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samedi 19 juillet 2008

Les Français jugent le nucléaire moins risqué que le réchauffement climatique

Les écolos et les media peinent à convaincre
Un sondage IFOP, commandé par le quotidien du soir Le Monde, demande « à qui faites-vous plutôt confiance, ou pas confiance, pour vous informer », en matière de risques écologiques. Areva est manifestement dans le collimateur des journalistes indépendants, voire hostiles aux entreprises françaises, car même EDF s’en tire mieux, sans qu’on sache pourquoi.
La méfiance envers Areva s’élèverait à 68%, contre 54% à EDF. Le Monde s’attribue-t-il le mérite d’être mieux considéré (60%) que les associations (21%) ? 68% pour Areva, dont l’activité principale n’est pas d’informer, contre 60% de méfiance à l’égard des media, y a-t-il de quoi stigmatiser Areva et pavoiser dans la presse, dont le métier consiste d’abord à informer ?
Ce sondage IFOP publié dans le Monde daté de dimanche-lundi contredit la propagande médiatique. Les Français estiment en effet que le nucléaire est nettement moins risqué que le réchauffement climatique voire la pollution des eaux. L’écologie politisée prend une claque.
Interrogées sur les risques qu'elles considèrent comme les plus préoccupants, les sondés citent à
- 53% , les changements climatiques, alors qu'elles étaient seulement 20% à les citer dans un sondage similaire réalisé six ans plus tôt, en avril 2002.
- 36%, les risques liés à la pollution des eaux (40% en 2002),
- 27% le nucléaire (33%),
- 24% la pollution atmosphérique en ville (36%),
- 23% les risques alimentaires (30%),
- 16% les risques industriels (25%)
- et 4% l'amiante (9%).

Le sondage enfonce le clou dans les contrevérités communément répandues …
67% (les 2/3) des personnes interrogées estiment qu'il faut maintenir la part du nucléaire dans la production énergétique parce qu'il "assure l'indépendance énergétique de la France", le dernier tiers (33%) étant d'un avis contraire parce que "c'est dangereux". Les Français étaient presque également partagés entre ces deux opinions (52/47) il y a six ans.
Pourtant, les conséquences de l'incident du site de Tricastin apparaissent graves à 81% des Françaises (37% très graves, 44% assez graves), pas très graves à 15%, pas graves du tout à 2%. Et ils font beaucoup plus confiance pour les informer aux associations de protection de l'environnement (79%) ou à l'autorité de sûreté nucléaire (62%) qu'au gouvernement (30%) ou à Areva (32%).
Deux fuites radioactives en dix jours dans des usines exploitées par Areva n’ont pas eu raison de la campagne de peur associée au nucléaire. Doutant du pouvoir de la presse, le journal Le Monde note qu’une partie des personnes interrogées n'aurait pas été au courant de la fuite d'uranium intervenue la veille, le jeudi 17 à Romans-sur-Isère (Drôme). Le sondage a été réalisé le 18 juillet auprès d'un échantillon de 1009 personnes, représentatif de la population française de plus de 18 ans. En fait, Le Monde juge mal les personnes interrogées : selon le journal, « une partie » d’entre elles «n’avait pas encore pris connaissance de la deuxième fuite ». La lecture de la presse partisane n’est donc plus une préoccupation majeure des Français, avant le réchauffement climatique, et donc avant le nucléaire ?
La méfiance des Français(es) envers la presse est avérée par le sondage lui-même et Le Monde, ‘en personne’.
En toute objectivité, le quotidien chercherait-il à discréditer le sondage qui met à mal la propagande des sectaires de l’écologie politique ? Ce sondage qu’il a commandé ne satisfait pas Le Monde et n’est d’ailleurs guère valorisé. Il vient après un article -en gros titre bien gras- consacré à une déclaration de Jean-Louis Borloo : « M. Borloo veut une ‘remise à plat’ après une deuxième fuite d’uranium ». Pourquoi pas à Marcoule, la troisième usine de combustibles, où un seul des quatre réacteurs est en service ?
Rappelons-nous maintenant la vague de malveillances sur nos lignes SNCF à l’époque récente des grèves de cheminots.
Si donc les Français perçoivent davantage le danger du réchauffement climatique que celui de l’atome, alors pouvons-nous nous attendre à une troisième fuite de centrale…

3 commentaires:

  1. Comme par hasard, ces incidents surviennent alors que l'on commençait à parler du site du Tricastin pour l'installation d'un EPR !!!

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  2. L'ère nucléaire a battu son plein entre 1988 et 1995.
    C'était qui ,déjà, aux manettes du gouvernement ?

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  3. Comme pour les ogm, comme pour la recherche en génétique humaine, il ne s'agit pas d'être contre mais de travailler à pallier là où, en effet ,on peut déceler des vélléités de dérives.
    Sans la science et ses progrès,on en serait encore à l'homme de cro magnon.

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