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jeudi 16 octobre 2008

Six motions au congrès des Verts : ils ne font pas moins que le PS !

Cécile Duflot s’incrusterait bien volontiers à leur tête

Leur congrès est prévu le 6 décembre à Lille. Cécile Duflot veut rester à la tête du parti écologiste.

Etat des lieux
Jusqu’au congrès 2008, le parti est dirigé par une grande synthèse contre nature. Voynet (minoritaire dans cette coalition), Mamère, Duflot et un autre courant gauchiste...

Difficile de faire clair et définitif
Peut-on se risquer à une présentation plus schématique et provisoire ?
A la droite des Verts, les amis de Cochet et Denis Baupin, plutôt naturalistes et avec des anciens réseaux simplement "Ecolos" basiques (plus centristes) ;
Ensuite, au centre les amis de Dominique Voynet (plus gauche plurielle , gauche réformiste) ;
puis, oscillant entre gauche plurielle dans la pratique et postures radicales, Noël Mamère et ses amis;
enfin, à l'extrême gauche des Verts (proches des antilibéraux ) se trouve une myriade de courants. Depuis des amis de Cécile Duflot (la secrétaire nationale) et de J. V. Placé (ex-PRG et LCR), le nouveau grand manitou des Verts, car il tient les cordons de la bourse de la boîte de formation des Verts (Cedis), qui tiennent des positions ultra-gauchistes pour gagner les congrès mais qui se donnent ensuite des airs plus modérés (opportunistes) dans la pratique (ré-incarnation du molletisme au sein des Verts) .
A la gauche de l'extrême gauche, refusant la compromission avec le PS, on peut citer F. Bavay, Contassot, Farbiaz (certains ayant même fait campagne contre les Verts, avec Bové à la présidentielle). L'extrême gauche molletiste des Verts, Placé et Duflot, (théoriquement minoritaire) a réussi le tour de force de diriger les Verts grâce à la proportionnelle qui lui donne quelques places. Incroyable mais vrai...

Ce qui se trame avec l'opération Cohn-Bendit/ Bové?

D'abord, c’est une opération de l'aile d'extrême gauche des Verts (Placé, Duflot), même si c’est à ne plus rien y comprendre. Les coups tordus, façon Hollande au PS, c’est une stratégie de Duflot et Placé pour garder le parti. Pour marginaliser l'aile "droite" des Verts principalement Voynetiste. Il fallait en effet accepter que d’une part cette aile soit incarnée par quelqu'un qui ne jouera aucun rôle dans le parti, car Cohn-Bendit se refuse à organiser la restructuration partisane des Verts et que d’autre part le pôle gauche soit incarné par Bové, et ses partisans de l'écologie radicale, dont les coups de poings font peur... Plus besoin des amis de Voynet...

Mais que font les amis de Cochet et Baupin dans cette galère ?
C'est qu’il faut prendre en compte un deuxième clivage : "écologie profonde" (tendance ‘écologie autonome’ contre la tendance ‘développement durable’ et écologie décroissante). Pour ces derniers, l'argument décroissance permet aux amis de Cochet de jouer sur les deux tableaux. Ils se disent à la fois radicaux, car "écolos décroissants", mais aussi à la droite du parti, car le nouveau paradigme écolo anti-productiviste les oppose à la gauche (accusée d'être) productiviste. La décroissance leur permet de jouer successivement sur tous les tableaux... Cochet qui fut un bien tiède ministre à la botte des socialistes (allant même de manière pitoyable jusqu'à retirer son nom d'une pétition contre Chirac pour être ministre) peut tour à tour jouer les radicaux... et les amis de Hulot. Voilà en quoi Dany-le-Rouge, Duflot, Placé sont habiles, au nom de l'unité et de l'ouverture externe à la droite écolo (Cohn-Bendit et les amis de Hulot ).. Ils tentent de gauchir les Verts en interne...en faisant rentrer Bové dans la bergerie.

Point de transparence, évidemment
Le peuple ne devra pas savoir si le parti se livre à des guerres picrocholines.
A deux mois avant son congrès, les Verts ont en effet décidé de ne pas étaler leurs entrailles au soleil : leurs querelles et flatulences devront rester intestines. C'est donc dans la plus grande discrétion que la direction du parti a validé samedi dernier, peu avant minuit, les six motions qui seront présentées aux militants. A part çà, pas de colon irritable….

La coloscopie
Un premier tour «délocalisé dans les Régions» est prévu le 16 novembre. Mais il faudra attendre le congrès de Lille, le 6 décembre, pour connaître le nom du nouveau secrétaire national. «C'est vrai que, contrairement aux copains du PS qui se répandent dans la presse, on se la joue discret. L'idée est de jouer l'apaisement pour obtenir au final le rassemblement le plus large possible
», confie un cadre anonyme.

