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lundi 16 juin 2008

La Nuit des Ecoles : activité nocturne d’écoles fermées le jour

Le service minimum d’accueil y serait impossible

Des municipalités de gauche affirment qu’elles n’ont pas les moyens d’organiser le service minimum d’accueil dans le primaire, le jour, mais en revanche elles parviennent à accueillir parents et enfants, la nuit…

La France compte 55.667 écoles primaires publiques et privées

Un collectif "citoyen" et "indépendant des syndicats", c'est-à-dire anti-libéral, radical et anti-républicain, escomptait par affichage la participation de 1000 écoles à la "Nuit des écoles". Elle fut de près de 600 écoles primaires (dont 194 en Loire Atlantique, mais) dans 53 départements, contre 56 annoncés dont certaines dans le nord-est de Paris (10e, 18e, 19e et 20e arrondissements). Dans la capitale, des écoles sont d’ailleurs déjà "occupées" en journée depuis plusieurs jours, pour certaines depuis le 15 mai, par des parents qui dénoncent de possibles suppressions de postes, de soutien en lecture et d'initiation pour les non-francophones. Six écoles sur l’ensemble de l’académie de Marseille ont fait du camping scolaire.

Le principe: "amener sa bonne humeur, duvets, oreillers, pyjamas et doudous", "débattre" entre personnes du même avis... , "informer" les militants et "s'endormir en rêvant à une rentrée prochaine où les programmes seraient construits avec les professionnels de l'éducation (nostalgie de la co-gestion), le rythme scolaire adapté aux enfants, les élèves en difficultés seraient aidés par du personnel spécialisé sur le temps scolaire", selon le blog de ce collectif qui ne se dévoile pas...


Dans le dixième arrondissement à Paris, une quarantaine de parents et d'enseignants s’étaient donc assemblés vendredi 13 juin autour d'un buffet sous le préau : les activistes visaient à « lutter » contre la réforme de l'Education Nationale par le ministre responsable, Xavier Darcos. Rappelons que le 10e arrondissement (maire Feraud Rémi , député Tony Dreyfus) s’est illustré récemment dans l’accueil des SDF tout au long du Canal St-Martin
"Les manifestations ne servent plus à rien", lance Marie(-Ange) Jacquet, 38 ans, ingénieure de recherche du CNRS, inspectrice générale adjointe d'hygiène et de sécurité du CNRS depuis 2000. Elle ne fait pas partie des 200 intellectuels éclairés et perspicaces qui appelèrent dans Libération du jeudi 18 avril 2007, "tous les électeurs de la gauche, dans la diversité de ses composantes, à se rassembler dès le premier tour sur le nom de Ségolène Royal". Désirdavenir ferait-elle trop angélisme et Marie-Ange appartiendrait-elle à une composante encore plus diverse mais moins angélique? Selon cette mère de trois enfants scolarises à l'école Louis-Blanc, "l'occupation des écoles est peut-être un nouveau mode d'action qui fera bouger les choses". "Rien ne changera si les parents ne s'allient pas avec les instituteurs," ajoute-t-elle. Pour d'autres ce nouveau mode d'action est complémentaire des autres.


L’écoute interdit de transmettre des savoirs
Pour l'école, des éducateurs égarés préfèrent le convivial et le ludique pratiqués dans les centres sociaux, centres aérés et autres MJC. Ils se sont manifestement fourvoyés et regrettent de ne pas avoir choisi le para-scolaire. Pourtant, depuis longtemps l’école a renoncé à enseigner pour éduquer, avec la réussite que nous connaissons dans les deux domaines d’activités. Des éducateurs restent favorable à l’apprentissage de la vie sociale et à la parlotte : "Les programmes [nouveaux] sont très rigides, cela revient a un enseignement mécanique", prétend la directrice de l'école Rachelle Stoque. "On apprend par coeur et on rabâche," ajoute-t-elle. Cette assertion sera reprise de l’agence R****** à l’identique par Libération, Y*hoo News, RMC, Lexpress, Free, Lycos, Capital, et d’autres. La liberté d’expression, c’est la liberté de reproduction de la pensée unique.

