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mardi 5 janvier 2010

Laurent Fabius tombe la burqa

Le PS se dévoilera après les Régionales

Les socialistes n’ont toujours pas adopté de position commune sur l’opportunité d’une loi interdisant le voile intégral tant les avis divergent au sein du Parti.
La tâche n’est pas facile pour le Premier secrétaire du PS, Martine Aubry. Yvette Roudy s'est prononcée en décembre pour la loi contre la Burqa, Jean-Louis Bianco plus foireux, refuse de se précipiter dans une loi (mi décembre) et
Gaëtan Gorce se prononce contre la loi.

Les Verts et communistes n’ont pas d’états d’âme : ils ont depuis longtemps pris parti pour les musulmans et se sont déjà opposés à une loi. La burqa "ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République" avait annoncé le président de la République alors qu'une mission parlementaire était lancée fin juin par le député communiste du Rhône, André Gerin.

La Ch'tite Aubry, maire de Lille, a attribué une heure hebdomadaire réservée aux musulmanes à la piscine de Lille-Sud : "l'occasion pour certaines d'entre elles de s'émanciper". Ce ghetto communautarisme sexiste continue de lui coller à la peau. Les maîtres-nageurs sont-ils admis dans le grand bassin ?
Le compromis envisagé écarterait l’interdiction du voile intégral par la loi, jugée « stigmatisante ». Mais une loi obligerait en revanche à se présenter « à visage découvert » dans les services publics.
  • Les socialistes qui se présentent à visage découvert

    => D’un côté, les partisans d’une loi

  • Parmi eux, les députés Manuel Valls et Aurélie Filippetti qui ont publié une tribune dans laquelle ils se disent « favorables au bannissement pur et simple » de la burqa dans les services publics et sur la voie publique, au moyen d’une loi d’interdiction.
  • Lors de la réunion de groupe des socialistes à l’Assemblée, le député-maire de Cachan (Val-de-Marne), Jean Yves Le Bouillonnec, a fait valoir qu’il ne fallait pas laisser les maires décider seuls. En clair : une loi donnerait au moins aux maires un cadre juridique pour combattre la burqa.

    => De l’autre côté, les adversaires d’une interdiction montent au minaret
  • « Le risque est de faire le jeu de ceux que l’on prétend combattre », estime l’élu de Paris, Christophe Caresche, qui se targue d’intentions prêtées à d’autres pour ne pas se prononcer personnellement.
  • Sandrine Mazetier, membre de la mission parlementaire sur la burqa, botte en touche et pointe les difficultés d’application d’une loi : « On va envoyer la police pour interpeller les femmes en burqa ? »
  • Hostile aux « lois de circonstance », Ponce Pilate Badinter, ancien garde des Sceaux, s’en lave les mains et estime que c’est « aux maires d’agir via des arrêtés municipaux ».=>Dans le no man’s land des socialistes sournois, certains s’interrogent
  • Ainsi, Jean Glavany voudrait-il rendre « impossible » le port du voile, tout en refusant « d’interdire ».
  • Certains -des hommes vertueux- évoquent la dignité des femmes

    Le grand frère Arnaud Montebourg, petit-fils de musulman par sa mère, s'est déjà prononcé pour l’interdiction du niqab dans l’espace public (mairies, écoles, etc.).
    Deux députés, Manuel Valls et Aurélie Filippetti, vont plus loin. Ils demandent la prohibition de l’habit également sur la voie publique, estimant que « le port du voile intégral nuit à la société et à l'ordre public » et est « une atteinte à la dignité humaine ».
  • D’autres pensent Régionales

    Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, s’est prononcé, sous-chef de file de la gauche du PS (derrière Riton Emmanuelli), nul doute : « Ce sujet-là est bien un sujet d'identification fort à droite et un sujet qui a vocation à avoir des résultats électoraux aux régionales », a-t-il déploré. « La burqa est aujourd'hui une prison, incontestablement, ce n'est aujourd'hui pas acceptable sur le territoire de la République. » Mais « que pour cela on fasse une loi et que pour cela, à nouveau, on ait une politique systématique de stigmatisation de celles et ceux qui ont fait le choix d'une religion, qui est l'islam, je pense que c'est assez dangereux », a-t-il affirmé. Face aux divergences, il promet que son parti va débattre sur la question et adopter sur une position « très vite ». Le débat promet d'être houleux.

