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vendredi 12 novembre 2010

La CFDT partagerait son trésor de guerre avec les grévistes

La CGT et SUD seront-ils aussi pour le partage des richesses ?

La CFDT va redistribuer ses richesses


Le deuxième syndicat français pourrait indemniser ses adhérents engagés dans les grèves infructueuses contre la réforme des retraites, une initiative sans précédent.
Jusqu'à présent, la CFDT n'indemnisait en effet que les grévistes engagés dans des conflits internes à des entreprises ou à des branches professionnelles, et non ceux impliqués dans des conflits interprofessionnels, a expliqué Anousheh Karvar, trésorière confédérale.

Des militants syndicaux assistés
Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a demandé depuis deux ans de nouvelles pistes d'utilisation pour l'argent du fonds, souligne Anousheh Karvar.
Le fonds d'indemnisation requis aurait été alimenté par les cotisations des adhérents.
Il faut oser le dire, avec à peine 8% de taux de syndicalisation en moyenne (chiffre divisé par deux en 25 ans) et 5% de taux de syndicalisation dans le privé.

Ce syndicat a eu les moyens d'indemniser 7.000 journées de grève l'année dernière, a expliqué la trésorière, mais il ne sert majoritairement pas à cet usage.
Selon la CFDT, 90% des dépenses financent des actions judiciaires ou le soutien en justice de membres du syndicat.

La CFDT cherche à endiguer la fuite de ses militants

Solidarité: la raison apparente

"Nous avons pris cette décision parce que c'est un conflit exceptionnellement long, du fait de l'obstination du gouvernement [sic: le pouvoir a voulu 9 actions syndicales ?] de ne pas répondre aux revendications", a-t-elle expliqué. Les grèves, d'une durée variable selon les secteurs, ont commencé en septembre et se sont prolongées jusqu'au début novembre.
La proposition d'indemnisation sera soumise au conseil national du syndicat en février. Auparavant, il sera demandé à tous les syndicats de la confédératio de fournir des informations sur le nombre de grévistes et les durées pour lesquelles ils pourraient prétendre à indemnisation. Les taux de participation de la police pourraient gagner soudainement en crédibilité...
Si l'initiative est validée, le syndicat entend utiliser un fonds appelé Caisse nationale d'action syndicale, créé en 1974 et riche actuellement d' une centaine de millions d'euros avoués, selon Anousheh Karvar.
La règle retenue par la CFDT est de payer, quel que soit le métier de l'adhérent concerné et son salaire, un forfait de 18 euros par jour de grève, à partir de la troisième journée.
Prime à l'entêtement. Après 14 journées de grève, l'indemnité porte sur la totalité des jours non travaillés.

Les vraies raisons de cette solidarité


  • 2003: séisme dans le paysage syndical français
    En mai 2003, les manifestations avaient rassemblé un million de personnes et les transports en commun avaient connu de grosses perturbations. La grève visait à contrer la réforme des retraites qui prévoyait d’aligner les fonctionnaires sur les salariés du privé, et d’augmenter progressivement la durée de cotisation pour tout le monde.
    Tandis que FO et la CGT s’y opposaient radicalement, la CFDT avait accepté le dialogue et s’était mise à négocier séparément avec le gouvernement, jusqu’à parvenir à un accord. Le soir du 15 mai 2003, François Chérèque parla d’un compromis acceptable".
    La CFDT perdit alors plusieurs dizaines de milliers d’adhérents. De nombreux militants de base et de responsables locaux avaient en effet eu le sentiment que leur organisation faisait allégeance au gouvernement. Ainsi, au Puy-en-Velay (Haute-Loire), l’Union départementale de la CFDT éclata: deux des responsables locaux, Jo Chapuis et Raymond Vacheron, décidèrent de quitter la centrale pour rejoindre la CGT.

    Sept ans plus tard, François Chérèque a retenu la leçon de 2003.
    Lorsque le mouvement repris en septembre 2010, François Chérèque fut beaucoup moins conciliant avec le gouvernement et le leader cédétiste voulut donner des gages à ses troupes.
  • La CGT est prête à indemniser les militants
    A la suite de cette annonce de la CFDT, la CGT du groupe Total a annoncé qu'elle redistribuerait à l'ensemble des salariés du secteur, et non seulement aux adhérents de son syndicat, les sommes envoyées en solidarité avec les grévistes des raffineries qui ont enchaîné 18 jours sans travail.
    "Les reversements seront effectués par chèque à partir des comptes ouverts dans les différentes structures de la CGT, afin d'assurer la traçabilité et la transparence", écrit-elle à la presse.
    "Volontairement, la CGT ne communiquera aucun chiffre avant de connaître avec exactitude le montant global de la solidarité financière et celui de la masse salariale de grève", ajoute-t-elle.