Les candidats
  • 1- Ca gaze pour Cécile Duflot
    La secrétaire nationale sortante (née en 1975, divorcée et mère de 4 enfants) est candidate à sa propre succession. Soutenue par l'homme fort actuel du parti, Jean-Vincent Placé, (né en Corée du Sud en1968), PRG jusqu’en 2001 ( chef de cabinet du député-maire radical de gauche de La Rochelle, Michel Crépeau), président des Verts à la Région Ile-de-France), sa motion a obtenu 640 signataires, huit fois plus que les 80 nécessaires pour pouvoir présenter un texte.
    Pour Placé, qui a fait revenir en France Daniel Cohn-Bendit par les voies naturelles pour les européennes, «il serait ridicule, lorsqu'on veut rassembler l'ensemble des écologistes aux élections, de ne pas réussir à le faire pour notre congrès».
    Lors des élections municipales françaises de mars 2008, Cécile Duflot se présente en deuxième position à Villeneuve-Saint-Georges sur une liste unissant le PS, le MRC, le PRG et les Verts derrière Laurent Dutheil (PS[)]. La liste fusionne et fait élire Sylvie Altman (PCF).

  • 2- Voynet n’ira pas au charbon (de Belloc)
    Quatre ans après leur congrès de Reims, qui avait été marqué par le «TSV» (tout sauf Voynet), la sénatrice-maire de Montreuil, Dominique Voynet, ne se présente pas. Mais son courant soutient la candidature du porte-parole du parti, Jean-Louis Roumégas qui a obtenu 600 signataires. Un soutien appuyé par le député de Loire-Atlantique François de Rugy, qui créa la surprise aux législatives.
    Aux municipales 2008, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Dominique Voynet l'emporte au second tour face au maire sortant apparenté PCF, Jean-Pierre Brard.
    - François de Goullet de Rugy
    Lors des élections législatives de 2007 en Loire-Atlantique, est l'un des rares candidat Verts à bénéficier d'un accord avec le PS. Avec le socialiste Pascal Bolo, il remporte 52,03 % des suffrages, battant, au deuxième tour, le député sortant Jean-Pierre Le Ridant (UMP).
    - Jean-Louis Roumégas
    A 46 ans, professeur, de sensibilité voynetiste, remplace Yann Wehrling, du même courant qui, ayant rejoint aux municipales la liste MoDem à Strasbourg, a été "suspendu" du parti…Il est adjoint Verts à la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, (Vice-président de la commission Ville durable), président du groupe des élus Verts, tête de liste des Verts aux élections municipales, est un défenseur de la super-usine de méthanistation de Montpellier...
    La maire de Montpellier est "soumise" à l'ancien maire de la ville, Georges Frêche qui, exclu du PS, "continue d'être le maître du PS local".

  • 3- Cochet, pansement intestinal de Baupin
    Ex-membre de Rassembler, avec Mamère en 2006, Denis Baupin, un adjoint au maire de Paris, soutenu par le député de Paris, Yves Cochet, constipe quelque peu avec seulement 280 signatures, talonné de peu par la gauche du parti (240) : un peu de Velib’sous caméras devrait relancer le transit.
    Né en 1962, le Centralien Denis Papin Baupin n’a pas inventé la machine à vapeur : il est directeur de l'association de solidarité internationale « Terre des hommes ». Surnommé « le Khmer vert », était adjoint au maire de Paris et fut au sein de son parti l'un des plus ardents partisans de la présentation de listes communes avec le PS pour les élections régionales de 2004. Désigné dans une élection contestée en mars 2007 par les Verts comme tête de liste pour les élections municipales de 2008, ses listes firent 6,8% des suffrages contre 12,5% pour les Verts aux municipales de 2001.
    Réélu en mars 2008, Bertrand Delanoë le conserve comme adjoint mais avec une délégation de moindre importance : adjoint aux transports de 2001 à 2008, il devient adjoint chargé du développement durable, de l'environnement et du plan climat, délégation transversale dont ne dépend directement aucun service de la ville.
    Mise au placard ? Les WC ne s’ouvrent que de l’extérieur…
    C'est la tendance accusée de tous les maux au temps de Voynet : compromission avec les socialistes, avalage de couleuvres pendant la triste Gauche plurielle, individualisme...

