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mercredi 16 avril 2008

Xavier Darcos dialogue à nouveau avec les organisations lycéennes

Les nostalgiques de la gestion paritaire s’obstinent
Outre des retraités, intermittents du spectacle de rue et oisifs de tout poil, des lycéens, enseignants et parents d'élèves (disponibles le mardi non pas pour garder leurs enfants mais pour une petite cure de jouvence) se sont mobilisés en nombre mardi avant les vacances à Paris, où ils étaient au total quelques dizaines de milliers à défiler contre la politique éducative du gouvernement et les suppressions de postes que Xavier Darcos a défendues avec la même détermination. A Paris, les manifestants, toutes catégories confondues, y compris les militants de la CGT réquisitionnés, étaient 20.000 selon la police, 40.000 et jusqu’à 50.000 selon les organisateurs. Ils vont bientôt en annoncer trois fois plus : même la CGT se contentent de seulement les doubler…

Côté manifestant, en dépit de la réalité du terrain, Alix Nicolet, présidente de la Fidl, n’a pas craint d’affirmer : "On est en train de creuser le rapport de force avec le ministre" ! Son compère de l'UNL, Florian Lecoultre a ajouté : "Les lycéens sont satisfaits d'être associés à une réforme du lycée. On retiendra donc que l'UNL admet que le gouvernement pratique la concertation. Mais, à la façon de son mâitre, Gérard Aschiéri, le meneur des professeurs du SNES-FSU, il a estime que "la revendication centrale reste les moyens". Bien que la démonstration de mardi ait été un franc succès, elle ne semble pas si déterminante que cela, car Florian Lecoultre, le président de cette organisation abusivement qualifiée de 'syndicat', a appelé à une nouvelle mobilisation jeudi. Ces défilés à répétition laissent la grande majorité des lycéens de marbre, pour peu qu’ils veuillent acquérir non seulement le niveau du bac, mais celui qui leur permettra de ne pas se faire éliminer de l’enseignement supérieur, puisque ni la randonnée ni le graphisme sur banderole n’est inscrit dans le cursus universitaire : ils ne rapportent aucun point en première année, sauf pour faire carrière au PS qui ne recrute que les meilleurs meneurs, comme le MEDEF.

Côté enseignant, l'appel à la grève en Ile-de-France, seule avec Bordeaux à ne pas encore être en vacances de printemps, a été suivi par moins d'un professeur sur cinq selon le ministère, près d'un sur deux , selon le principal syndicat, le SNUipp-FSU, mais seulement un sur quatre (26%)dans le primaire, selon le ministère. Le zélé SNUipp du primaire anticipe donc les problèmes du lycée ? Il serait donc plus sensibilisé que les professeurs de lycée pourtant directement concernés puisque le SNES-FSU ne juge pas utile de perdre des journées de salaires pour des suppressions de postes qui ne l’affectent donc pas tant que cela! Ils envoient les jeunes au front...
Nouveauté mardi, de nombreux professeurs des écoles ont grossi les rangs du front anti-Darcos lycéens-étudiants-enseignants-parents, constitué la veille avec un appel de 18 organisations à deux nouvelles journées de mobilisation les 15 et 24 mai. L’appellation -très personnalisée- de ce front anti-Darcos est symptomatique de la volonté politique des enseignants d’utiliser les lycéens pour en découdre avec le gouvernement.

Pour ce qui est des programmes du primaire à proprement parler, puisque la réforme du bac pro est devenu le cadet des soucis des responsables lycéens, X. Darcos a assuré que "plus de la moitié des enseignants sur deux les approuvent".
Pourtant, contre toute évidence,"ce qui anime les professeurs des écoles aujourd'hui, ce sont des questions éducatives" et non de moyens ou de conditions de travail, a insisté Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, en fustigeant la "volonté du ministre d'imposer une vision passéiste de l'école"... Ce qui est un comble de la part d’un syndicat qui entend figer l’école et invoque Jules Ferry en permanence. Très hostiles aux nouveaux programmes de l'école primaire présentés le 20 février par le ministre Darcos, des professeurs des écoles souhaitent que "le ministre prenne la mesure du mécontentement" qu'il suscite et qu’il "s'appuie sur leur "expérience professionnelle", a ajouté M. Moindrot. Que le ministre s’appuie sur ce que l’Europe évalue comme un échec lorsqu’elle fait le constat de ses résultats?
Ce syndicat passéiste refuse toute évolution et se fige dans un système qui n’a pas fait ses preuves et que l’Europe situe très moyennement parmi les autres nations. Les maths modernes lui convenaient très bien, comme la méthode globale d’apprentissage de la lecture ! Le SNIuipp et les IUFM recommandent encore la méthode semi-globale pour ne pas admettre leur erreur. Ajoutez à cela que les syndicats enseignants font un blocage sur tous les projets dont ils n’ont pas l’initiative, gardant la nostalgie des époques où ils squattaient le ministère et décidaient de ce que le ministre mettait en œuvre : la gestion paritaire est morte mais ils ne se résignent pas à faire leur deuil.

