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dimanche 17 mai 2009

Le PS ne peut truster l’ensemble du vote de gauche

Besancenot et Mélenchon ripostent à Aubry

Les velléités hégémoniques socialistes ne faiblissent pas

Bien que le PS stagne dans les sondages, Martine Aubry s'est auto-proclamée dimanche « proposante numéro un », histoire de contrebalancer le titre d'"opposant numéro un" que les sondages attribuent au président du MoDem. Personne ne sait pour autant ce qu'elle propose... Le succès de librairie de son pamphlet contre le chef de l'État dope François Bayrou, éternel 3e, dont les listes aux Européennes se placent en 3e position, avec 13 à 13,5 % des intentions de vote.

Juste un peu méprisante, le Ch’ti premier secrétaire du PS a aussi appelé au "vote efficace" en faveur des socialistes. Après avoir débuté la campagne avec pour slogan le "vote-sanction" à l'égard de Nicolas Sarkozy, puis le "vote utile", et dimanche, le "vote efficace", la première secrétaire du PS a semblé vouloir changer de stratégie. Son prochain slogan pourrait bien être le « vote sauvetage ».
Car, dans le même temps, les listes PS stagnent autour de 21 à 22 %, tandis que celles de l'UMP caracolent en tête, à 27 à 28 %. Solution: faire le cirque à Rezé pour changer l'Europe...

Au PS, tous les coups sont permis


Pour Martine Aubry, invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien , les sondages défavorables ne sont rien de grave. Il s'agit d'un "étiage normal" pour le PS quand il est "en forme" ! Le PS a obtenu 23,5 % des voix en 1981 et 21,9 % en 1999. "Je ne veux pas, a-t-elle dit, être l'opposante numéro un, mais la proposante numéro un", contrairement à François Bayrou, un "extrême centre", qui "ne pense qu'à lui, à 2012 et à lui en 2012". "Il crie, dénonce, mais être le porte-voix des inquiétudes n'est pas suffisant. (...) Il faut proposer." Ce sera chose faite lundi, le PS ayant prévu de "détailler" enfin ses propositions.

Le PS se cherche encore une stratégie

Pendant que le Premier secrétaire tourne et vire, les proches de la maire de Lille nient tout infléchissement de stratégie. "Le PS, dès le départ, avait décidé d'une campagne en deux temps. Première phase : l'installation de la campagne dans le paysage politique français avec une vaste opposition (à la politique du gouvernement) ; deuxième temps : le volet propositions", a expliqué Claude Bartolone. "Il n'y a pas d'infléchissement, il y a une stratégie de campagne", a renchéri le stratège François Lamy.

Les ségoléniens se tiennent en embuscade

Désirdavenir Royal reste coite : on ne la voit ni ne l’entend plus. Si le responsable n’est pas son 39e rang du classement des personnalités politiques selon le sondage Paris Match, la tête de gondole, le produit d’appel, le ‘produit de grande consommation’ serait-il victime de la crise économique ? De source bien autorisée (mais anonyme), déjà sujette au TOC du pardon, elle lutterait aussi contre la fièvre porcine.

Batho et Bianco sont donc de service
. Batho était sur le pont pour annoncer que la Ch’tite maire de Lille avait cédé au chantage de la Toquée Royal, contre un emploi fictif avec bureau Rue de Solférino : tout ça pour l’avoir à son côté (ou derrière elle) au meeting de Rezé. Jean-Louis Bianco demandait quant à lui à connaître les propositions du PS pour l’Europe avant le 7 juin, jugeant que c'était "une grosse erreur" de se satisfaire d’une campagne réduite à un "stop Barroso, stop Sarkozy", comme le font aussi Sarnez et Bayrou.

Le PS a meublé le vide avec l'annonce d’un changement de slogan
et de la participation de l'ex-candidate battue à la présidentielle à ce meeting de Rezé (Loire-Atlantique) avec les socialistes. Aux Européennes comme à Rezé, l’objectif principal des deux rivales à la prise du PS sera donc simplement de faire mieux qu’au Zénith, et moins mal qu’au Cirque d’Hiver… "Cela allait de soi" : les deux femmes ont simulé le même plaisir dans un même cri.

Mobiliser pour effacer la gauche du PS

Trois semaines avant le scrutin, le mot d'ordre est "mobiliser" et dissuader les électeurs de gauche de voter pour les listes à gauche du PS. "Tout vote qui va sur une liste qui fera moins de 8, 9, 10 % n'aura pas un représentant au Parlement européen", a fait valoir Martine Aubry.
Un argument qui n'est pas du goût d'Olivier Besancenot. "Ça fait depuis 1992 qu'ils (les socialistes) nous chantent la même chanson", a-t-il ironisé, ajoutant sur Canal+ : "L'Europe qu'ils nous ont construite, elle ne fait pas partie de la solution, elle fait partie du problème." Et s’il n’y a pas de problème, il n’y a pas de plaisir !

La solution face aux sondages : l’insulte.

En juillet dernier, Daniel Cohn-Bendit, le 'minable' soixante-huitard, avait était grossier à l'égard du Président de la République.
Le Che-Besancenot
a en revanche prétendu dimanche sur Canal+ qu’il « ne participe pas au jeu des petites phrases assassines ». Or, le trotskiste se pare un peu vite d’une moralité politique que personne ne doit lui envier. N’a-t-il pas en effet traité les patrons de « chiens » (Lire PaSiDupes) ; la patronne du PS n’a donc plus qu’une obsession, lui passer la muselière et le conduire à la fourrière!

Jean-Luc Mélenchon partagé largement l'avis du camarade trotskiste et juge "totalement inutile de voter PS" pour "une Europe de gauche". Selon lui, la première secrétaire du PS "se trompe d'élection", estimant qu'elle "s'exprime comme si elle était candidate à la présidentielle".

Le PS et le MoDem jouent à faire semblant

Aucune liste à gauche du PS n'atteint les 8, 9, 10 %, selon les récents sondages. Europe-Écologie est aux alentours de 10 %, le NPA trotskiste d'Olivier Besancenot est à environ 7 %, le Front de gauche (PCF de Marie-George Buffet et Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon) à 5, voire 6,5 %. Le Che-Besancenot et Jean-Luc Mélenchon (le socialiste allié au PCF) ne ménagent donc pas le PS.

Quant à Bayrou et Sarnez, ils tirent sur tout ce qui bouge, à droite comme à gauche (Lire PaSiDupes).
Quand il fait feu sur Rachida Dati, Bayrou assure pourtant, magnanime: «"Je n'aime pas tirer sur les ambulances"... Et quand Marielle de Sarnez, la numéro 2 du numéro 3, tire à gauche, s’est aussi en fermant les yeux: "Le Parti socialiste traverse aujourd'hui une crise profonde" et ses attaques contre le MoDem prouvent simplement que "le renouvellement que nous portons les inquiète", estime la première vice-présidente du MoDem, dans un entretien publié vendredi par "Le Figaro".

Sous le tir croisé de la gauche, le PS envoie quelques pruneaux: il s'estime au-dessus de la mêlée !

Et la droite caracole en tête...

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