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jeudi 8 octobre 2009

Daniel Cohn-Bendit juge minable l'attaque de Hamon sur Mitterrand

Les socialistes vertueux et la variante sexuelle du délit de faciès

Daniel Cohn-Bendit ne décolère pas contre le PS et son porte-parole, qui a jugé «grave» mercredi au Grand journal de Canal + les écrits de Frédéric Mitterrand. " L'attaque de Benoît Hamon, c'est minable, s'indigne-t-il, le PS est à la remorque du Front national ".

Alors que l'eurodéputé Verts et chef de file d'Europe Ecologie s'en était pris il y a quelques jours à Frédéric Mitterrand pour sa défense de Roman Polanski , estimant que "le ministre aurait dû dire qu'il comprenait l'émoi du milieu culturel mais qu'il y a un dossier et que ce n'est pas à lui de se substituer à la justice", cette fois il le défend plutôt. «Tout le monde parle du livre sans l'avoir lu. Moi je l'ai lu, ce n'est évidemment pas beau ce qu'il y a dedans, c'est un livre terrible. Mais c'est une thérapie publique; c'est courageux de la part de Mitterrand; je respecte sa démarche», nous explique l'ancien meneur de Mai 68.

Très virulent, Cohn-Bendit estime que ce qu'a fait Hamon «est inacceptable».
Selon, «les socialistes sont prêts à taper sur Sarkozy sur tout et n'importe quoi, observe-t-il. Si, demain, le FN dit "Sarkozy a une politique de l'immigration trop faible", ils suivront ?»
Dany-le-Rouge partage les tourments de Mitterrand

François Bayrou l'avait lui-même attaqué sur un de ses livres, lors d'un débat télévisé, sur France 2 déjà, pour la campagne des Européennes.
VOIR et ENTENDRE cet extrait de l'émission "A vous de juger" du 4 juin 2009 présentée par Arlette Chabot:
Cohn-Bendit, qui lança, railleur, à Bayrou : «Mon pote, tu es trop minable, tu ne seras jamais président de la République». Une réplique qui met le Béarnais hors de lui.
François Bayrou lance au leader écologiste : «Puisque vous parlez d'ignominie, je pourrais moi aussi parler des ignominies que vous avez défendues en justifiant des actes vis-à-vis des enfants». Une accusation qui choque les autres invités, de Xavier Bertrand à Martine Aubry.
Cohn-Bendit, lui, reste calme : «Ah, j'étais sûr que tu venais là-dessus. Ah la la c'est la grandeur présidentielle

L'allusion de Bayrou est transparente : aux alentours de 2001, la presse britannique avait lancé une campagne contre Daniel Cohn-Bendit, l'accusant d'avoir, dans Le Grand Bazar, un ouvrage publié en 1975, prôné des thèses et des pratiques pédophiles personnelles.




Le contexte libertaire de l'époque excuse-t-il tout?
Dans son livre, Daniel Cohn-Bendit raconte son expérience d'éducateur dans un jardin d'enfants autogéré de Francfort. Il explique dans un passage : « Il m'était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : «Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m'avez-vous choisi, moi, et pas d'autres gossesMais s'ils insistaient, je les caressais quand même ».

En 2001, le leader écologiste avait avancé la thèse de la provocation destinée à «choquer le bourgeois des années 70»...

Une provocation ratée, puisqu'aucune plainte n'avait été déposée à l'époque. « Prétendre que j'étais pédophile est une insanité. La pédophilie est un crime. L'abus sexuel est quelque chose contre lequel il faut se battre. Il n'y a eu de ma part aucun acte de pédophilie. »
Cohn Bendit avait même fait sur TF1 la critique littéraire de son opus: «Je regrette d'avoir écrit un texte qui est mal écrit. C'est un mauvais texte.»

Bayrou n'est pas le premier à utiliser cette polémique contre Cohn-Bendit. La première personnalité qui fit allusion à l'affaire dans une émission en 2008 fut ...Marine Le Pen !


Interrogée sur les attaques de Bayrou contre Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot, porte-parole des Verts français, croit tout comprendre : «Non seulement ce n'était pas digne de ne pas faire campagne sur les sujets européens, mais devenir maintenant des véritables raclures de fond de bidet, je trouve ça invraisemblable».
Outre le Modem, Cohn-Bendit subit également les attaques du PS.
C'est déjà Benoît Hamon qui s'y était collé... Il l'accusa de n'avoir «déposé aucun rapport durant la dernière session» du Parlement européen. Réponse de Cécile Duflot : Hamon «ne sait pas ce que c'est un président de groupe : il n'a pas à faire des rapports mais à en donner à ses députés».

Mais où est donc passé Zizou-Bayrou, qui, comme Sa Cynique Majesté Royal, est injoignable ?...

Pourquoi ne se positionne-t-il pas plus que l'amère Royal dans la polémique en cours? Le sort des victimes de prédateurs sexuels lui est-il indifférent s'il n'est pas en concurrence avec l'un d'entre eux? Et le tourisme sexuel ne le concerne-t-il qu'en période électorale ?
D'ailleurs, Daniel Cohn-Bendit avait souligné à la sortie de la video que François Bayrou avait «pété les plombs», notamment à cause des sondages qui donnaient son parti en baisse et désormais en quatrième position, derrière la liste des Verts.

Frédéric Mitterrand met les choses au clair
Le ministre de la Culture, qui n'envisage pas de démissionner, s'est expliqué sur TF1: "Je condamne absolument le tourisme sexuel", a-t-il dit.
Or, tandis que Frédéric Mitterrand assure: "Je n'ai participé à la pédophilie d'aucune manière", Dany-le-Rouge ne peut en dire autant. Benoît Hamon demande-t-il pour autant la démission du député européen et président du groupe des Verts à Bruxelles ?

Très branchée sur ces sujets, mais aussi très permissive, Cécile Duflot appelle à ne"pas faire d'amalgame entre pédophilie et homosexualité".

"Il faut lui poser poliment et simplement la question. Effectivement je pense qu'il est éminemment condamnable que des Européens aillent dans les pays du Sud profiter de la détresse et de la prostitution forcée des enfants mais il n'a pas écrit un livre en expliquant ça", a déclaré la secrétaire nationale des Verts sur Europe 1.
"Si c'est ce cas-là disons-le et je pense que lui il en tirera les conséquences tout seul, si ce n'est pas le cas, il ne faut pas faire d'amalgame, c'est un danger permanent et ça a stigmatisé les homosexuels pendant des années", a-t-elle ajouté. "Il faut faire la différence entre un livre et la réalité", a-t-elle ajouté. Indiquant avoir lu le livre du ministre de la Culture à sa sortie en 2005, elle a affirmé y avoir vu "un témoignage assez triste et désespéré sur sa vie".
"Ce qu'il dit dans le livre, c'est qu'il est homosexuel et que ce n'est pas une chose évidente pour lui à vivre".
Elle s'est par ailleurs étonnée "d'une polémique aussi somptueuse quatre ans après". Selon elle, "s'il y avait des choses absolument inimaginables et qui montraient qu'il y avait des faits condamnables il fallait le dire à l'époque". Maintenant si c'est "ambigu", "il suffit de clarifier les choses tranquillement avec lui" et "il le fera, je pense".

Attendons-nous toutefois à la demande de pardon de Désirdavenir aux jeunes thaïs...

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