été écartée.
"Des corrections ont été apportées, mais ces corrections vont le rendre ou impraticable - alors pourquoi le maintenir ? - ou le limiter à quelques cas, ce qui est encore plus grave en terme de discrimination", a-t-il prétendu, sans conviction, tant son argumentaire passe-partout est éculé. S’est-il seulement inquiété d’ailleurs de notre capacité d’accueil ? Il a dû étudier ce dossier dans les fiches de Sa Cynique Majesté Royal, au temps où elle confondait –entre autres choses- la France et le Danemark.
"Quand un amendement soulève cette émotion même quand il est corrigé, la sagesse exige aujourd'hui de le retirer", avait-il demandé. François Hollande est la sagesse copieusement incarnée mais il a l’écoute sélective : comme les vieux roublards, il n’entend que ce qu’il veut bien. Entend-il qui que ce soit, sinon ses amis ? Il paraît terriblement coupé du pays qui a opté pour Nicolas Sarkozy et un projet présidentiel clair pour tous, accepté en l’état et choisi en connaissance de cause.
L'article sur les tests ADN, introduit lors du débat à l'Assemblée, a été supprimé en commission au Sénat la semaine dernière. Le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux s'est rallié hier mardi à un amendement proposé par le président de la commission des Lois du Sénat Jean-Jacques Hyest, mais que la commission n'a pas adopté, prévoyant "un régime d'autorisation du test ADN par l'autorité judiciaire" et une recherche de filiation avec la seule mère plutôt qu'avec le père. On craint, dit-on en effet, que les tests ADN ne révèlent que le père n’est pas celui qu’on croyait… Mais n’est-ce pas précisément ce qu’il fallait craindre ? Et si le risque existe de zizanie dans les familles, il existe aussi un risque sérieux de paternité mensongère : une même femme pourra-t-elle déclarer ses neveux et voisines comme ses propres enfants ?... Le parcours d’adoption est plus long et tourmenté pour les couples français en mal d’enfant! Quand aux mariages gris et blancs, c’est une pratique répandue parmi les généreux militant(e)s radicaux.
La majorité présidentielle au Sénat est manifestement en retard d’une élection… Les derniers sénateurs ont été élus en 2004 (cinq en 2005, les 43 prochains seront élus en septembre 2008 et remplaceront les précédents élus voilà 9 ans!...) et les anciens ont donc besoin d’un petit recyclage.
En attendant, iIl faut prévoir des infiltrations d’eau en nombre.

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