Xavier Darcos a rétabli la vérité sur las suppressions effectives de postes d’enseignants (3.500) : LIRE PaSiDupes. Il a en outre suggéré un travail avec les organisations lycéennes sur une réforme du lycée passant entre autres par l'accroissement de l'autonomie des élèves -une vieille revendication tarte à la crème que la gauche au ouvoir n'a pas satisfaite- et la création d'un réel statut lycéen, des revendications traditionnelles de l'UNL et de la Fidl. Les parents qui pratiquent l'autonomie savent ce que çà donne...

300 lycéens ont manifesté à Bordeaux, 100 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) et 100 à Grenoble, selon les organisateurs (diviser par deux au moins pour avoir la vérité), alors que les vacances débutent vendredi en région parisienne, terrain principal et presqu’exclusif de la contestation depuis plus de trois semaines. Les syndicats organisations lycéennes se sont pourtant dites confiantes dans la poursuite du mouvement. "La Fidl a un très gros comité parisien: il va aller aider la province à amplifier la mobilisation" lorsque la zone B rentrera de vacances, a assuré Alix Nicolet. ‘Aider’ signifie en fait ‘débaucher’: ce qui n'est pas gagné car la province n'aime pas se faire dicter sa conduite par Paris et ce qui met en évidence que le mouvement n’est pas aussi important que le prétend la presse militante. Quant à la cause!...
De son côté, le jeune Florian Lecoultre, passéiste, remue le passé pour évoquer l'exemple du mouvement anti-CPE qui a survécu en 2006 à un long mois de vacances tournantes.
Quant à Gérard Aschieri (FSU), il a rappelé les "larges perspectives" du mois de mai avec, outre les 15 et 24 mai, une manifestation nationale à l'appel de sa fédération, le 18. Passéiste, le retraitable Aschiéri va-t-il évoquer Mai 68 avec nostalgie
Les deux organisations lycéennes ont confirmé que le ministre, Xavier Darcos, leur maintient ses portes ouvertes et poursuivrait le dialogue mercredi.

1 commentaire:

  1. [i]"Le zélé SNUipp du primaire anticipe donc les problèmes du lycée ?"
    "de nombreux professeurs des écoles ont grossi les rangs du front anti-Darcos lycéens-étudiants-enseignants-parents"{/i]
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    Ces "profeseurs des écoles" feraient bien mieux d'enseigner lecture, écriture, et arithmétique élémentaire aux jeunes enfants dont ils ont la charge.

    Les professeurs de 6ème récupèrent de plus en plus d'illettrés, qu'il est déjà bien difficiles d'aider.
    En Terminale, beaucoup sont toujours lourdement handicappés par ces problèmes non résolus.
    Après, c'est depuis longtemps irrécupérable.

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    [i]""ce qui anime les professeurs des écoles aujourd'hui, ce sont des questions éducatives" et non de moyens ou de conditions de travail, a insisté Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, en fustigeant la "volonté du ministre d'imposer une vision passéiste de l'école"..."[/i]
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    Quelle horreur! Le Président et le Ministre, ainsi que la majorité des professeurs, veulent que les élèves apprennent à lire!
    Pas à reconnaître des-dessins-qui-font-des-mots comme le veut la méthode "moderne", mais à connaître, savoir déchiffrer, et utiliser, lettres et syllabes pour lire, non seulement les mots appris par coeur bêtement, mais tous les mots nouveaux, et pour savoir les écrire (et bien sûr, les utiliser).

    Dans tous les reportages sur n'importe quel sujet, les journalistes le prouvent quotidiennement (sans le réaliser): ils trouvent toujours des gens qui parlent Français (sinon Anglais) de manière impeccable, y compris dans les populations et milieux sociaux les plus humbles.
    Ils nous diffusent même le témoignage de jeunes enfants de 10 ans qui maîtrisent infiniment mieux notre langue que les Lycéens de France-- sans parler des journalistes eux-mêmes, ou de prétendants aux plus hautes fonctions, pour qui aligner correctement une dizaine de (vrais) mots est un exploit (qui requiert une certaine... "bravitude").

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