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dimanche 24 mai 2009

Cartables sécurisés et chiens starisés, par Robert Solé

Gloires des media et des lettres françaises

La presse fait actuellement grand cas des chiens, mais, selon elle, il y aurait chien et chien : ceux qu’on caresse, chien de riche, et ceux qu’on craint, pitbull des quartiers. Il y a aussi les "sécuritaires", jusqu'ici sans distingo: sur leur passage, la presse et la gauche les associent dans les mêmes aboiements. Robert Solé s'est penché sur la gente canine sans équité aucune et puis s'est jeté sur les autres, babines retroussées, mais c'est au risque d'attraper par mégarde le mollet rond de Désirdavenir Royal entre ses crocs.(Lire PaSiDupes)

Robert Solé? Mais c'est qui, ça ?

L'homme est né en 1946 en Egypte dans une famille chrétienne d'origine syrienne (bio dans evene.fr) Mais s' il est écrivain (parce qu’auteur de plusieurs romans et essais, la plupart consacrés à son pays d'origine), il est surtout journaliste, parce que médiateur du journal Le Monde jusqu’en 2007, où il a fait une belle carrière en France.
L’ascenseur social fonctionnait donc mieux qu’on ne le dit, et avant même que la notion de diversité n’obnubile presse et politique associés, puisqu’il entra à 23 ans au Monde en 1969.


Un de ces immigrés qui parlent et écrivent le français. Nos belles lettres peuvent s’enorgueillir de ses écrits dont certains seraient même des ouvrages, autant dire des œuvres, essentiellement consacrées à l’Egypte à la fois« finement et intelligemment reconstituée ». Mais ce qui a priori donne envie de lire cet auteur, c'est qu’il a été nommé directeur du Monde des Livres en 2007...
Ses billets sont-ils aussi "fins et intelligents" que ses chroniqueurs le prétendent ? Vous allez pouvoir en juger.


  • Première illustration:

    Vie de chien, par Robert Solé

    Non, ce n’est pas Désirdavenir Royal :
    l’attitude altière et figée y est bien,
    mais le sourire commercial est absent

    LE MONDE
    "On a beau dire, on s'attache. Il n'est pas facile de quitter la Maison Blanche, comme l'indiquent les sourires crispés de George W. Bush. Pas facile de quitter l'Elysée non plus : Sumo, le bichon maltais des Chirac, ne s'en remet pas, selon Bernadette. Il est agité depuis quelque temps, malgré les antidépresseurs qu'on lui a prescrits, et a même mordu son maître.
    Nostalgie du pouvoir ? On nous permettra d'adopter plutôt l'explication de Bruno Legrand, spécialiste de la gente canine, qui avait participé à l'éducation de Sumo. Ce qui se passe, selon lui, "est typique d'une agression hiérarchique". L'ancien président a été trop laxiste avec son chien, qui s'est retrouvé "en position de dominant".
    Rappelons que Jacques Chirac a été également mordu l'autre jour par un animal redoutable, peut-être un faucon maltais, qui l'a traité de "roi fainéant". Moyennant quoi, il a bondi de 6 points dans le sondage mensuel IFOP-Paris Match, avec 70 % d'opinions positives. Nicolas Sarkozy est loin derrière, avec un maigre 46 %. Et, dit-on, il enrage. » [Encore une source anonyme ! A moins qu’il ne s’agisse d’un désir bienveillant de journaliste engagé.
    Ce Le Monde cite Paris Match : le magazine ne peut être totalement mauvais, puisque Le Monde lui fait cet honneur, mais d’autres diront que le quotidien est tombé bien bas pour à la fois se référer à la concurrence et publier les ineptes billets de son propre directeur.]

    Quoi qu'en disent les cabots, mieux vaut être dominé que dominant. »

    Troublante vénération rétrospective du Monde pour Jacques Chirac : il était temps, en effet ! Le journal du soir n’est-il pas devenu encore plus nostalgique et conservateur qu’attendu ?

    Et vous vous choquerez sans doute que, dans sa chronique canine, ce directeur du Monde omette de caresser le chien de Barack Hussein 1er dans le sens du poil. Bo est arrivé trop tard (en avril) pour être traité de chien dominant du Monde monde.

    Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que les sites clonés de Désirdavenir Royal citaient ce billet avec gourmandise, en janvier 2009. C’est bien la preuve de l’objectivité de l’un et des autres. Solé sait comment lécher sa maîtresse…

    Alors ce billet n’est-il pas aussi ‘fin’ et ‘intelligent’ que promis ? Et vous en redemandez ? Le prochain billet nous ramènera à l’actualité brûlante, autant dire à la polémique qui sied à la presse neutre et objective sortie, de l’Ecole de journalisme de Lille, s’il vous plaît.

    Pour son information objective, PaSiDupes les adresse tous à une information capitale qui n’a pas bénéficié de la même exploitation que le chien Bush.
    Mais chez ces gens-là, monsieur, on ne polémique pas sur un chien démocrate. On informe, monsieur !


    On a appris que les Obama se sont fait offrir un chiot.

    Noirs et blancs, ne sont-ils pas charmants ?

    Solé ne pouvait avoir flatté ce chien de la main à l’époque de son billet. Mais qui doute qu'un chien Bush n'arrive pas à la truffe d'un chien Obama ? Il est plus acceptable de montrer l'homme le plus puissant du monde gambader avec un chiot ou dans les couloirs de la Maison Blanche que de présenter un président français offrir le thé aux invitées de son épouse.

    "L'affaire du chiot", c'était, selon le Washington Post qui a aussi de l'humour, le mystère le plus grand depuis l'arrivée de la famille Obama à la Maison Blanche. Quelle sera la race du chien ? Quel en sera le nom ? Tout avait commencé lors de la première conférence de presse du nouveau président américain. Il avait alors confié en plaisantant que l'une de ses principales préoccupations était désormais d'offrir un chien à ses deux filles. Avec cet impératif : trouver une bête hypoallergénique, Malia étant allergique. Et le pays de s'emballer et tenter de trouver une bête répondant à tous ses critères. Nous sommes aujourd’hui invités à verser un pleur sur la solitude affective des filles Obama. Notre compassion est sollicitée par la révélation que Bo-le-chiot est un substitut au papa de Malia, 10 ans, et Sasha, 7 ans. Barack Hussein l'avait promis à ses deux filles pendant la campagne présidentielle, pour se faire pardonner ses longues absences…
    Mais il aura fallu aux Obama en passer par un processus rigoureux: décliner les offres venues du monde entier, renoncer à recueillir un chien de la fourrière ou à prendre un bâtard (un "croisement comme moi", comme l'aurait souhaité M. Obama), et porter son choix sur une race à laquelle Malia ne soit pas allergique.
    Parmi les questions qui hantent la planète plus gravement que le réchauffement climatique est celle de savoir si Bo est suffisamment à l’image de son papa. Il a six mois, et c'est un chien d'eau portugais au pelage frisé noir, avec le dessous du museau, le plastron et le bout des pattes blanc, selon les photos qui, aussitôt, ont envahi les journaux. Les fillettes pourraient donc s’y méprendre.

    Mais, au bout du compte, Bo est un chien de riches, éduqué et chic. Cadeau du sénateur Edward Kennedy, au pedigree politique attesté et grand propriétaire de chiens d'eau portugais, le chiot est certes d’origine étrangère et peut satisfaire le citoyen américain moyen, mais d’extraction noble qui pourrait faire gronder les plus démunis. Or, malgré son commerce des bons sentiments, la presse bien pensante ne dénonce pas la promesse de campagne -non tenue- que l’élu de la famille Obama serait un bâtard issu d’une fourrière ! Pour s’en plaindre, la presse militante n’a rencontré aucun damné de la terre, rebaptisé ‘défavorisé’ ou salarié ‘précaire’, victime de la crise économique. N’y aurait-il donc qu’en France qu’on trouverait -autant qu’on en veut- des militants associatifs anonymes et des intermittent du spectacle politico-médiatique ?

    Grelot au cou des obamamaniaques du Monde, «Bo fait le beau pour les Obama », tel est leur titre.
    Interrogé par PaSiDupes, un témoin qui a évidemment souhaité garder l’anonymat, déclare que la Toquée Royal a été sollicitée pour demander pardon aux défavorisés du pays le plus puissant du monde.

