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vendredi 26 août 2011

Le ton monte entre Hollande et son challenger Brochen-Aubry


Le clan Aubry fait monter la pression dans la marmite socialiste
La maire de Lille a lancé l'offensive de sa campagne vendredi lors de la première journée de l'université d'été du PS à La Rochelle.

Candidate aux primaires depuis le 28 juin, la Ch'tite maire de Lille continue sur le mode offensif. C'est la camarade premier secrétaire qui a donné le ton. Ses partisans sont rassurés: elle n'a rien perdu de son aggressivité. Certains de ses adversaires, eux, pensent qu'il est trop tard. « Vous connaissez le mot de passe pour la réunion de Martine Aubry ? Les carottes sont cuites », rigole un partisan de François Hollande qui la devance nettement dans les sondages.

Favori de la course, François Hollande peut jouer la prudence.
Il ne veut pas abîmer son capital dans un affrontement. Alors, vendredi, le député de Corrèze s'est payé le luxe de ne pas assister à la séance d'ouverture de l'université aux côtés de Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et des autres responsables du PS. L'ancien premier secrétaire se trouvait « avec des militants », disait-on, alors qu'on attendait encore sa venue.
Une pétaudière socialiste, façon écolo !
Il aurait été prévenu « trop tard» de la réunion, rectifia un polémiste. L'ancien premier secrétaire ne connaîtrait pas le cérémonial socialiste: « Je ne pensais pas qu'il fallait être là pour l'ouverture.» Dans la bande à noeu-noeud, Bruno Le Roux, explique: « Il pensait que c'était l'après-midi de Martine.»

Les partisans d'Aubry sont en revanche bien tous là
Et ils se font entendre, assurant une ovation à leur championne. Devant eux, elle s'installe pour la première réunion plénière, consacrée à la crise en Europe. Elle est la première des candidats à la primaire à intervenir durant cette université.
Son discours flatte ses alliés à la gauche du PS et cible Nicolas Sarkozy
« Il faut être sérieux, quand on a mis le pays dans l'état où il se trouve, on reste là où on est. Je veux dire jusque mai 2012. Après, ça change ! » lance-t-elle. « Il faut s'attaquer aux racines du mal. Pour la France et pour l'Europe, nous ne voulons pas seulement garder le AAA pour notre gestion, mais avoir le AAA pour l'éducation de nos enfants, notre santé et pour le développement durable. »
Elle insiste aussi sur son « ambition » censée la distinguer de son rival.

Alors que sa campagne patine, Martine Aubry montre les crocs
Elle multiplie les interventions médiatiques et s'organise. Vendredi matin, elle a réuni ses relais départementaux. Pas loin de 800 personnes coincées dans un amphi d'université de 500 places. La réunion de travail se transforme en démonstration de force. « C'est le meilleur discours qu'elle ait prononcé depuis qu'elle est première secrétaire », assure un de ses soutiens anonymes.
La sexagénaire aurait simplement du retard à l'allumage et entrerait finalement dans le rôle de la candidate… « C'est un diesel. Elle a besoin de s'autoconvaincre», explique-t-on. Dans son entourage, Jean-Christophe Cambadélis, nostalgique du coup de poing réflexe malgré son tour de taille, assume l'affrontement, dans une note sur son blog: « Ne stérilisons pas les primaires. Ne jouons pas aux chochottes au premier chuchotement.»

VOIR et ENTENDRE le style...

La plaisanterie - qui n'est pas reprise par tous les aubrystes - vise à faire mal.
Entre Hollande et Aubry, la confrontation se radicalise

Vendredi matin sur France Inter, Aubry a réitéré ses critiques sur l'état du PS qui « faisait pitié » jusqu'à ce qu'elle arrive à sa tête en 2008. Même si elle ne s'exonère pas totalement de ce bilan («je faisais partie des dirigeants du parti»), c'est François Hollande qui était premier secrétaire à l'époque. Pas de réplique vendredi dans le camp de François Hollande. « On ne fait pas les couloirs », commente le député de Seine-Saint-Denis Bruno Le Roux.

Mais les poings se serrent.
Les partisans de Hollande accusent les soutiens d'Aubry de flirter avec la ligne jaune et de vouloir instrumentaliser La Rochelle en monopolisant le temps de parole dans les ateliers.La méthode des AG de l'UNEF. C'est à nouveau le soupçon de la triche qui reprend corps. « Il y a une volonté d'installer une mauvaise ambiance », murmure-t-on dans l'équipe de campagne d'Aubry.

L'avis de François Hollande n'aura donc pas été entendu. Jeudi soir, il recommandait que l'université d'été « ne serve pas à départager les candidats ». Il avait donc quelque motif de bouder l'ouverture de l'université. «Je veux qu'on puisse informer les Français de la primaire», demandait-il en effet.
Martine Aubry n'entend pas le laisser gagner à la loyale.

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