Pacifistes et cohérents !
Un blog collaboratif, né pendant les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises, hébergé depuis le 1er octobre 2007 par le site du quotidien gratuit 20 Minutes et bien aimé de l’agence de presse française comme de Yahoo ! News, titre « Nuit des écoles : la guerre des sacs de couchage… Il est donc bien clair que l’école n’est pas un lieu sacré, un asile de paix. On peut donc être laïc et pacifiste mais entretenir les hostilités en milieu protégé consacré aux enfants. Les termes du blog sont sans nuance : « Opposés aux nouveaux programmes scolaires, parents et enseignants du 19e arrondissement de Paris se glissent dans leur duvet. » ‘Parents et enseignants du 19e arrondissement’, suggère que tous avaient participé à cette mascarade, comme un seul homme : une formulation plus objective aurait été ‘Des parents et enseignants’ …
L’article commence par «Ce vendredi soir, les parents de l’école maternelle Georges Thill, dans le 19e arrondissement de Paris, sont sur le pied de guerre. » Dans le 19e, dès le mois de juin, le slogan soixante-huitard, « Faites l’amour, pas la guerre », n’a pas fait long feu.


L’école, havre de paix ?

« Minuit : tout le monde se couche, le silence est revenu dans l’école, demain sera un autre jour avec un nouveau combat contre des réformes de moins en moins populaires. »
Rien de politique !
Pourtant, le collectif a obtenu les soutiens de la FCPE (l’une des fédérations de parents) et le SNUipp-FSU, nettement engagés à gauche au côté de la FSU, donc de la CGT, deux adjoints (était-ce Léa Filoche, fille de… ? Halima JEMNI ? Christophe-Adji AHOUDIAN ? ou Firmine Richard ? Aucun adjoint n’est en effet responsable de l’Education à proprement parler mais que plusieurs sont en charge de la jeunesse… ) au maire de l’arrondissement, Roger Madec, à la suite de Georges Sarre, se sont manifestés.
Une autre présence était indispensable, celle de la collaboratrice du député Jean-Christophe Cambadélis (PS)! Pour preuve, des députés comme Jack Lang ont indiqué qu'ils passeraient dans plusieurs écoles afin de soutenir cette démarche. Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, s'est aussi rendu vendredi après-midi dans une école du 20ème arrondissement. D’ailleurs, que titre Libération, comme Rue89 ? « Contre Darcos, la "Nuit des écoles" mobilise » : si on en doutait, cette nuit-là n’est pas tant ciblée sur l’école que CONTRE le pouvoir.

Ranimer la co-gestion...

Des enseignants qui sont prétendument débordés d’activités professionnelles n’ont pas quitté l’école et ont préparé des tables dans la cour. Certains élaborent une banderole portant les revendications. L’école est manifestement un lieu d’accueil et d’apprentissage, mais seulement si les enseignants et la municipalité sont bien d’accord. Qui entend donc dicter sa loi dans l’Education Nationale ? Les syndicats et les partis de gauche. La mission d'enseignement n’est pas une prérogative de l’Etat mais une usurpation des forces politiques et syndicales.
Exemple de ‘Vigilance citoyenne’ : « Ils veulent dormir à l'école pour ne pas fermer les yeux sur les réformes Darcos »…
À l’IUFM vendredi 13 à 20h, transformons symboliquement notre IUFM en dortoir !
La presse publique serait manifestement acquise au pouvoir
A tel point que les organisateurs peuvent s’en réjouir en commentant:

La nuit des écoles y est en bonne position ! ;-)

4 commentaires:

  1. Aië ! Allons nous avoir droit avec l'occupation des Ecoles la nuit, à une " explosion " des naissances comme celà fut le cas lorsque les sans-papiers ont occupé les églises...

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  2. C bon pour les retraites...

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  3. Lorsqu'il s'agissait d'aider parents et élèves en accueillant les enfants les jours de grève, le Maire de Paris avait déclaré qu'il était hors de question que la Mairie s'en mêle, et avait catégoriquement refusé l'accueil des enfants.

    Par contre, lorsqu'il s'agit de semer le trouble et d'occuper illégalement les écoles pour tenter de "faire sauter" le Ministre concerné (et le Gouvernement), Mr Delanoë estime de son devoir de Maire de passer dans les écoles et d'encourager ainsi leur occupation.

    Qu'apprennent les enfants?
    Rien.
    Toute la journée, les gentils enseignants leur font préparer les classes, décorées de banderoles politiques, et leur raconte des histoires pour qu'ils comprennent qu'il s'agit d'une lutte héroïque contre une dictature sanguinaire, le soir ils continuent, et le lendemain (ou le Lundi, peu importe) ils font le debriefing, avec une petite fête pour récompenser les courageux enfants de leur "bravitude" qui a sauvé le pays et la planète du méchant-Sarkozy-qui-veut-les-dévorer-tout-crus.

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  4. Je partage entièrement votre analyse, Bob. Autre question : Les Maires " gauchistes " ont aussi justifié leur refus du service minimum en évoquant des problèmes d'assurance et de responsabilité.
    Pendant l'occupation des écoles, surtout la nuit, qui aurait été responsable en cas de sinistre ? Bizarre que cette bande de " Guignols " ne se soient pas posé la question.

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