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mercredi 27 août 2008

Entremont : le lait breton tourne à l’aigre

Les extrémistes bloquent d’abord et discutent ensuite…
La méthode suivie est immuable et rappelle d’autres actions extrémistes. Le débat participatif proposé par Sa Cynique Majesté Royal doit donc faire des progrès dans la gauche anti-républicaine.
Curieusement, le durcissement des actions des producteurs de lait bretons correspond à l’annonce hier soir de la condamnation de Bové à 8 mois fermes pour violences anti-OGM (Lire PaSiDupes): est-ce une indication assez claire sur l’orientation politique des paysans en pays breton ? Après les hospitaliers de Carhaix et les pêcheurs du Guilvinec, la Bretagne se révèle noyautée par la gauche extrême.

Les producteurs de lait ont durci leurs actions mercredi soir, en bloquant démocratiquement l'ensemble des sites du groupe en Bretagne pour réclamer un meilleur prix d'achat du lait, font savoir des syndicats.

Quelque 400 producteurs ont été mobilisés par les syndicats pour bloquer les sites de transformation et de collecte de …Carhaix, Quimper, Guingamp, Loudéac, Mautauban de Bretagne, Malestroit et la base logistique de Brécé, en Ille-et-Vilaine, déjà bloquée depuis dimanche, par où transite 40% de la production du groupe. Quelle idée pour Entremont de s’établir sur certaines communes !

"Tout ce que nous demandons, c'est qu'Entremont revienne à une situation normale en payant le lait le même prix que les autres entreprises. La levée des blocages dépendra de la rencontre de ce matin", a déclaré Yves Bazy, l'un des représentants de la section laitière de la FRSEA. Au même prix que les autres entreprises : il ne veut pas dire ‘européennes’, mais ‘françaises’, car il sait où est son intérêt…
Depuis environ deux semaines les producteurs de lait bretons dénoncent le prix payé par Entremont qui a décidé, pour rester compétitif, de limiter l'augmentation prévue en juillet à 30,10 euros pour mille litres de lait, alors que les autres transformateurs ont accordé aux éleveurs une augmentation de 49 euros comme le demandait la FNSEA.

Lors d'une rencontre avec la presse mercredi le président du groupe Entremont-Alliance, Christian Mazuray, a justifié la décision de l'entreprise par un "retournement des marchés" des produits laitiers en 2008, aussi "sévère" que les gains avaient été importants en 2007. Les autres entreprises de transformateurs risquent donc de s’aligne sur Entremont. Mais si Entremont est contraint de se soumettre, c’est tout le secteur qui sera bientôt amené à se soumettre et sera fragilisé.
"La cotation de la poudre de lait a baissé de 30% en trois mois. Nous sommes confrontés à un marché des produits laitiers plus volatile. Il faut davantage de réactivité dans la fixation des prix. On ne peut rester sur un décalage de douze mois", a t-il affirmé. Mais la ‘volatilité’ fonctionne dans les deux sens : à la baisse et aux beaux jours succèdent la hausse et les mauvais.
Le président du groupe a aussi estimé que le prix payé par chaque entreprise aux producteurs ne pouvait pas être "homogène", chaque production - produits laitiers de grande consommation, lait UHT, fromages frais, etc. - étant soumise à des contraintes économiques et de marchés différentes.
"Nous avons dû augmenter ces derniers mois nos prix de vente et nous avons perdu des parts de marché en France qui ont été pris par nos concurrents allemands et irlandais", a indiqué le président d'Entremont, dont l'emmental représente 80% de la production. Les syndicats n’entrent pas dans ces considérations et exposent les salariés à des lendemains qui déchantent.
Le prix payé aux producteurs de lait suivait jusqu'à présent les recommandations de l'interprofession réunissant producteurs, transformateurs et coopératives. Ce système a été remis en cause au printemps dernier par la Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) du ministère de l'Economie.
Une délégation de producteurs doit rencontrer la direction du groupe Entremont-Alliance ce jeudi matin à Rennes.

Eléments de réflexion

Entremont Alliance est une société familiale française de transformation du lait. Alliance de la société Entremont et de la branche produits laitiers d'UNICOPA, cette société fabrique essentiellement de l'emmental et des produits dérivés comme par exemple le fromage à raclette.
Le groupe Entremont est une des grandes sociétés industrielles françaises du secteur secondaire. Le groupe, une société par action simplifiée (S.A.S.), emploie plus de 4000 personnes sur l’ensemble de la France.

L’existence de ce groupe français, numéro un mondial du fromage à pâte pressée cuite et pourvoyeur d’emplois, est-elle sous la menace de ses propres fournisseurs ? Ceux-ci, qui trouvent auprès d’elle la sécurité pour l’écoulement de leur production, cherchent-ils l’insécurité ?
Pourquoi en Bretagne et non pas ailleurs en France ?

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