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dimanche 12 juillet 2009

Heuliez sauvé de la casse par le groupe Bernard Krief Consulting

Sa Cynique Majesté Royal se pousse du col

Seul candidat en lice, le groupe Bernard Krief Consulting a été désigné par le tribunal de commerce de Niort pour reprendre l'équipementier automobile Heuliez. Le repreneur conservera 600 emplois sur un millier, mais s'est engagé à réembaucher près de 100 salariés par an. La prise de possession interviendra le 24 août prochain.

Et qui s’en attribue le mérite ? Désirdavenir Royal, présidente socialiste de la région Poitou-Charentes qui l'a recueillie après bien des vicissitudes électorales.

La sournoise arriviste communique sonne de la ‘trompe

Seule au monde et avec une superbe insolence, MoiMoiMoi ignore les partenaires principaux du sauvetage d'Heuliez.
Son apport royal de 5 des 80 millions nécessaires donne à l'impudique la priorité sur quiconque, croit l'ancienne députée des Deux-Sèvres. "C'est aussi la démonstration qu'un autre modèle économique est possible, comme ici pour la voiture électrique et propre", a-t-elle ajouté.
"C'est une belle victoire, la victoire des salariés et de leurs dirigeants, parce qu'ils ont toujours été au coude à coude dans cette entreprise", a clamé Sa Cynique Majesté Royal,
la première…, lors d'une
conférence de presse …à Paris.

Outre qu'elle s'attribue tous les mérites des réussites locales tout en rejettant ses échecs sur les autres, prendre de vitesse Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau semble être l'un des moteurs de l'électrique ancienne député aux abois qui craint de passer au rang des locomotives à vapeur aux prochaines Régionales.

  • Autre coup de klaxon, celui du délégué CFDT
    Pour sa part, Emile Bregeon a estimé que "c'est la fin d'une histoire". "L'entreprise connue n'existe plus, on appartient à BKC. C'est un nouvel Heuliez. On revient de loin puisque depuis le début, on risquait la liquidation", a-t-il admis.

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    Heuliez, qui employait 1.074 personnes à Cerizay (Deux-Sèvres), avait été placé en redressement judiciaire le 15 avril. BKC était le seul candidat à la reprise après le retrait la semaine dernière de France Industrie Participations.
    Le nouveau groupe sera constitué d'une holding présidée par Emilio Gallucio et qui, selon l'avocate de BKC, Me Catherine Boulanger, se nommera Heuliez Capital. Il comprendra deux sociétés,
    Heuliez New World
    et Heuliez Véhicules Electriques.

    Deux fois plus de bruit que l’Etat, pour deux fois moins de capitaux…

    Le capital annoncé est d'un million d'euros, dont 80% détenus par BKC et 20% par l'équipe dirigeante.
    Louis Petiet, président de BKC, avait annoncé le 2 juillet que le plan de reprise pourrait atteindre de 50 à 80 millions d'euros - dont pour les fonds propres 16 millions d'euros apportés par BKC avec des partenaires émiratis et 10 à 20 millions d'euros d'investissements asiatiques.

    L'Etat s'est engagé à apporter dix millions d'euros au titre du Fonds stratégique d'investissement (FSI) et la Région Poitou-Charentes, cinq millions d'euros. Le reste est constitué d'emprunts pour le financement de l'exploitation.

