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samedi 13 juin 2009

Avec la 5e journée d’action, c’est la cata syndicale

Cette mobilisation, les syndicats eux-mêmes ne l’ont même pas vue…

Le front syndical dégarni

La mobilisation sociale de samedi 13 juin après-midi a été un vrai fiasco
: à marquer d’une pierre rouge dans les annales.

Ils n'étaient en effet que 9 000 à Paris, selon les centrales syndicales, « tous ensemble ». La cinquième manifestation depuis le début de l'année 2009 contre la politique anticrise du gouvernement n’a en rien égalé la journée festive du 1er-Mai qui avait rassemblé un demi-million de personnes.

Ils auraient été 30 000 en France, et encore n'est-ce pas selon la police, mais d'après la CGT... Les manifestants étaient à peine 2 000 à 6 000 dans la pourtant très réactive ville de Toulouse, contre 15 000 à 30 000 le 1er mai, et 1 000 à 6 000 à Bordeaux contre 13 500 à 50 000. A Rennes, les manifestants n'étaient qu'un millier et se sont contentés d'un sit-in. A Lille, la police a dénombré 1 800 manifestants et les organisateurs 5 000. A Strasbourg, la manifestation intersyndicale a réuni un millier de personnes, soit quatre à cinq fois moins que la manifestation du 1er mai. A Marseille, ils ont fait la partie de pétanque !

Les organisateurs ne manquent pas d'excuses


  • Excuses contextuelles

    Aux Européennes, Home, le film-documentaire de Yann Arthus-Bertrand a suffi à plomber le PS et avant même samedi les syndicats se disaient victimes du contexte post-élections européennes, qui a vu l'UMP arriver en tête. Mais là, c'est l'effet Obama ! Malgré l'incessant dénigrement par l’opposition des mesures du gouvernement en réponse à la crise économique internationale ?

  • Rhétorique syndicale des chiffres

    Tassement’ de la mobilisation mais mécontentement toujours présent. Voilà en quelques mots le bilan de la mobilisation du samedi 13 juin à travers la France.
    Si la CFDT et François Chérèque s'étaient montrés optimistes sur l'ampleur du mouvement, la CGT et Bernard Thibault ne se seraient pas trompés: ils sont allés à la défaite par goût de l'unité à deux. L'ineffable Gérard Aschiéri (FSU) a renoncé à montré sa face d'enterrement devant les caméras: les mots ont finalement manqué à ce professeur de lettres classiques... Seules 150 000 personnes avaient répondu à l'appel des centrales syndicales dans toute la France selon la CGT.

  • Mais ce reflux, surtout à Paris, n'a fait qu'accentuer le clivage apparu avec Force ouvrière (FO), qui s'y était encore collée, bien que, radicale, elle plaide de longue date non pas pour la multiplication de défilés, mais pour une bonne grosse journée de grève générale et massive, un jour de semaine pour que chacun s’en souvienne.
    Les syndicalistes ont reconnu que la mobilisation était "en dessous des attentes", mais, bien que déconsidérés, ils continuent cependant à se ridiculiser en mettant le gouvernement en garde. Le mécontentement reste bien réel, se convainquent-ils.
    Ils ont aussi des désirs d’avenir et se persuadent même que le mouvement va reprendre à la rentrée, en octobre: ils ont même fixé la date au 7 !

    Encore une rentrée sociale 2009 qui chantera comme en 2008 ?

  • "Beaucoup ont conscience que, peut-être, il va falloir prendre un nouveau souffle et préparer plus tôt la rentrée", a soutenu Bernard Thibault.
  • "A la rentrée, nous nous retrouverons si le gouvernement et le patronat ne prennent pas de dispositions aujourd'hui", a renchéri François Chérèque.

    Le front syndical en bataille

  • Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a fait entendre une voix discordante en exprimant à nouveau le doute des salariés sur ces manifestations à répétition, lui-même plaidant pour une grève de 24 heures "carrée." Pour Jean-Claude Mailly, le Mélenchon de FO, l'échec de la journée de samedi montre bien qu'il y a "un doute sur les modalités d'action. Si le gouvernement ne bouge pas avec des manifestations, il va falloir monter d'un cran, appeler à une journée de grève", a-t-il insisté, sans surprise, puisque c’est sa préférence affichée depuis l’origine. "On n'est pas des GO du social, a-t-il ironisé. Ça fait un mois à Force ouvrière qu'on explique que des manifs tous les mois, ou tous les mois et demi, ça use les salariés".
  • "Il vaut mieux avoir une manif faible qu'avoir un bide lors d'une journée de grève nationale", a répliqué samedi François Chérèque en marge de la manifestation parisienne. "Les salariés ont besoin d'entendre les syndicats d'une façon unitaire, et non pas en train de se chamailler", avait-il auparavant déclaré sur France Info.
    Il parle d'autant plus facilement au nom des salariés qu'ils n'ont rien à dire. Et ne se d
    éplacent plus: marre de se faire manipuler ?
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