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jeudi 3 décembre 2009

Greenpeace outrage la démocratie, mais la gauche la bafoue en soutenant l'ONG

Des innocents socialistes aux mains pleines

L'Assemblée Nationale, comme les écoles, n'est plus un sanctuaire.

Le raid de Désirdavenir Royal sur les Rencontres de Dijon, organisées par le socialiste Vincent Peillon pour les membres de L'Espoir à gauche, a visiblement mal inspiré Greenpeace. Lire PaSiDupes

Les démocrates de gauche pourtant prompt à s'indigner de tout et de rien ont fort bien vécu l'intrusion d'activistes de l'organisation écologiste supranationale Greenpeace sur les toits,
VOIR et ENTENDRE l'arrivée de l'échelle mobile, vers midi, les jeunes filles utilisées en boucliers humains et l'intervention du service d'ordre:


Greenpeace tente l'ascension de l'Assemblée nationale
envoyé par liberation

puis dans l'enceinte de l'Assemblée Nationale, en milieu d'après-midi
Descente en rappel d'une jeune fille, à nouveau,
du haut de la tribune vers les travées UMP

et l'évacuation du palais Bourbon, suite à une alerte à la bombe, le mercredi 2 décembre 2009. Greenpeace nie sa responsabilité dans cette dernière action de déstabilisation. Fait unique, une militante a réussi, dans le chaos général, à descendre en rappel avec une corde depuis les tribunes du public jusque dans l'hémicycle, au niveau des travées des députés ...UMP.

Que des perturbateurs puissent interrompre les débats par des manifestations d'hostilité aux élus de la République et qu'ils ne puissent s'y dérouler dans la sérénité requise ne dérange nullement les laxistes patentés qui, en la circonstance à nouveau, affichent une ouverture d'esprit béante et un sens de l'humour immature.

Les réactions dans l'opposition


  • J.-Marc Ayrault, pour le PS a déploré l'intervention de Greenpeace, mais mis en cause les conditions de sécurité de l'Assemblée Nationale. Les socialistes seraient-ils devenus sécuritaires ou cherchent-ils à détourner l'attentions de leurs élus coupables de distribuer les invitations à l'Assemblée sans aucun discernement. A moins que ce ne soit en toute connaissance de cause !
    VOIR et ENTENDRE
    le président du groupe socialiste:

    Accusation de l'UMP par le PS J.-M. Ayrault, toute honte bue

  • L'air bonhomme, Daniel Cohn-Bendit, chef de file et tête de liste d'Europe Ecologie aux Régionales de mars 2010, ne voit évidemment aucun inconvénient aux actions révolutionnaires. Depuis Mai 68, le "pote" de Zizou Bayrou ne pratique plus le lancer de pavé et s'est reconverti tour à tour dans l'insulte et l'humour, au gré des situations. "On aime Greenpeace pour ses actions. Alors c'est désagréable, mais il ne faut pas en faire tout un plat non plus", a expliqué le petit meneur Verts à ceux qui voulaient bien l'entendre sur Europe 1.

    Le député européen écologiste et président de groupe a aussi pratiqué l'amalgame.
    "Greenpeace fait partie de la vie, voilà, c'est tout", a insisté l'irresponsable meneur d'Europe Ecologie. "C'est comme la main de Thierry Henri", a-t-il poursuivi, en toute incohérence. Et il a ainsi développé son rideau de fumée en ajoutant: "Peut-être qu'il aura un match de suspension. C'est la vie, c'est comme ça. Il faut arrêter de dramatiser", a-t-il estimé.
    Dany-le-Rouge n'a donc pas jugé « minable » ce manque de respect des institutions de la République par ses camarades écolos...
  • Quant à François Bayrou, se situe-t-il au-dessus de la vie parlementaire ? Il ne s'est pas exprimé... Où était-il ? Que faisait-il qui était plus important que le débat parlementaire sur le changement climatique, 'grande cause humanitaire', aux dires de Ayrault ? A-t-il déjà décidé de déléguer aux Verts ?

    Ce coup d'éclat a en revanche provoqué une vive émotion chez les parlementaires.


    Après les réactions à chaud de François Sauvadet, président de groupe du Nouveau Centre (lire PaSiDupes et voir les videos),

    et de
    Christian Jacob ,
    Déclaration de Ch. Jacob (UMP) à la presse

    le député UMP
    Patrick Ollier a refusé jeudi 3/12 de siéger en séance à côté de Noël Mamère (Verts), à l'Assemblée, pour protester contre l'intrusion la veille de militants de Greenpeace, avant un appel à la "sérénité" du président de l'Assemblée.
    "Je quitte le banc et M. Mamère fera ce qu'il a à faire avec sa proposition de loi. Je n'accepterai pas d'en discuter avec lui
    ", a déclaré à la presse M. Ollier, président de la commission des Affaires économiques, alors que M. Mamère allait défendre une proposition de loi sur le logement participatif.
    "On ne peut pas reprendre les débats avec la même personne comme si rien ne s'était passé", a déclaré P. Ollier, qui accuse Mamère de "complicité" pour avoir applaudi l'action de Greenpeace -avec Yves Cochet (Verts)- pendant le débat sur le sommet de Copenhague.
    Lien Dailymotion

    -> "Je pense que la droite est en train d'instrumentaliser cette affaire. Elle veut nous faire passer pour de dangereux gauchistes. Il faudrait faire confiance à l'écologie de droite
    ", a riposté Noël Mamère que l'on a vu -dans l'hémicycle et en toute impunité- adresser un bras d'honneur à la majorité Lire PaSiDupes et s'amuser vivement que le débat parlementaire relatif au Sommet de Copenhague soit interrompu en France à cinq jours de son ouverture au Danemark.
  • Deux des 'voyous' de l'Assemblée

    -> La conférence de Copenhague appelée COP 15 se tiendra du 7 au 18 décembre 2009. C'est la réunion annuelle des représentants des pays qui ont ratifié la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique.