    La ‘Friendly’ pourrait voir le jour en 2010

    L'usine familiale Heuliez, fondée en 1920, s'est tournée vers la voiture 100% électrique, la "Friendly", dont les premiers prototypes doivent sortir en avril 2010. Or, Heuliez manquait de liquidités pour préparer ce qui devait devenir son produit phare. Avec la création d’Heuliez Véhicules Electriques elle conserve de bonnes chances de sortir des cartons.
    Recueillie par les Deux-Sèvres après ses échecs répétés en Normandie, Sa Cynique Majesté Royal a abandonné la CAMIF et la présidente absente dans sa région ne pouvait se représenter devant les électeurs en 2010 sur un nouveau fiasco avec Heuliez.
  • Sa Cynique Majesté Royal s’est donc emparée de tous les micros, a accaparé toutes les caméras et s’est présentée en sauveteuse vertueuse du navire amiral des Deux Sèvres que, elle n’a pas vu couler pendant qu’elle guerroyait pour son propre compte et essuyait deux bérézina électorales successives.
    Se saisissant d’une corne de brume, elle souffla pourtant sur les antennes que c’était un nouveau départ, un "message d'espoir" [pour elle, au premier chef], pour toutes les entreprises françaises et "les PME qui sont imaginatives" comme Heuliez.
    Pourtant, dès septembre 2008, Luc Chatel, secrétaire d'État chargé de l'Industrie et de la Consommation, et Hubert Falco, secrétaire d'État chargé de l'Aménagement du territoire, ont visité l'entreprise. En effet, le constructeur automobile, repris par le groupe indien Argentum Motors en 2007, se positionnait désormais sur le marché des voitures électriques. Il présenta même un prototype lors du Mondial de l'automobile du 4 au 19 octobre. Sans un merci pour Bernard Krief Consulting: pardon à BKC !
  • "La voiture électrique, ça va marcher", a-t-elle promis, comme si elle y était pour grand chose. La responsable socialiste a cependant polémiqué sur la "timidité", selon elle, de l'Etat dans ce dossier et le refus de Renault et de Peugeot de se joindre au tour de table.
    Heuliez a produit 450.000 véhicules depuis 1985, dont des cabriolets pour Renault et Peugeot. Au début de l'année, il lui manquait 45 millions d'euros pour pouvoir poursuivre son activité.
  • "Le plus important c'est qu'Heuliez vive", a souligné Paul Quéveau, ancien P-DG et descendant du fondateur, qui devient vice-président dans la nouvelle structure.
    "C'est l'aboutissement de plusieurs mois d'efforts. Il faut se remettre au travail pour préparer le lancement de nos produits l'an prochain", a-t-il revendiqué.
  • Pour Me Boulanger, tout est prêt désormais pour faire d'Heuliez une société mondialement leader sur le marché de la voiture non polluante.
    "La voiture électrique verra bien le jour en 2010 comme prévu", a-t-elle déclaré, confirmant de grands projets avec le premier constructeur privé chinois Chery concernant des véhicules "low cost" à moteur atmosphérique.
  • Il est pourtant d'ores et déjà possible de réserver sa voiture, mais elles seront disponible qu'en 2012 pour les particuliers.

    => Bernard Krief Consulting, un habitué des sociétés en difficulté

    A la tête de BKC depuis 1995, « Louis Petiet, âgé de 52 ans, n'en est pas à son coup d'essai. Depuis cinq ans, lorsqu'il a décidé de prendre des participations majoritaires dans des entreprises en difficulté, il a procédé à douze acquisitions. «Nous sommes un consultant qui est son propre client», explique-t-il. […]
    Louis Petiet ne précise pas les fonds propres dont il dispose. Ils sont estimés à 400 000 euros par un spécialiste de la reprise d'entreprises.

    Une des opérations les plus connues a été son rachat du groupe de textile en difficulté DMC l'année dernière. […] Il s'associe généralement avec des investisseurs minoritaires ou des entreprises de pays émergents. Il s'est ainsi associé à un Pakistanais pour racheter DMC. […]

    Bernard Krief Consulting est présent dans des activités aussi diverses que le tissu, la vente à distance, l'aéronautique et l'immobilier, mais son président estime qu'il y a des synergies entre chacune des entreprises de son holding.

    Louis Petiet n'est pas plus disert sur la provenance des fonds dont il dispose. […] Comme il n'a jamais distribué de résultats, au fil des ans, il aurait accumulé de quoi financer une partie de ses opérations, le solde provenant de ses partenaires. Son mode de gestion est lui aussi original, fondé sur une organisation « low-cost, écrasant le management». Les quatre holdings de Bernard Krief Consulting n'emploient que douze personnes.

    (Source Le Figaro)

    =>La voiture décarbonée
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