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samedi 20 mars 2010

MAM stigmatise la gauche qui dresse les régions contre la France en temps de crise

Instaurer des contre-pouvoirs au gouvernement, c'est "agir contre la France"

Un contre-pouvoir des régions ?

=> Mars 2008 – La question était posée d'un contre-pouvoir socialiste

Depuis 2002, on constate à chaque élection que la droite a gagné les deux élections présidentielles et législatives, la gauche, les régionales en 2004 et les municipales et les cantonales en 2008. Cette répartition pose la question de la réalité des pouvoirs sur l'échiquier politique. Quelles sont les pouvoirs des collectivités territoriales par rapport à l'Etat ?

=> Avec ses vingt Régions sur vingt-deux depuis 2004, avec les plus grandes municipalités du pays depuis 2009, le PS avait la tentation du contre-pouvoir sur le gouvernement, en plus de l'hégémonie sur la gauche. A l'époque, François Fillon avait qualifié la débâcle de la droite de "21 avril à l'envers" en référence à l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle de 2002.

=> Le 10 décembre 2009, Désirdavenir Royal accusait: «« Nicolas Sarkozy veut détruire le seul [sic ! ] contre-pouvoir qui subsiste en France » (Les Echos)

=> L'objectif de l'opposition consista d'abord à installer un sentiment de défiance entre, d'un côté, le pouvoir central et, de l'autre, les pouvoirs régionaux et municipaux. Certaines Régions PS ont d'ores et déjà démontré qu'il ne faut pas compter sur elles pour mettre en place le service minimum dans les transports. À Paris et dans d'autres villes PS, c'est le service minimum à l'école primaire qui est jugé impraticable. La liste de ces petits «actes de résistance» ne cesse de s'allonger, à l'occasion de chaque réforme.
Chacun admet que la nécessaire modernisation du pays, sans cesse repoussée, ne peut plus attendre et que la limite des déficits publics est atteinte. Or, les crises financière, puis économique internationales ont rendu les objectifs du Président de la République difficiles d'accès. Parallèlement, les gouvernements socialistes d'Espagne et de Grèce ont fait apparaître leur impuissance. En France, les régions socialistes ont d'abord opposé leur immobilisme et elles surfent maintenant sur les crises pour renforcer leur contre-pouvoir politique.
Alors que les difficultés commandent la solidarité nationale, l'opposition s'allie (PS, Les Verts et le Front de gauche), pour se solidariser contre le pouvoir.

=> Le mercredi 10 mars 2010 à Orléans, pour son avant-dernier meeting de campagne avant le premier tour, le premier secrétaire du PS a estimé que le président Sarkozy «n'aimait pas les contre-pouvoirs, comme la presse ou l'opposition parlementaire et les régions». «Nous avons besoin d'avoir des grandes régions de gauche (…)

Un hégémonisme socialiste revendiqué
« Nous avons besoin d'être le premier parti de la gauche, d'être fort. Nous aurions aimé être unis, mais je respecte ceux qui ont fait un autre choix », a dit Marine Aubry.» Depuis, les « trois grâces » sont « solidaires » au café … Promesses d'ivrognes !
Pourtant, avant le 1er tour, lors de leurs derniers meetings à Paris et à Poitiers, les socialistes ont voulu creuser l'écart avec les écologistes. « S'il y a un parti à gauche capable de contrer la droite, c'est bien le parti socialiste», a conclu Martine Aubry. Avant le 2e tour, plus de quoi alarmer Marie-George Buffet (PC) et Cécile Duflot (Verts)... Pourvu qué ça doure...

=> Le 11, au Cirque d'Hiver de Paris, pour son dernier meeting, pour mobiliser les électeurs de gauche, le premier secrétaire Aubry, en soutien au candidat socialiste à un 3e mandat en Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, s'en est prise à l'action du chef de l'État, donnant ainsi une tournure nationale aux régionales.
À Poitiers, Désirdavenir Royal conférait aussi une valeur de revanche personnelle aux régionales. Elle clôtura en effet sa campagne en appelant au vote sanction contre Nicolas Sarkozy, son vainqueur de la présidentielle.

MAM accuse les candidats de gauche d'"agir contre la France"

Le ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a stigmatisé vendredi soir les candidats de gauche. Elle accuse ceux qui veulent instaurer « des contre-pouvoirs à l'action, à l'effort du gouvernement (..), ce sont des gens qui agissent contre la France"au gouvernement dans les régions.

Le garde des Sceaux, qui avait à ses côtés trois autres ministres, Valérie Pécresse, chef de file de l'UMP pour les régionales en IdF, Chantal Jouanno et Rama Yade, a en outre ajouté que ces candidats "disent des choses stupides parce que jamais les régions ne pourront être grandes sans la France et jamais la France ne pourra être grande sans ses régions".

Mme Alliot-Marie a qualifié par ailleurs d'"arnaque" la fusion entre les deux tours de scrutin de la liste du PS avec celles d'Europe Ecologie et du Front de gauche en IDF.
"Vous avez des équipes multiples au premier tour où tout le monde s'est déchiré et brusquement on les retrouve maintenant unis, alors vous allez me dire c'est un miracle, bah non c'est pas un miracle, c'est une arnaque ! ", a-t-elle affirmé sous les applaudissements d'un parterre d'élus et de militants d'UMP.

Contre l'arnaque, la droite

La liste menée par Valérie Pécresse a obtenu 14,86% dimanche dernier dans le XXème arrondissement, où l'UMP ne compte pourtant plus d'élu municipal.
V. Pécresse, qui "aime le combat et n'a pas peur", a assuré pour sa part que malgré les résultats du premier tour et les sondages qui donnent la gauche largement gagnante en IdF, "rien n'est joué" et "tout reste ouvert".

Le député maire d'Évry, Manuel Valls, avait dit son inquiétude du triomphalisme de ses camarades de l'opposition. Il ne voit pas d'adhésion garantie au projet de la gauche…

Il dépend clairement de l'électorat de droite -et de ceux (et celles) qui avaient prévu d'attendre le 2e tour pour peser sur le scrutin- que l'espoir d'un contre pouvoir de gauche renforcé soit ruiné.

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