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mardi 11 août 2009

Benoît Hamon, socialiste et militariste !

L'idéal militaire d'un homme de gauche
A la caserne de la Rue de Solférino, si François Hollande avait du goût pour l'atmosphère du bivouac, on sait que son ex-concubine, Désirdavenir Royal, par atavisme, est en revanche nettement portée sur la cravache et le conseil disciplinaire.
La fille du (lieutenant-) colonel honnit certes son père tendrement, mais avec ses frères, elle a reçu en partage plus que sa part des gènes de l'autoritarisme qui fait l'attrait de la légiontrangère et le bonheur des femmes et des hommes de troupe du Conseil Régional de Poitou-Charentes. Gérard Royal, son frère, sera impliqué dans l'affaire du Rainbow Warrior, bateau de l’organisation écologiste Greenpeace au mouillage à Auckland en Nouvelle-Zélande, qui sur ordre du ministre socialiste de la Défense, Charles Hernu en juillet 1985, fut dynamité par les services secrets français.
Le 29 septembre 2006, Antoine Royal déclara à la presse que son frère Gérard Royal se serait vanté d'avoir lui-même posé la bombe. Le 22 septembre, le premier ministre, Laurent Fabius , finit par admettre à la télévision que les services secrets français avaient mené l’attaque du Rainbow Warrior.
Quant à l'avenant premier secrétaire actuel, chacun aura observé que Martine Aubry doit davantage à l'adjudant de quartier qu'à la madelon. Mais qui eût cru que le mignon de la Ch'tite Aubry était également porté sur la chose militaire ? Michel Sardou trouvera-t-il matière à de nouveaux couplets sur la folle du régiment?

Stupéfaction !
Si la politique n'avait requis une qualification spécifique, Benoît Hamon assure qu'il aurait pu faire «beaucoup d'autres choses» dans sa vie. «Ça va vous surprendre», prévient-il. «Peut-être, sans doute, aurais-je aimé embrasser la carrière de militaire
Étonnant de la part du porte-parole du PS, leader de l'aile gauche du parti ?
En tentant de se viriliser et de se flatter, il rend hommage à l'armée.

Intérêt pour la mission, souci du service…
«Je n'ai pas rêvé de l'armée mais cela m'a longtemps fait réfléchir», nuance-t-il. Il faut dire qu'il a grandi dans une ville de garnison : à Brest, où son père était cadre des chantiers navals, est installée la Marine nationale. «Mais ce n'est pas dans la marine que je me serais engagé». A la promiscuité des couchettes, il aurait préféré le contact du terrain, l'armée de terre. Nous voilà rassurés.

«Souvent, le regard sur l'armée est caricatural», se défend Benoît Hamon. Pourtant, entre le «militaire facho» et le «chevelu pacifiste, il devrait exister une nuance, une autre façon de penser l'armée. L'objecteur de conscience n'a pas son soutien. «C'est une fonction noble», insiste-t-il. Elle constitue un des «piliers de la cohésion nationale». Le voit-on pour autant ministre de la défense, à bac +3 (avec une licence d'histoire, il est l'un des rares responsables socialiste qui ne s'est pas vu offrir un DEA par ses profs militants ?

Qu'est-ce que c'est que ce délire, mec ?
«Ce qui m'intéresse, c'est l'armée au service de la nation.» C'est l'armée du peuple, pour le peuple. Un reste d'idéal révolutionnaire, une réminiscence historique de septembre 1792, lorsque la «nation» française se mobilise pour défendre le territoire face aux Prussiens et la contre-Révolution lors de la bataille de Valmy ? Pas vraiment, se rétracte-t-il : «Le seul révolutionnaire qui ait fait briller l'armée française, c'est Bonaparte… Et ensuite il s'est transformé

BB Hamon entend-il en fait exprimer sa méfiance de Désirdavenir Royal ?


On voit que Benoît Hamon a étudié: ses profs FSU lui ont enseigné de se méfier de ce que l'armée peut produire de dérive militariste. Ses réticences s'adresse assez insidieusement à l'éternelle prétendante à toutes les investitures socialistes.
Dans le deuxième débat télévisé du 24 octobre 2006, sur LCP, Désirdavenir Royal n'avait-elle pas défendu son idée controversées des jurys populaires, en ajoutant qu'elle les introduirait dans le cas de son élection ? Le projet d'une surveillance populaire des parlementaires avait également amené Le Figaro a titré Ségolène au pays de soviets. Dans le même débat, Laurent Fabius avait aussi fortement critiqué sa concurrente sur ce point et sur d'autres. Dominique Strauss-Kahn, quant à lui, avait remarqué que la crise française était avant tout une crise sociale (et non pas une crise politique).
Le 24 octobre, la malencontreuse candidate Royal défendait en plus son idée d'envoyer dans des pays en voie de développement des jeunes délinquants pour purger leur peine dans des camps humanitaires gardés par des militaires. Fabius et Strauss-Kahn s'y opposèrent également.
VOIR et ENTENDRE


Ségolène Royal et les camps militaires
envoyé par jeunespop87


On est loin de l'idéal d'ordre ou l'exaltation de la virilité, mais la position du p'tit Hamon reste ambigüe.
Il n'a jamais franchi le pas, mais il lui semble impérieux d'apporter l'information qu'il est un homme comme tous ceux de son âge et, pour preuve, qu'il a bien été reconnu apte au service militaire puisqu'il a été incorporé au 3e Rima à Fréjus.
Il s'inquiète aussi que son sentiment puisse être mal interprété, par ses propres camarades : s'intéresser à l'armée n'est pas forcément bien vu à gauche. «Je n'ai aucune fascination pour l'uniforme ou pour les armes. Je ne suis pas adepte du pan-pan ou du boum-boum», prend-il le soin de préciser. Son attrait est intellectuel : la stratégie, les batailles décisives, s'adapter, commander… La politique donc. La guerre en dentelle, aussi.

Hamon est nostalgique du service militaire

Le porte-parole socialiste fait savoir qu'il en garde un bon souvenir. Depuis, le service militaire n'existe plus: en février 1996, le président de la République, Jacques Chirac, annonça sa décision de professionnaliser les armées et de suspendre le service national. Il fut suspendu en 2001. C'est l époque où la France perd un grand stratège militaire et que Lionel Jospin, premier secrétaire du PS, gagne un conseiller hors-pair pour la Jeunesse (1995-1997) et Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, recrute un conseiller technique chargé de l'emploi des jeunes (1997-98).

Le socialiste Hamon n'était pas favorable à sa suppression de la conscription

«Je comprends le souci d'une armée professionnalisée, mais la conscription était une belle idée», argumente-t-il, à condition de respecter l'égalité entre les Français. Ce qui n'était plus le cas. «Depuis, on réfléchit à une autre forme de service civil».

Qu'avait-il besoin de démontrer ? Qui doit-il convaincre ?

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