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lundi 30 juin 2008

Désirdavenir Royal présente sa contribution : Sarkozy, son tremplin pour la prise de pouvoir au PS

L’amère Royal ignore Besancenot et s’allie aux barons régionaux socialistes
Démonstration de force
Dans sa bataille interne entre amis pour la conquête du PS, Sa Cynique Majesté Royal s’en prend à son concurrent passé de l’extérieur : celui qui rêves, jour après nuit, celui qui, sur elle, a eu nettement la préférence des Français, restera, à vie, sa tête de turc privilégiée , son obsession mortelle.
Comme si le rendez-vous socialiste de novembre à Reims n'avait finalement pas autant d'importance que d’abattre son tombeur, Sa Cynique Majesté Royal a présenté samedi sa contribution dans un meeting essentiellement orienté vers la contestation de la politique du Président de la République. Elle est et reste en campagne présidentielle: celui qui lui a ravi la place que les sondeurs lui promettaient lui sert toujours de rassembleur. Devant un millier de militants à l'enthousiasme parfois exagéré du fait de la présence de portables prêts à inonder les entreprises de partage de clips video, son conseiller Jean-Pierre Mignard a d'ailleurs décrit cette réunion comme «le premier grand meeting d'opposition à ce régime depuis un an». Est-ce pur mépris de ses rivaux socialistes ?

Sa contribution, baptisée «combattre et proposer», dès le titre, est une illusion trompeuse. Il y est en effet essentiellement question de ‘combattre’ et assez peu de ‘proposer’ ! Nous ne saurons donc jamais ce qu’elle pourrait avoir à proposer. «Nicolas Sarkozy nous avait promis une forme de rupture, aujourd'hui la France subit une déchirure», a lancé l'ex-candidate à l'Élysée après cédé la parole à la tribune à une vingtaine d'orateurs. Et comme un seul homme, dans leurs interventions courtes et formatées, tous se sont attaqués à un aspect de la politique du Chef de l'État. A sa doublure picto-charentaise, Delphine Batho, avait échu la critique de la sécurité, à l'économiste Thomas Piketty les questions de fiscalité et de retraite, au metteur en scène Ariane Mnouchkine le plaidoyer en faveur de l'État Providence, à Aurélie Filippetti la contestation du «Grenelle de l'environnement», au journaliste Edwy Plenel la dénonciation de la mainmise des groupes industriels sur les médias…
Reprenant l'ensemble des critiques de ses chauffeurs de salle, Sa Cynique Majesté Royal a ensuite présenté sa contribution et quelques-unes des 83 ‘propositions’, réparties sur «sept piliers», qu'elle avance. Tout ce bruit, sans que la Rue de Solférino ne se profile. D’ailleurs, son texte l'assure, «l'enjeu de ce congrès n'est pas de faire le programme de gouvernement de 2012». Alors, est-elle hors sujet ?

L'enjeu de Reims n’apparaît qu’en arrière plan général, de façon presque subliminale. Dans la forme, Royal et son équipe sont en complet décalage avec les présentations des contributions concurrentes. Laurent Fabius s’est valorisé à l'Assemblée Nationale, Martine Aubry s’est faite ‘peuple’ dans un café, les barons locaux se sont momifiés au Musée social, mais la présidente de la région Poitou-Charentes a de nouveau tenté l’expérience d’une improbable alchimie à la Maison de la Chimie. Nostalgique, elle a la démonstration de force pour mettre en scène son texte, à l'image de sa campagne pendant les primaires socialistes pour l'investiture en 2006. Ses militants comptaient sur un propulseur à réaction ; ils n’ont eu droit qu’à un pétard d’artifice.
Sur le fond ensuite, ses conseillers politiques et elle-même ont lancé des indices qui se voulaient des fusées éclairantes sur la façon dont ils abordent le congrès. Ainsi, l'eurodéputé Vincent Peillon (ex-Dupond-Dupont avec Nono Montebourg passé à l'ex) qui appela à une «lucidité radicale». Ne lança-t-il pas en direction de la gauche de la gauche: «Nous n'en pouvons plus des débats tabous. Nous n'en pouvons plus de lire le XXIe siècle avec les lunettes du XXe, quand ce ne sont pas celle du XIXe.» Ils en sont toujours aux intentions : ils savent donc ce/ceux dont ils ne veulent plus.

La dynamite, c’est contre les éléphants
L'ex-candidate a prévenu le front tout-sauf-Royal: «Je vois les choses, je les entends, je les subis.» Elle renouvelle ses promesses de la pré-campagne présidentielle, bien que chacun sache qu’elle ne les tient pas: elle assure donc qu’il ne faut pas compter sur elle pour alimenter «le feuilleton de cette interminable préparation de congrès nourrie par les petites phrases et les considérations subalternes». Qu’elle revienne sur ses souffrances intérieures insiste sur la douleur que les «apparatchiks du parti» lui occasionnent en interne? Sereine, avec çà ?
Au début de l'année, pendant la campagne des élections municipales, à qui voulait l’entendre, Royal assurait se sentir majoritaire au sein du parti. Samedi, elle a lancé un appel aux barons locaux et «à tous ceux qui font un travail de réflexion à dimension régionale» pour qu'ils la rejoignent. Comme si désormais, elle se sentait toujours plus solitaire à la suite des défections nombreuses et pensait ne plus pouvoir faire la différence à elle seule.

Les rats quittent le navire Royal
Le nid à rats s’agite. Il ne reste plus guère que deux quartiers-maîtres à bord : Me J.-P. Mignard, le parrain de deux de ses enfants, et le souriant Jean-Louis Bianco.
La défection de D’Jack Lang est effective.
Julien Dray signerait une contribution de Hollande, si celui-ci consentait à se mettre au travail. 20minutes.fr.confirme d’ailleurs que le futur ex-premier secrétaire du Parti socialiste pourrait déposer une contribution en vue du congrès de Reims. Libération assure que Hollande a ouvert les yeux sur son bordel ! « Il ne repostulera pas à sa propre succession, il l’a dit. A moins que… «Il y a un tel bordel, que certains premiers fédéraux ou d’anciens du parti ne verraient pas d’un mauvais œil que Hollande reste, glisse le même responsable national. Il y a quelques mois, ça paraissait impensable. Aujourd’hui, l’hypothèse est évoquée dans les dîners».
Outre le n°1, le numéro 2 du PS, François Rebsamen, un proche de Désirdavenir, ne lui consent plus à celle-ci qu’un soutien prudent. À la tribune, il a certes résumé les «quatre révolutions du texte fondés sur les « sept piliers » : mettre l'économie au service de l'homme, faire la révolution écologique, mettre en place un État préventif et la révolution démocratique jusqu'au bout».
Mais, avouant son impuissance de n°2, Frère Rebsamen a aussi regretté que le parti ne se soit pas doté dès l'année dernière d'un leader incontesté. Sur scène, sous le regard des militants, il est resté distant de l’amère Royal et a quitté la salle très vite. Il plaide pour un rapprochement avec le courant intermédiaire entre Royal et Fabius, et donc pour François Hollande, pour qui le congrès ne doit pas se traduire par une pré-désignation pour l'élection présidentielle.
Or, samedi, Royal l'a assuré : «Mon obsession, ça n'est pas 2012».


Royal et ses derniers Mohicans sont-ils tellement éloignés du révolutionnaire Besancenot
qui veut tout casser dehors ?
Comme lui, après tout, le gang Royal veut tout casser …
Tout de même, à la différence du trotskiste, Royal veut tout péter …chez elle !

Comme dans son appartement de Boulogne-Billancourt.

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