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mardi 30 mars 2010

M. Tribalat: l'étude qui doute des bienfaits économiques de l'immigration en France

La pensée unique contre la diversité de la pensée

La chercheuse Michèle Tribalat dénonce l'autocensure teintée d' "antiracisme idéologique" dans le débat sur l'immigration. Un "antiracisme idéologique" aveugle s'appuyant sur la "valorisation de la minorité en tant que telle".

La démographe Michèle Tribalat remet en particulier en cause les bénéfices économiques de l'accueil des étrangers en France. Et, comme il se doit, ces travaux universitaires agitent la gauche outragée par cette contestation interne. Les mandarins affichent leur scepticisme méprisant, opposant des réserves hautaines sur la méthode de leur consoeur.

Hervé Le Bras vs. Michèle Tribalat

  • Directrice de recherche à l'Institut national des études démographiques (INED, depuis 1976), Michèle Tribalat est étiquetée sociologue souverainiste.
    Ses travaux portent sur la démographie de l’immigration, avec des études à l’immigration étrangère en France et les problèmes liés à l’intégration et à l'assimilation des immigrés et de leurs enfants. En 1998, elle a écrit un ouvrage en collaboration avec le politologue Pierre-André Taguieff sur le Front national. Ses derniers travaux portent sur les sujets sensibles liés à l'immigration et à l'islam en France. Lien

    Elle vient de publier "Les yeux grands fermés: l'immigration en France" où elle dénonce une "vigilance antiraciste" entravant l'"analyse rationnelle du réel qui pourrait conduire à l'analyse de politiques adéquates". Cette chercheuse se fonde sur des études volontairement non seulement ignorées par ses confrères, mais vouées à la censure des obscurantistes progressistes.
  • Directeur d'études à l'Institut national d'études démographiques (INED), le sociologue Hervé Le Bras est fils rebelle de l'universitaire Gabriel Le Bras, fondateur de la sociologie religieuse en France. Il occupe plusieurs chaires d'histoire sociale et démographie, dont celle de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), siège de la « nouvelle » histoire .

    EHESS est une bien démocratique école de la république. Ainsi, les étudiants candidats à l'intégration doivent-ils se faire « parrainer » par un directeur d'étude (!). L'EHESS est en outre issue de l'autonomisation de la VIe Section de l'École pratique des hautes études (EPHE) où enseignait d'ailleurs le papa Le Bras avant lui et en ... VIe section ! Le parrainage n'est donc rien dans cet ordre universitaire dynastique.
    Dans cette école et sans trop fouiller, on trouve aussi une génération d'ethnologues héritiers critiques de la tradition coloniale française et qui fonda la tout aussi « nouvelle » sociologie, dont celle des pays du tiers-monde qui applique les méthodes de l'anthropologie à l'étude de leurs sociétés d'origine.

    Champion de la pensée dominante, membre du parti socialiste et fervent partisan de l’immigration et de la France métisse, Hervé Le Bras déclare que « “Français de souche” c’est horrible ! » Les études scientifiques de ce chercheur se fondent par conséquent sur de bonnes bases objectives.
    Lien PaSiDupes

    Le Bras s’applique toujours, à 67 ans, à marxiser l'école française de démographie, créant volontiers la polémique en dénonçant les études qui contredisent ses thèses et menacent sa position hégémonique sur ce secteur de la recherche.

    En 1998, il stigmatisait déjà les recherches de Michèle Tribalat.
    Il accusait l'INED de faire le jeu du FN en n'occultant pas les origines raciales dans ses études. Michèle Tribalat objectait déjà que seules les données de ce type permettent de lutter efficacement contre les discriminations.
    « Hervé Le Bras accuse Mme Tribalat de pratiquer une " ethnologie de pacotille " en analysant les difficiles parcours d'intégration des immigrés en fonction de leurs origines. Pis, elle réserverait aux étrangers une division ethnique contestable d'un point de vue anthropologique, tandis que la variable nationale suffirait lorsqu'il s'agirait de décrire les Européens, " L'INED décèle, écrit-il, du Kurde sous le Turc, du Kabyle sous l'Algérien et du Berbère sous le Marocain ", faisant fi des frontières nationales. »
    Selon le mandarin socialiste, « s'interroger, comme le faisait Michèle Tribalat dès 1991, sur les stratifications de la population française en fonction des vagues migratoires, conduit, par défaut, à utiliser la catégorie des " Français de souche ". […] Hervé Le Bras se dit " révulsé " par cette expression qui flatte, selon lui, le " vieux fond ethnique " de la droite. " Du Français de souche, on glisse insensiblement vers l'Indo-Européen ", cher à l'extrême droite païenne, affirme-t-il. » Lien source

    Ainsi estime-t-il que Michèle Tribalat, sa distinguée collègue de « pacotille », défie sa puissance tutélaire et les débats en cercle fermé. En effet, elle "désire se consacrer à une science des migrations, pure et objective qui les surplombe". Sauf que, selon lui, "elle ne fait pas preuve de rigueur dans les chiffres et surtout dans les concepts".
    Las, tandis que H. Le Bras brandit l'épouvantail frontiste, François Héran, chercheur à l'Insee et à l'INED a résumé en novembre 1998 l'étrange contexte de la controverse qui agite en permanence démographes et statisticiens. « A ma gauche, Hervé Le Bras; à ma gauche, Michèle Tribalat: deux versions fortes de la gauche républicaine s'affrontent. Ce serait beaucoup plus simple si le débat opposait la droite à la gauche mais on n'en est pas là. C'est comme si Chevénement et Badinter luttaient ensemble publiquement et que l'extrême droite comptait les points. »

    La démonstration de Michèle Tribalat


    La liberté de recherches menacée

    "L'INED fait de la bonne recherche et la diffuse", sans embrigadement idéologique, ni dissimulation, assure l'ancien directeur de l'INED, François Héran, en affirmant "récuser avec la dernière énergie" ces arguments d'H. Le Bras qui sont une "atteinte à l'honneur professionnel" des chercheurs.

    Mais "la réalité ne compte guère", déplore Michèle Tribalat. Celle-ci dénonce la pensée dominante qui stérilise la recherche, car, selon Le Bras, "il faut se montrer favorable à l'immigration quoi qu'il en soit et quelles que soient ses caractéristiques".

    En écrivant « Les yeux grands fermés: l'immigration en France », Paris, Denoël, mars 2010. (ISBN 978-2-207-26177-4), explique-t-elle, "mon idée était de réhabiliter, pour les réintégrer dans le cercle du débat légitime, des points de vue différents qui ne marquent pas un engouement particulier pour l'immigration".

    La diversité de la pensée aurait-elle plus de mal à percer que la diversité ethnique ?
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