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jeudi 10 janvier 2008

Réforme des 35 heures: adaptation aux besoins de pouvoir d'achat

Christine Lagarde veut accorder les besoins des entreprises et des salariés
La ministre de l'Economie a réaffirmé jeudi que le gouvernement s'apprête à réformer une nouvelle fois les 35 heures tout en assurant que la durée légale du travail "va subsister". L'enjeu est de créer les conditions de la mise en oeuvre du slogan "travailler plus pour gagner plus". Or, la nouvelle réforme des 35 heures promise par le président de la République doit faire face au conservatisme des syndicats et partis de gauche.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a réaffirmé jeudi sur BFM que le gouvernement entend "libérer les contraintes" sur le temps de travail". La durée légale, en revanche, " va subsister quoi qu'il arrive", a assuré la ministre.
Ne pas abroger les 35 heures tout en les assouplissant d'une part, faire en sorte que le système de promotion des heures supplémentaires développé par la droite depuis 2003 et amplifié depuis 2007 ne soit pas entravé d'autre part, telle est la mission du gouvernement en matière de réforme du temps de travail. Car l'enjeu est bien de faciliter le "travailler plus pour gagner plus" à un moment où les pouvoirs publics doivent promouvoir des mesures susceptibles d'accroître le pouvoir d'achat des Français. C'est précisément en développant l'emploi et la production grâce au dévérouillage des 35 heures que le pouvoir d'achat pourra progresser. Le moment est en effet venu de faire la démonstration que la liberté de prendre des heures supplémentaires permet aux salariés de bénéficier de majorations salariales et d'améliorer leur pouvoir d'achat. Les entraves et embûches semées par la gauche ne rendent service à personne.
Christine Lagarde a fait œuvre pédagogique. Ce que "le président a dans la tête (c'est) faire en sorte que dans les entreprises, en fonction de l'activité économique, on puisse organiser le travail dans un contexte plus souple. Il faut pouvoir s'adapter au contexte particulier de l'entreprise, d'où le souhait d'organiser des modes de négociations avec des accords majoritaires avec les organisations syndicales".
Sauf que les syndicats sont unanimement perturbés et donc opposés à une énième remise en cause des 35 heures. Ils ne manquent pas de reporter sur les entreprises la responsabilité d'aménagements prudents dénotant un certain malaise face à la liberté retrouvée. Le contingent légal annuel d'heures supplémentaires est actuellement de 220 heures, soit plus de 4 heures par semaine. Les partenaires sociaux ont en outre toute liberté de négocier au niveau de la branche un contingent d'heures supplémentaires plus important.
Selon Christine Lagarde "les entreprises disent aujourd'hui: 'les contingents, on n'en veut plus, on veut pouvoir, en cas de commandes exceptionnelles, de surcroît d'activité, ou seulement parce qu'on a besoin de travailler plus longtemps, ne plus avoir ces quotas". La réserve d'heures supplémentaires reste bien en deçà des possibilités offertes par la législation et il faudra en libérer, en prenant davantage de risques sur l'avenir. Ainsi, selon des chiffres du ministère de l'Emploi publiés fin 2006, seuls 37% des salariés à temps complet ont effectué des heures supplémentaires en 2004, pour un volume de 55 heures par an en moyenne, un chiffre qui a peu varié depuis le début des années 2000. Les entreprises sont donc encore loin de buter sur des carcans légaux. Et l'économie pourrait passer à la pleine activité. Pour cela, le moral des entreprises est essentiel et c'est pourquoi l'opposition développe une propagande frileuse.
Restent deux questions:
Quelle sera demain le nécessaire coup de pouce à la majoration des heures effectuées à partir de la 36ème heure, sachant que depuis 2003 le taux de bonification peut être abaissé jusqu'à 10%?
Comment les salariés à temps partiel pourront-ils augmenter leur durée du travail afin de gagner plus comme nombre d'entre eux le souhaitent?
Pour la fin mars, le gouvernement a invité les partenaires sociaux à faire connaître leurs désirs d'avenir, en matière de durée du travail.

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