  • 4- Les «environnementalistes» , en partie des ex-Autonomie, Ouverture, Convergences (AOC) de 2006
    Point de convergence d'anti-laïques et de communautaristes, ils présentent Jean-Marc Brûlé avec 350 signataires, soutenu par le sénateur de Paris Jean Desessard, Sergio Coronado, Francine Bavay, Jean-Vincent Placé .
    Des rumeurs ont circulé, avant son désistement présidentiel, qui disaient qu'en fait AOC serait une base arrière pour bénéficier d'un courant le soutenant en plus de Rassembler, la tendance de Mamère. C'est sans conteste la tendance la plus étonnante, celle qui offre l'attelage qu'on s'attendait le moins à voir. À tel point que certains n'ont pas hésité à la renommer Arrivisme, Opportunisme, Carriérisme.
    - Jean Desessard
    Directeur de centre socio-culturel, né en 1952, il est entré chez les Verts en 1989 après avoir été membre du Parti radical de gauche (PRG), avec Bernard Tapie et de la LCR (Ligue communiste révolutionnaire) de Besancenot. Il a réussi à siéger quasiment sans discontinuer au collège exécutif jusqu'à son élection en septembre 2004 au Sénat, où il siège avec le groupe socialiste.
    Il fut directeur adjoint de campagne des européennes de 99, avec Daniel Cohn-Bendit, et conseiller de Paris (XIIIe).
    En 2005, il s'engage en faveur du
    « Non » au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen et mène une campagne active avec les Verts en désaccord avec le choix majoritaire de leur mouvement qui se sont regroupés derrière l'appel « Les écologistes pour le Non ».
    En 2006, aux côtés du
    Cimade et du réseau ESF, il a protesté contre l'expulsion de clandestins vivant en France.
    - Jean-Marc Brûlé
    Né en 1965, le maire de Cesson est très engagé dans la défense de la cause du Tibet, mena notamment des campagnes de parrainage de prisonniers politiques tibétains en Chine en collaboration avec le CSPT (Comité de soutien au peuple tibétain) et en 2000, organisa une rencontre entre Dominique Voynet, alors ministre de l'environnement, et le Dalaï Lama.
    En 2000, élu secrétaire départemental des Verts Paris, il devient directeur de campagne des Verts Paris (menée par Yves Contassot) pour les municipales et participe au succès de la gauche (Bertrand Delanoë) et des Verts en mars 2001.

  • 5- La gauche du parti arrive à 240 signataires
    S’ils ne savent pas eux-mêmes ce qui provisoirement les réunit aujourd’hui, il serait trop simple d’affirmer qu’ils appartiennent encore au courant Regain décidément vert (RDV) qui comptait d’ex-maos et gauchistes, tels Yves Contassot, Alima Boumédiene-Thiery, Gilles Lemaire, Martine Billard dans ses rangs, puisque Cécile Duflot en était alors…
    On y retrouve des inconnus attardés du courant Pour des Verts utiles (PVU), c’est-à-dire d’ultra-gauchistes, altertruks et médecines alternatives qui représentaient 1,35 % en 2006.


  • 6- Les 210 signataires d’une sixième motion sont des «maméristes»
    Mais …sans Noël Mamère, qui estime que «la direction sortante n'a pas démérité». Quelle 'Audace'... Cécile Duflot devrait donc récupérer les sectaires hargneux. King Kong-Mamère tient donc Cécile dans sa main, ce qui ne devrait pas faciliter le transit de Duflot.
    Mamère, né en 1948, bachelier chez les Jésuites, est devenu avocat à 60 ans : il y a de la place au Barreau pour tout le monde ?…
    Selon le journal Le Point, Noël Mamère aurait été initié à la Loge "Demain" du Grand Orient de France en 1994 information confirmée par Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre. Selon un membre du GOF, Mamère en aurait démissionné six mois plus tard, « faute d'y avoir trouvé sa place ». « Je ne suis pas moi-même franc-maçon », dit-il. « Mais, ajoute-t-il, les maçons disent que je parle comme un maçon sans tablier. »

    Cinq courants en 2006, six en 2008…
    Si, avec çà, les stratagèmes et incohérences des Verts ne nous donnent pas la colique…
  • 1 commentaire:

    1. je crois que tu t'es pas mal emmelé les pinceaux mon ami ;)

      déjà j'ai beaucoup ri sur certaines façons de voir les choses (il y aura une extreme gauche, et une droite chez les verts... on cherche encore la gauche :p )

      ensuite tu as mélangé un peu (beaucoup) ex tendance 2006 voir tendance plus ancienne encore (quand tu parles de AOC par exemple)
      et tu t'es parfois trompé dans les noms (en mélangeant les tendances)
      la plus grosse erreur étant du côé de Brulé ;)

      "Environnementaliste" semble avoir fusionné avec "extreme gauche"
      (j'avoue ce n'est pas facile de suivre quand on voit Desessard sauté de tendance en tendance par exemple ;) )


      Bref marrant, mais beaucoup de petites erreurs...
      alors qu'à priori les choses sont relativement "simples"
      (sans ces petites erreurs tu avais tout juste bravo)

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