    Des media engagés dans l'embarras

    En recourant à la litote et au langage de l'enfance, les organes de presse militante trahissent leur embarras. Ils envisagent déjà la pluie de critiques que ces annonces ne devraient logiquement pas manquer de provoquer.

    => Une double peine pour le contribuable
    L'impôt collecté par le gouvernement sert à subventionner des syndicats qui bloquent l'économie aux frais de la princesse, mais sont pleins aux as, au point d'indemniser les grévistes, les bloqueurs et autres casseurs.
    Le bloqueur de raffineries qui a asséché les pompes et angoissé les travailleurs, Charles Foulard (CGT du groupe Total), annonce maintenant, vendredi 12 novembre, que les « fonds récoltés en solidarité avec les salariés des raffineries » qui ont cessé le travail durant 18 jours contre la réforme des retraites seraient reversés à tous les grévistes et non aux seuls adhérents du syndicat. Prosélytisme syndical ?

    « Conflit d'intérêt » des grèves
  • La grève, une affaire qui peut rapporter gros
    Selon Foulard (le syndicaliste à la tête près du bonnet rouge ci-dessus), à la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), "la solidarité financière pourrait être supérieure au montant total des heures de grève" et dans ce cas les surplus seront reversés aux fonds de solidarité d'autres raffineries.
  • Mais, de son côté, la CGT tient à souligner qu' "il n'y a aucun régime d'exception chez Total" et que "l'ensemble des heures de grève sera intégralement défalqué de la paie du salarié" par la direction... C'est si évident qu'il faut le rappeler. Hélas, ces déclarations et mises au point convainquent-elles quelqu'un ?

    => Une allocation de grève
    La gauche dans la rue ne connaît plus l'insécurité.
    Certes, le Front de gauche nous a encore fait le coup de la grande misère. Avec le sponsoring gracieux des media - de service public (!) - , Mélenchon (Parti de gauche) et Laurent (PCF) ont organisé, juste à temps, une collecte devant l'usine à gaz de la place Beaubourg: le Centre Pompidou, symbole de la culture de l'angoisse. Le montant prélevé n'a pas été rendu public...
    Lire PaSiDupes

    =>La terminologie des organismes de presse
    France Info nous a offert ce matin un festival lexical. Sur la radio publique mais insolente, il a tour à tour été question de « cagnotte » (petite somme d'argent), de « bas de laine » (acception sécuritaire pour de l'argent non placée en banque) et de « fonds de solidarité » (connoté social). Mais de « fonds secrets » (dont le montant est top secret), de « caisse noire » (dont la provenance est suspecte) ou de « niche syndicale » (inégalitaire), point ! Et encore moins de fiscalisation de ces sommes...

    Les avantages fiscaux acquis des syndicats

    => Les syndicats sont les seules personnes morales non tenues par la loi à avoir une comptabilité.
    => A combien se montent les subventions de l’Etat aux syndicats et combien de fonctionnaires sont mis à disposition des centrales syndicales ?
  • Les estimations classiques évaluent ces subventions entre 500 et 900 millions d’euros versés au titre de missions d’intérêt général : formation, contributions au temps passé pour les négociations collectives, participation aux gestions paritaires (CNAM etc)… Ces financements affluant notamment de Bercy et du ministère de l’Emploi. Et donc de nos poches.
    En matière de mises à disposition, l’iFRAP évalue à deux fonctionnaires sur 1000 mis à disposition des centrales syndicales soit "environ 14 000 personnes pour 7 millions de fonctionnaires".
    Pas question donc de supprimer un départ à la retraite de fonctionnaire sur deux.

    => A partir de là, tout est possible.
    On peut donc affirmer que les syndicats représentatifs bénéficient d'un « livret jeune » renouvelable défiscalisé jusqu'à 67 ans. Les « économies » des syndicats jouissent d'un traitement de faveur que les détenteurs d'un PEL leur envient: le vôtre est soumis aux prélèvements ... sociaux, mais les réserves syndicales y échappent évidemment.
    La fortune vient en défilant.

    VOIR et ENTENDRE cette parodie de pub illustrant la schizophrénie des syndicats:

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