  • Seconde illustration

    Xavier Darcos aurait-il évoqué une possibilité d’introduction de chiens policiers dans les lycées et collèges que Robert Solé aurait tout à coup cessé de célébrer l’amitié franco-allemande et consacré l’un de ses pétillants billets aux bergers allemands. De sa plume légère accoutumée, il aurait aussitôt dénoncé les dobermans aux portes de la ville> des écoles. Un pitbull eût-il mordu un professeur qu’il se serait plus sûrement indigné que de plusieurs coups de couteau dans le ventre d’un enseignant.
    Voici donc sa dernière production, publiée le23/05/09 :

    Cartables sécurisés, par Robert Solé


    LE MONDE 22.05.09 14h10 • Mis à jour le 22.05.09 14h10
    "Cela permettrait de percer le mystère des cartables trop lourds. On y trouverait probablement un cahier de textes, quelques manuels écornés, un MP3 bourré de chansons piratées, trois Carambar, un fusil d'assaut... Mais une école vraiment sécurisée exigerait davantage. Après avoir franchi les barbelés et s'être fait identifier par ses empreintes biométriques, le potache ôterait baskets et ceinture pour franchir le portique de sécurité. Il se soumettrait à une fouille au corps, puis soufflerait dans l'alcootest en souriant à la caméra de vidéosurveillance. Son professeur arriverait alors en voiture blindée, portant un gilet pare-balles et entouré de ses gardes du corps...
    Tout cela ne servirait pas à grand-chose, puisque seulement 1,2 % des actes violents à l'école sont commis avec une arme blanche et 0,1 % avec une arme à feu. Que se passe-t-il dans la tête d'un gamin de 13 ans qui poignarde sa prof de maths pour une mauvaise note ou une réprimande ? Il faudrait fouiller un peu plus la question. »
    Y-a-ka ! (Article de Robert Solé, paru dans l'édition du 23.05.09).

    Le journaliste sexagénaire connaît-il pour autant son sujet

    Au puissant questionnement philosophique de son billet grotesque et inutile, il n’apporte aucune réponse, pas même une recette socialiste éculée du type créations de postes, ni même une critique simplement réaliste. Il s’engouffre dans l’hyperbole, comme il sied à l’époque : chacun son fusil d’assaut ! Soumettre Robert Solé à une fouille au corps, c’est rentrer bredouille: que de la caricature et de la dérision, rien de palpable... Tout ce qui est excessif est nul.
    A l’âge où, sauf à vouloir prendre sa retraite à 70 ans, la décence aurait pu lui suggérer de céder la place aux jeunes. Il en est resté au carambar, alors que depuis longtemps la drogue circule aux abords des écoles. Il en est aussi à croire qu’un lecteur MP3 peut contribuer à la surcharge des cartables qu’avec les parents de la FCPE il croit chargés de manuels quand ils transportent non seulement des photos suggestives et mots doux (et crus) de flirts, mais aussi des revues porno, des alcools forts et des substances illicites. Ce n'est plus "du second degré", c'est le degré zéro de la responsabilité. Il ne veut pas non plus avoir à connaître des abus sexuels et des comas éthyliques en milieu scolaire. A la différence des littérateurs, c’est pourtant le quotidien des pompiers qui, eux, connaissent la vraie vie. L’alcotest serait moins ridicule que la présentation qui en est faite, donc moins dérisoire et plus salutaire. La presse arrogante, mais inconsciente et déphasée, ne marque au fond pas plus de respect aux jeunes -qu’ils prétendent comprendre- qu’aux éducateurs qui ne peuvent plus enseigner et doivent éduquer pour suppléer aux parents défaillants.

    L’hyperbole compense-t-elle la vacuité de la pensée ?

