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lundi 31 mars 2008

Les Verts ne s’offusquent plus de certains cumuls de mandats

Voynet cache ce sein que les Verts ne sauraient voir
Les Verts ne voient plus aucun problème à cumuler des mandats.
Il se trouve que la seule maire écologiste d'une ville de plus de 100.000 habitants est Dominique Voynet ! Mais ce n’est pas le moment de rappeler les promesses de campagne, sauf s’il s’agit de celles de la droite. Pourtant, ce ne sont pas les turbulences financières internationales, ni les cours du dollar ou du pétrole et pas même le prix des matières premières agricoles qui ont pu influer sur la décision de la présidente des Verts. Aucune excuse qui ne soit revirement hexagonal, circonstanciel et microcosmique. Mais pourquoi parler haut, si c’est pour la mettre en veilleuse à la première virevolte?

Dominique Voynet, sénatrice de Seine-Saint-Denis, a été nouvellement élue à la mairie de Montreuil le 16 mars face au maire sortant Jean-Pierre Brard (app PCF), ce qui modifie le raisonnement des donneurs de leçons. Au cours de leur conseil national interrégional (Cnir),destiné ce week-end à dresser le bilan des municipales et cantonales, Anne Souyris, porte-parole du courant Mamère, a annoncé que Voynet «ne démissionnera pas du Sénat si c’est un membre du PS qui prend sa place. Tous les Verts sont d’accord avec ce principe». Aurait-elle des griefs contre le PS depuis ces dernières élections? L’autre porte-parole sera Jean-Louis Roumégas, leader des Verts à Montpellier, un proche de Dominique Voynet : il remplace Yann Wehrling qui, ayant rejoint aux municipales la liste Modem à Strasbourg, a été « suspendu »…

Le parcours politique de Dominique Voynet est méandreux à souhait.
L’ancienne Ministre de l'Environnement de Lionel Jospin avait été fortement critiquée lors de la catastrophe écologique provoquée par le naufrage de l'Erika. Elle soutint aussi la démarche environnementale de l’entreprise McDonald's France, cible priilégiée des altermondialistes. Elle n’a pas réussi à faire aboutir son projet de réforme de la politique de l'eau, préparé depuis mai 1998. Au premier tour de l’élection présidetielle 1995, elle obtint 3,31 % des suffrages conformément aux décisions de son parti, elle refusa d'appeler à voter au second tour pour le candidat socialiste… Lionel Jospin. A nouveau candidate des Verts à l’élection présidentielle de 2007, elle n’obtint que 1,57% et appella à voter au second tour pour la candidate de la gauche, Marie-sEGOlène Royal.
Dans cette nouvelle chorégraphie virevoltante, aucun recours auprès des instances du parti n’a été déposé contre Voynet, pas même par Mamère... «C’est une question que l’on ne se pose pas, car tout le monde considère qu’il est préférable d’avoir un siège au Sénat afin de faire valoir nos idées», assène Marianne Moukomel, présidente du bureau du Cnir. Conscients du décalage entre ce discours et leurs règles internes, les Verts envisagent une modification de leurs statuts, «afin que l’abolition du cumul des mandats soit un aboutissement et non pas une démarche de départ», conclut Anne Souyris !
Et Mamère qui n'a rien à dire ! Certes, il n'est pas personne à se sentir gênée aux entournures en quelque circonstance que ce soit. On l’imagine donc parfaitement capable de prononcer à propos du cumul des mandats de Voynet ce que celle-ci lança à propose de l’Erika : ‘ce « n'est pas la catastrophe écologique du siècle » !

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