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dimanche 20 février 2011

Une dizaine de blessés dans des manifestations à Alger

Arrestation d'un cofondateur du Front islamique du salut
Alger, le samedi 19 février 2011

Un millier de personnes a participé à la marche organisée par l'opposition algérienne contre le régime, samedi dans le centre d'Alger, totalement quadrillé par les forces de l'ordre. Scandant des slogans : « Algérie libre et démocratique », « pouvoir assassin », ou encore « le peuple veut la chute du régime », les manifestants ont été rapidement encerclés et repousséspar les forces de l'ordre.

Une dizaine de manifestants ont été blessés, selon les organisateurs, les opposants de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), à l'initiative d'une première marche déjà bloquée samedi dernier par les forces de police.
Lien PaSiDupes vers un article consacré à l'onde de choc chiite
L’islam sunnite est la religion d'État en Algérie et celle de 99 % des Algériens.

Un député blessé, Ali-Yahia Abdenour molesté, Ali Benhadj arrêté

VOIR et ENTENDRE
le témoignage d'un opposant au régime présenté par Le Parisien:

Plusieurs témoignages partisans rapportent des scènes de violences aux abords de la place du 1er mai, devenu le symbole de la contestation.

=>
Avocat et président d'honneur de Ligue des droits de l'Homme, Ali Yahia Abdenour, âgé de 90 ans, aurait été bousculé par la police avant que des jeunes ne se portent à son secours.
Ex-FLN en 1955, il est un des membres fondateur de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA, dans la mouvance du FLN et proche de la CGT française), puis ministre des Travaux publics et des Transports, puis de l'Agriculture et de la Réforme agraire durant une année dans le gouvernement de Houari Boumediène.

=> Un peu plus tôt, le numéro deux de l'ex-FIS (Front islamique du salut), Ali Benhadj (1956), aurait été arrêté
dans le quartier de Belcourt alors qu'il s'apprêtait à rejoindre, comme samedi dernier, les manifestants place du 1er mai, selon des témoins. L'information n'est pas confirmée par les autorités.

Le soulèvement chiite n'est pas une surprise

Alger, le samedi 12 février 2011

Benhadj a déjà été arrêté entre le 6 et le 9 janvier 2011
avant d'être inculpé d' "atteinte à la sécurité de l'État " et d' "incitation à la rébellion armée ". Dans les mosquées, il prêchait la révolte et la prise d'arme contre le système. Après un discours où il appelait les militants du FIS à s'armer, il fut emprisonné en 1991, puis relâché par le président Abdelaziz Bouteflika, pour être réincarcéré quelque temps après pour de nouveaux propos sédicieux faisant l'apologie du terrorisme.

=> Tahar Besbes participait à la marche non autorisée à l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) sur la Place du 1er mai à Alger jusqu'à la Place des Martyrs, à quelque 4 km de là. Mais celle-ci avait été bloqué dès la matinée par un important dispositif policier.


Tahar Besbes, député du parti Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), aurait été « grièvement blessé lors d'un affrontement avec la police », a rapporté un ...membre (digne de foi) de son parti. « Il a reçu un coup au ventre [là où ça ne laisse pas de traces] donné par un policier. En tombant, sa tête a heurté le trottoir », a précisé Mohsen Belabbas, porte-parole du RCD.
Mieux, selon le Dr Rafik Hassani qui se trouvait à son côté à l'hôpital de Mustepha tout proche, le député semblait souffrir d'un traumatisme crânien. En fin d'après-midi, son entourage affirmait tout de même qu'il avait « repris connaissance et va mieux ».
Or, en dépit de la dramatisation de l'anecdote par trois honorables témoins, le directeur du CHU Mustapha-Pacha d’Alger a indiqué samedi que le manifestant souffre d’une entorse à la cheville droite “sans gravité”...
Le RCD, qui se qualifie de « social-démocrate », est un parti laïc majoritairement kabyle dont le président et membre fondateur est Saïd Sadi, un psychiatre, met en garde contre un « raz-de-marée intégriste » et la « menace de théocratisation de l'État et de la société ». D'abord membre de la coalition gouvernementale, le RCD est entré au gouvernement sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, en 1992.
Mouvement d'opposition créé dans la foulée des émeutes qui ont secoué le pays durant le mois de janvier 2011, contre la cherté de la vie, et qui ont fait cinq morts et quelque 800 blessés, le CNCD tente d'instrumentaliser la contestation en regroupant des syndicats autonomes, des organisations de défense des droits de l'homme, des associations estudiantines et de jeunes, des comités de quartier, des collectifs citoyens, des associations de disparus, des figures intellectuelles et des partis politiques.

Bouteflika fait de la résistance

Samedi matin, toutes les voies menant à la place du 1er Mai ont été bouclées par les forces de l'ordre et le millier de manifestatnts qui a réussi à passer a pu être contenu. Deux d'entre eux, le secrétaire général du Snapap (Syndicat national autonome du personnel d'administration publique, dans la mouvance du CNCD), et Rachid Malaoui, de l'intersyndicale de la Fonction publique, se seraient évanouis sous la pression exercée contre eux par l'important cordon policier et ont dû être évacués par les pompiers.
Un recours qui rappelle la méthode du RCD...
Mais aussi le malaise de l'hystérique dissident communiste, Maxime Gremetz.

Abdelaziz Bouteflika (1927) est depuis le 27 avril 1999 le 5e président de la République algérienne démocratique et populaire, ainsi que, président d'honneur du Front de libération nationale, FLN, depuis janvier 2005.
C'est le Front des forces socialistes (FFS), créé en 1963 peu après l’indépendance de l’Algérie et présidé par Hocine Aït Ahmed, qui est membre de l'Internationale socialiste.

VOIR et ENTENDRE un reportage de la télévision algérienne (en arabe) sur la manifestation de samedi:
Tous cherchent à saisir leur chance
Fodil Boumala, l'un des organisateurs du la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), s'en est pris une nouvelle fois aux autorités. « Il faut une rupture définitive avec ce régime incarné depuis 1999 par le pouvoir lui-même composé de forces militaro-civiles, parmi lesquelles le président Abdelaziz Bouteflika », a déclaré cet ancien journaliste de l'ENTV algérien qui assure le service public de télévision...

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