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lundi 22 mars 2010

Aubry ne convainc ni Montebourg, ni Collomb, ni Moscovici

Si grande que soit la victoire, elle ne rassemble pas le PS

Le XV de France de rugby, moins discutable que le PS

Le mot d'ordre de la bande à Aubry au lendemain des Régionales ?
Pour se congratuler, se féliciter et se louer, ils se relayent devant les media comme ils le font pour fustiger, dénoncer et attaquer le gouvernement: ils sont bien rodés...

C'est "une victoire sans précédent" de "la gauche rassemblée", soutient Aubry. "L'unité de la gauche, c'est ce qui a permis ce succès", renchérit le numéro deux du PS, Harlem Désir. L'ancien Premier ministre Laurent Fabius défend également cette position en parlant d'"un succès de la gauche" dû "au fait que la gauche a été unie". Ce succès aux régionales, "c'est d'abord grâce aux socialistes rassemblés", lance encore le député de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone. Manque simplement le porte-parole officiel, qui représente la gauche du PS plutôt que le PS: il ne fait donc plus de zèle.

Ce n'est "pas une victoire des partis" de l'alliance

Les réjouissances auront été de courte durée
Quelques voix pâteuses préfèrent célébrer la "victoire des présidents de régions et des élus locaux".


C'est le cas du sénateur-maire de Lyon,
Gérard Collomb, pour qui, "le PS d'en bas a gagné une victoire. Il faut être capable de la transformer lorsqu'il y aura des élections pour le PS d'en haut". Le PS n'est pas seulement hégémonique, il est hiérarchisé et le clergé régional commence déjà à dresser le tiers-état contre l'aristocratie. "En attendant 2012, ça demande que le Parti socialiste sache avoir un projet [...] et essayer de choisir celui ou celle qui sera capable de faire le meilleur score". C'est dire qu'au PS on n'accorde pas au pouvoir régional plus d'intérêt qu'il n'en a: seul la prise du pouvoir suprême fait briller les yeux.
En effet, tous les éléphants du parti se rangent en ordre de bataille pour les primaires qui désigneront l'un d'entre eux candidat à l'élection présidentielle. Des primaires qui angoissent autrement plus les barons que le chômage dans le Tiers-état, puisqu'ils serviront de test sur la capacité du PS à rester uni, à s'ouvrir à gauche ou à imploser.

Un modèle d'esprit d'équipe pour le PS
puisque la couleur dominante est à la convenance de l'affreux Jojo Frêche

La plus fébrile est visiblement la présidente de Poitou-Charentes qui a pris soin de voler la vedette à Martine Aubry dimanche soir, en s'exprimant dès les résultats annoncés. La battue de l'élection présidentielle et du congrès de Reims veut sa revanche. Indécrottablement méprisante de l'appareil parisien, l'amère de Melle travaille les fédérations et a salué « une belle victoire des présidents de gauche à travers toute la France », défiant ainsi dès à présent la maire de Lille dans la course 2012 à l'Elysée.

Même son de cloche dissonant chez le député du Doubs, Pierre Moscovici, qui a rechigné à créditer le succès des régionales à Martine Aubry, préférant parler de "victoire des présidents de régions". Il concède simplement que la patronne "ne sort pas affaiblie du scrutin".

Le président réélu de Languedoc-Roussillon et ancien PS, Georges Frêche, enfonce le clou, soulignant que le résultat de dimanche ne constitue "pas une victoire des partis" mais "une victoire des présidents de région".

"La gauche n'a aucune raison de tirer gloire de ce scrutin"

La prochaine campagne présidentielle socialiste s'annonce tumultueuse. Le marigot est agité de ses premiers remous.

Arnaud Montebourg, le député de Saône-et-Loire, prévient:"On peut être champion des matchs amicaux et perdre en Coupe du monde". Faisant référence aux régionales de 2004 dont le PS est sorti triomphant pour échouer à la présidentielle de 2007, il insiste: "La gauche n'a aucune raison de tirer gloire de ce scrutin, car la moitié des électeurs qui ne viennent pas aux urnes se posent la question de savoir à quoi sert la politique". "La question de la mutation de la gauche [...] est posée pour l'avenir", ajoute même celui qui est supposé rénover le parti.

Le député-maire d'Evry, Manuel Valls, monte la barre et souligne que ce résultat régional donne au PS "des responsabilités pour préparer l'avenir".

Le PS a enterré les régionales

"L'avenir" -le leur- est la seule question qui mobilise le PS et les barons locaux n'auront pas la tête à leurs régions.

La prochaine échéance électorale étant l'élection présidentielle, d'ici 2012 tous yeux se tourneront donc vers les primaires "ouvertes" promises par Martine Aubry. Le Premier secrétaire a déjà fait connaître son intention d'y mêler les écologistes et l'extrême gauche pour faire émerger un candidat unique. Une position destinée à tenir Désirdavenir Royal à distance et soutenue par l'eurodéputé Verts Daniel Cohn-Bendit dans son appel du 22 mars et son idée d'inventer "ensemble une coopérative politique" pour 2012.

En ce sens, l'ancien ministre socialiste et animateur du club Gauche Avenir, Paul Quilès, défend "la nécessité d'un 'rassemblement rouge, rose, vert' autour d'un manifeste et d'un programme pour 2012". "La gauche ne doit pas s'endormir sur ses lauriers", conclut-il. Les régionales ne sont qu'un avatar de la vie politique.

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