  • Après une longue suspension de séance, le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), a appelé les députés "à un retour à la sérénité".
    Jeudi 3, Bernard Accoyer a indiqué sur France Info que
    les extrémistes de Greenpeace «ont usurpé de fausses identités pour tromper les parlementaires et bénéficier de tickets de séance» afin de rentrer dans les tribunes de l'hémicycle. »
    « Les règles de sécurité vont être renforcées
    , a-t-il promis même si, en l'occurence, rien ne pouvait permettre de détecter les «instruments» utilisés par Greenpeace (corde et mousqueton en aluminium).
    Il a annoncé le dépôt de deux plaintes, l'une pour l'intrusion de la militante dans l'Hémicycle, l'autre pour l'action matinale sur le toit du Palais-Bourbon. Il a aussi dédouané M. Mamère en précisant que pour rentrer dans les lieux, les intrus avaient "abusé" trois députés. Des élus PS.


    ->
    Des élus socialistes jouent les vierges effarouchées
    Ils se disent «abusés».
    - Pour pouvoir pénétrer dans l'hémicycle mercredi, les militants de l'organisation se sont tournés vers leur parlementaire pour obtenir une invitation à l'Assemblée nationale. Une démarche ouverte à tout citoyen. Il faut une belle dose de candeur pour croire le PS qui se cache derrière un rideau pour emporter un vote en trompant ses adversaires sur le nombre de leurs députés présents en séance. - Greenpeace protège ses militants en assurant qu'ils ont été honnêtes envers leurs députés et n'ont pas «usurpé d'identité». C'est donc souligner la légèreté des députés concernés. Soit ils accordent facilement leur confiance à des inconnus, soit ils les connaissent comme militants. S'ils sont complices, ils n'ont pas eu besoin de les interroger sur le véritable motif de leur visite au Palais Bourbon.

    Un certain nombre de députés vit mal l'insécurité à laquelle ils sont exposés.
    -> Mais le PS s'avoue dépassé
    « Le règlement de l’Assemblée nationale prévoit que la présence du public dans l’hémicycle se fait sur invitation des députés (...) Il est de tradition que les députés de chaque groupe répondent favorablement aux demandes», ont souligné trois députés ...PS. «Il leur est évidemment (?) impossible de vérifier l’identité et les motivations de chaque demande, sauf à se transformer en enquêteurs ce qui n’est pas dans leur mission», ont-ils ajouté.
    -> A noter dans ce laxisme généralisé, qu'un responsable de la sécurité a demandé au plus fort de l'action que « le brouillage GSM dans l'hémicycle [soit rebranché] pour éviter qu'ils fassent sauter (leur éventuelle bombe) par un appel sur téléphone portable».

    Rappelons donc pour mémoire qu'il n’y a pas de réseau dans les tribunes. Sur l’écran des téléphones portables, zéro barre. Or, sous la présidence de Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007, ce sont tous les abords du Palais Bourbon qui avaient été brouillés, afin que le réseau téléphonique soit inaccessible et que, pendant les séances de l’Assemblée, personne ne puisse appeler/être appelé/ envoyer ou recevoir des SMS sur son téléphone portable.

    Les méthodes anti-démocratiques de Greenpeace
  • L'ONG estime que « le message des associations n'a manifestement pas été entendu» et s'arroge le droit de rappeler deux de ses principales revendications au Président de la République. «Si Nicolas Sarkozy veut être le champion du climat qu'il prétend être, il doit chiffrer l'aide aux pays en voie de développement», exige une responsable, jugeant que la «stratégie» du Président consiste, pour l'heure, «à ne pas avancer de montant avant le dernier jour du Sommet».
  • Par ailleurs, l'ONG demande à l'Union européenne de revoir ses objectifs sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (- 20% d'ici à 2020): « On critique les Etats-Unis mais l'UE n'est pas vraiment plus ambitieuse et est tentée de se reposer sur ses lauriers
    La proposition européenne s'inscrirait, selon l'association, «dans un scénario du Giec (Groupe d'experts sur le changement climatique) qui laisse seulement une chance sur deux de limiter le réchauffement» sous le seuil des deux degrés. Les ONG réclament, elles, un engagement des pays industrialisés de réduire de 40% leurs émissions.

    De quel droit une ONG supranationale s'immisce-t-elle dans les affaires intérieures d'un pays ?
    PaSidupes consacrera un prochain article aux inadmissibles pressions anti-démocratiques d'une organisation supranationale qui ne représente qu'elle-même, n'a aucune légitimité populaire sans élus repésentatifs et détourne ses contemporains de la cause écologique.
  • 1 commentaire:

    1. Effectivement l'immixtion d'une ONG multinationale dans les affaires intérieures de la France est condamnable.
      Mais cela à mon avis est tout aussi condamnable quand ces ONG agissent ainsi à l'égard d'autres pays.
      Il ne peut y avoir 2 poids, 2 mesures.
      La Russie par exemple a refusé l'immixtion lors des dernières élections dans ce pays en touchant à la caisse ces organisations, en saisissant leurs comptes.
      Ne pourrait-on pas contrôler les comptes de GreenPeace France?

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