    La facilité consiste à décrier, fustiger et salir. Faire du Stéphane Guillon, tout le monde sait faire, mais les humoristes se respectent autant que les comiques irrévérencieux nous manquent de respect. C’est là qu’on retrouve l’opposition, alors qu’elle se pose en force morale, de proposition et d’innovation .
    L’opposition se complaît dans ses contradictions.
    Elle ne trouve en effet rien à redire aux prises de patrons en otage, mais en revanche s’insurge contre les arrestations de travailleurs illégaux. Ainsi, perd-elle aussi bien le sens du respect de la légalité que la notion d’équité. Les adultes parmi elle ouvre leur sac à l'entrée des magasins mais ne supportent pas que les cartables de leurs enfants soient contrôlés. Elle fait la ola au contrôle des hooligans à l'entrée des stades mais s'oppose à la recherche d'armes dans les sacs à dos de leurs gamins. Elle milite pour la parité ou la diversité dans ses discours, mais en entretient les excès dans les actes. La presse d’opposition nous livre des polémiques en feuilleton, du niveau de Plus Belle la Vie sur FR3. C’est caricatural et excessif, mais social. Le problème avec les socialistes est donc qu’ils font rimer démocratie et démagogie.

    Encore faut-il aussi se poser les bonnes questions.
    Or, l’approche statistique du journaliste, à l’unisson de la FSU, ne présage rien de bon. Car ceux qui accaparent la parole, et donc au premier chef la presse qui fait l’opinion et s’en glorifie, sont sclérosés par la pensée dominante qui les entrave sans qu’ils le sachent, puisqu’ils vivent et se reproduisent entre eux. La peur de changer son univers familier aveugle le regard, entrave l’innovation et empêche de se projeter. Le conservatisme et la caricature deviennent des moyens de protection contre l'avenir. Et ces billets, comme ceux de France Info ou Canal+, ont la perversité de présenter comme dangereux, tout ce qui bouge et jusqu’à la volonté de changement. Retranchée derrière les barbelés d’une idéologie archaïque, le confort de certitudes socialistes passées fait obstacle au progrès et à un avenir meilleur, ou simplement moins mauvais.
    La gauche embourgeoisée ne lutte plus que pour conserver les acquis, par les mots et les slogans, la polémique et le discrédit, les blocages et la violence. Elle appartient désormais à la catégorie de ceux, confortables, pleins d’eux-mêmes et satisfaits, qui ne veulent rien changer.
    Leur ambition est de conserver le mauvais dans la crainte du pire.

    Faire des propositions les exposerait à la critique qu’ils adressent aux réformateurs ! Ils ont manifestement peur d’être jetés à leur tour dans le tourbillon du harcèlement qu’ils pratiquent sur leurs cibles courageuses…

  • On aura noté que le ton est toujours le même de l’un à l’autre de ces billets d’humeur et sans la moindre originalité, mais au Monde des Livres, ils aiment tellement que les queues frétillent.

    Travaux pratiques

    Distinguer fouille au corps
    et palpation

    Le Président Sarkozy
    donne ici un cours
    de palpation
    (première année)
    à Maud Fontenoy.

    Celle-ci ne semble pas
    être membre de la FCPE.


    Au chapitre du respect de la personne, les victimes de l’Education Nationale sont quantités négligeables pour Le Monde : «seulement 1,2 % des actes violents à l'école sont commis avec une arme blanche ». C’est la faute à pas de chance…

    L’action corporatiste de Reporters sans Frontières est noble, elle, car elle soutient les journalistes victimes de Pinochet, par exemple, mais ce n’est pas Le Monde qui se bougera pour des enseignants victimes de violences scolaires : pour qu’il se mobilise, il lui faut un génocide.

    Bien que journaliste, Robert Solé est un étourdi.

    Bien sûr, la sous-ministre de Jospin n'était pas digne d'intérêt. En 1998, Sa Cynique Majesté Royal bataillait pour exister et n'était pas encore candidate, mais les journalistes militants ont en plus occulté ses décisions les plus marquantes. C'est que les strings, ça ne marque pas...
    Mais les autres n’ont sans doute pas oublié la tempête de réactions qu’avait suscitée en son temps l’intervention du 5 avril 1998 de Ségolène Royal ( alors sous-ministre aux enseignements scolaires ) sur France 2 où elle avait estimé que « des fouilles ou des mises en place de portiques de détections d’armes pouvaient être envisagées dans certains cas, sur des opérations ponctuelles : on ne voit pas pourquoi on fouillerait à l’entrée de certains grands magasins et pas à l’entrée des établissements scolaires où il y a eu des signalements de détentions d’armes ».

    La presse engagée n'a pas oublié;
    elle a seulement eu des absences...
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