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vendredi 25 septembre 2009

G2O de Pittsburgh: la détermination de Sarkozy est contagieuse

Mais la presse n'est pas gagnée...
Les montants faramineux des bonus des traders et banquiers ont déclenché la colère de l'opinion publique et la vive réaction du Président Sarkozy, qui, pour le coup, est apparu bien moins libéral que ses homologues, dont le démocrate Barack Obama.
Lors de sa propre conférence de presse, Nicolas Sarkozy a annoncé un accord pour que les banques centrales des principales économies développées et émergentes puissent limiter le montant global des bonus dans les banques: ils seront conditionnés aux performances des traders. Les pays du G20 sont également "d'accord pour exiger que les banques qui ont des activités risquées soit obligées d'augmenter leurs fonds propres". Croyez-vous que les Français en sont satisfaits ?

R****** a manifestement des sources !

Malgré la portée des décisions des 20 plus grandes puissances industrielles du monde sur lesquelles les analystes les plus perspicaces avaient exprimé les doutes les plus forts, certaines dépêches d'agence sont parfois tellement creuses qu'elles jettent un doute sur le sérieux de leurs rédacteurs.

Voici en effet, dû à ...R******, un exemple de ces commentaires éclairés de la presse qui fait l'opinion (Vendredi 25/09/09 - 19h05):

Accord au G20 sur l'encadrement des bonus bancaires
« Le texte définitif de l'accord est jugé bon du point de vue de l'Union européenne, a déclaré la source.
Ce texte inclut aussi un accord sur le rééquilibrage de l'économie mondiale et souligne la nécessité de la responsabilité budgétaire et des réformes structurelles, a ajouté la source. »
Son laconisme et son style interpellent.

En 5000 mots, l'A*P ne réussit pas à rendre justice au rôle de la France

Nous apprenons que le président américain Barack Obama a offert un dîner de travail aux 20 dirigeants. L'agence française ne manque pas de souligner que le poids des pays émergents comme la Chine, le Brésil ou l'Inde dans l'économie mondiale est désormais reconnu.
Mais si notre agence de presse nationale cite les déclarations historiques du président russe Dmitri Medvedev qui signale à propos de la question de la réforme du Fonds monétaire international (FMI) que « le G20 était proche d'un accord sur la future gouvernance du FMI » et d'un « un haut responsable chinois [qui] a affirmé que le sommet allait prendre une décision "très importante" sur ce sujet », elle n'a retenu qu'une déclaration de la délégation française aurait assuré que « ce sont les Européens qui vont "faire des sacrifices". Il s'agira de "la Belgique, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, de l'Arabie Saoudite, de l'Iran, de la Russie et de l'Argentine", a-t-on ajouté de même source.

Notre gauche appréciera que son icône noire,
Barack Hussein Obama, soit tenté de paraphraser John Bowden Connally, ancien Secrétaire au Trésor de l'administration Nixon
, auteur de la phrase célèbre -il n'y a guère que 37 ans- affirmant que « le dollar est notre monnaie mais votre problème ». Qu'importe si l'euro ne s'était pas encore dressé face aux 'impérialistes américains', les 'tigres de papier', stigmatisés par les Chinois de l'époque...

Ainsi le black-out est-il complet sur la France.
Qu'elle soit ou non victime, il semblerait à parcourir la presse hexagonale qu'elle était absente.
Mais si elle n'apparaît pas dans la liste noire des pays sacrifiés, est-ce à dire qu'elle est actrice, voire moteur dans le concert des grands ? Se trouvera-t-il un journaliste impertinent pour admettre que l'action du Président de la République aura été déterminante? Sa modestie naturelle ne risque pas de souffrir du traitement de faveur que, dans son immense objectivité, la presse française accorde à ses dirigeants. Lui rendre justice serait légitime, mais pour cela faudra-t-il sans doute attendre une déclaration qui tarde d'ailleurs à venir de Melle et de la Rue de Solférino... En revanche, attendons-nous aux mots 'déception' ou 'mascarade' et à l'expression toute faite 'le compte n'y est pas' !

La presse est-elle digne de notre confiance ?

C'est encore R***** qui lance, narquois: « Le G20 crie victoire face à la crise »
L'agence a noté la présence du Premier ministre britannique: " Ici à Pittsburgh, les dirigeants représentant les deux tiers de la population mondiale ont adopté un plan international pour l'emploi, la croissance et une reprise économique durable", s'est félicité Gordon Brown. »
Elle a aussi remarqué que « Barack Obama, hôte pour la première fois d'un grand rendez-vous international, n'a pas caché sa satisfaction. "On ne peut tolérer que perdure l'économie du passé, avec ses hauts et ses bas." »

Et lorsque Nicolas Sarkozy entre en scène, il semblerait que ce soit en assesseur de John Lipsky, directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI): « La République Islamique, a-t-il déclaré en présence de Nicolas Sarkozy et de Gordon Brown, a été avertie qu'elle devait faire un choix quant à la "poursuite d'une voie qui mène à la confrontation", lors de la réunion du 1er octobre à Genève avec les grandes puissances. »
Et c'en est fini pour le président français. Sans doute retourné à son jogging ?

Au total, pour Le Monde du 24, et sans doute à la différence des autres chefs d'état, « G20 : M. Sarkozy doit composer avec les réticences américaines "
Mais qui, à l'inverse, et de manière ambigüe, a écrit de Sarkozy: « il a salué le "bon travail" du Conseil de stabilité financière qui a émis des recommandations s'inspirant largement des décisions déjà annoncées par la France, comme l'interdiction des bonus garantis de plus d'un an, ainsi qu'un versement des bonus étalé dans le temps et lié à une performance économique sur la période. » R****** admettrait-il la vérité au bout du compte ? A l'arrache...

Sans doute parce qu'à l'évidence Sarkozy noyaute la presse !

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