    Ceux qui se jettent à l’eau
  • En juin 2009, Fabius montra le haut
    se déclara opposé au voile intégral, mais il craignait alors une «mise en cause de la religion» musulmane.«Ma réprobation (du port du voile intégral) est absolue: d'abord parce que c'est une soumission de la femme», mais il ne faut «pas non plus se saisir de ce problème pour faire l'amalgame, ce qui serait absurde, vis-à-vis de telle ou telle religion, en l'occurence la religion musulmane», a-t-il insisté.
  • Janvier 2010, Fabius montre le bas
    L’ancien Premier ministre s'est déclaré, dimanche 3 décembre sur i>télé, "très hostile à la burqa", une "atteinte évidente à la dignité de la femme". Il va plus loin. Et de quelle manière, respectueuse ! "Est-ce qu'on peut interdire la burqa dans la rue? Je n'en sais rien", s'est-il cependant interrogé. "Point d'interrogation. Parce qu'après tout, les gens peuvent se déguiser aussi dans la rue", a-t-il ajouté, injurieux.
    Et c’est lui qui souhaite que l'on "s'éloigne au plus vite" du débat sur l'identité nationale, qui serait, selon lui, un débat "extrêmement délétère", sans qu’il n’y soit à l’évidence pour rien. Il redoute qu’il soit l’occasion de l’expression d’une "xénophobie sournoise, mais cette contribution au débat ne peut être en revanche soupçonnée d’hostilité « sournoise » aux croyants musulmans.

    Lolo Fabius se justifie : "il peut très bien y avoir une disposition, soit règlementaire, soit législative, disant qu'on ne peut pas entrer dans les services publics avec la burqa, parce que tout d'abord ça pose un problème de sécurité. Vous ne pouvez pas reconnaître, par définition, quelqu'un sous la burqa".
    De la même manière, "lorsqu'une femme va chercher un enfant à l'école, vous ne pouvez pas remettre l'enfant à cette personne si vous ne pouvez pas connaître son identité". Ce sont des "cas précis, identifiables. Il ne faut pas non plus donner à ce problème une ampleur qu'il n'a pas", a-t-il ajouté. Sournoisement.

    Comparaison vaut-elle raison ?
    Dans un face-à-face contradictoire de fin juin 2009, le député UMP des Yvelines, Jacques Myard (1947), débattait avec Mohammed Moussaoui, président du CFCM, quand le député assimila des femmes en burqa à des prostituées qui assurent être des travailleuses indépendantes, non soumises à souteneur.
    Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui (1964, Maroc, université d'Avignon et vice-président du Rassemblement des musulmans de France) soutenait que l'interdiction de la burqa est contraire au principe de liberté individuelle. M. Myard réfuta cette vision car, pour lui, la majorité des femmes qui portent la burqa sont sous l’emprise des « mâles », grands frères et maris. « Ça me rappelle ces prostitués qui disaient : "Je me prostitue librement, je n'ai pas de proxénètes". Et quelques années après elles disent : "On était sous la pression des proxénètes". »

    Jean-Pierre Chevènement
    préfère les recommandations du CFCM à la loi républicaine. Il donne les clés de la maison-France et s’en remet aux autorités musulmanes pour respecter le principe républicain d’égalité homme-femme.

    Ceux qui ne se mouillent pas

    « Sa fraternitude Royal» n’est pas sournoise : elle est lâche
  • Certes, la présidente de région met gratuitement la pilule contraceptive (Pass'contraception) à disposition de toutes les jeunes filles, mineures et majeures, chrétiennes et musulmanes des lycées, Centre de Formations des Apprentis et Maisons Familiales et Rurales de la région Poitou-Charentes, mais la candidate à la Présidentielle 2012 refuse de s’engager pour l’avenir et envoie un petit jeune dire la bonne parole. "Si le seul débouché du débat sur l'identité nationale est de prendre une telle mesure, on va créer de l'incompréhension chez les musulmans", alerte le petit Guillaume Garot, un de ses nouveaux porte-flingue.
    « Femmes de France, prenons la dernière Bastille ! », proclamaient plusieurs organisations de femmes qui appelaient à un rassemblement festif en faveur de Désirdavenir Royal, le 1er mai à la Bastille. Que reste-t-il des illusions des femmes de France sur cette mère médiatique (depuis la naissance de sa dernière fille en 1992), sur cette femme libre, droite dans ses bottes, première femme-présidente putative de la campagne 2007 ?

    Les socialistes qui préfèrent une autre civilisation

    Le 26 octobre 2009 sur RMC et en « réponse » à Eric Besson qui lui affirmait dimanche que la burqa est « contraire aux valeurs de l’identité nationale », Vincent Peillon, un ex-lieutenant de Désirdavenir Royal, affirmait que la burqa « ne menace pas l’identité nationale ». Sans préciser ce qu’est l’identité nationale.

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