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mercredi 26 octobre 2011

François Mitterrand et le régime de Vichy

Mitterrand, à la fois serviteur de Pétain et résistant...




François Mitterrand est mobilisé sur la ligne Maginot, à la suite de la déclaration de guerre du 3 septembre 1939
.
Le 14 juin 1940, le sergent Mitterrand est blessé à l'omoplate droite, et, après des soins rudimentaires, qui lui évitent de perdre un bras, il est fait prisonnier par les Allemands le 18 juin. Après dix-huit mois dans les stalags IX A de Ziegenhain-Trutzhain et IX C de Schaala et deux tentatives infructueuses, il s'évade en décembre et rentre à la maison.

En janvier
1942, bien que recherché par les Allemands en tant qu'évadé, après un séjour chez les Levy-Despas à Saint-Tropez, il a été contractuel (!) de la Légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale gouvernement de Vichy, puis, à partir de juin, au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre, où il est chargé des relations avec la presse et où il aurait favorisé la fourniture de faux-papiers pour aider les évasions.
En juin 1942, il semble qu'il ait participé à des réunions au château de Montmaur, où sont jetées les premières bases de son réseau de Résistance.
Le 15 octobre 1942, Mitterrand est pourtant reçu par le maréchal Pétain avec plusieurs responsables du Comité d'entraide aux prisonniers rapatriés de l'Allier. En janvier 1943, Mitterrand démissionne du Commissariat, suite au remplacement du vichysto-résistant Maurice Pinot par André Masson, un partisan de la collaboration. Il conserve cependant un pied à la direction des centres d'entraides. En février 1943, puis plus tard au printemps, il se rapproche de la puissante Organisation de résistance de l'armée (ORA), en cours de formation. Il commence à prendre Morland comme pseudonyme (il utilisera aussi les noms de code Purgon, Monnier, Laroche, capitaine François, Arnaud et Albre) et cofonde le Rassemblement national des prisonniers de guerre avec Maurice Pinot financé par l'ORA. Plusieurs membres du réseau Mitterrand-Pinot sont, en pratique, membres de l'ORA. François Mitterrand lui-même est considéré par le service Action de l'organisation comme un de ses membres. Plusieurs actions sont décidées en commun entre des dirigeants de l'ORA et des dirigeants du RNPG et exécutées par des militants des deux mouvements.
En mars 1943, Mitterrand rencontre Henri Frenay, catholique comme lui, et le convainc aisément de travailler avec lui. Grâce à Frenay, la Résistance intérieure soutient François Mitterrand contre Michel Cailliau. Cependant, la date du 28 mai 1943, lors de sa rencontre avec le gaulliste Philippe Dechartre a été considérée comme la date de sa rupture définitive avec ses anciens protecteurs de Vichy.
Au printemps 1943, parrainé par deux membres de La Cagoule (Gabriel Jeantet, membre du cabinet du maréchal Pétain, et Simon Arbelloti), il est décoré de l’ ordre de la Francisque. Jean Pierre-Bloch, chef de la section non militaire du Bureau central de renseignements et d'action à l'époque, raconte que " c'était sur notre ordre que François Mitterrand était resté dans les services de prisonniers de Vichy. Lorsqu'il a été proposé pour la francisque, nous avons parfaitement été tenus au courant ; nous lui avions conseillé d'accepter cette “distinction” pour ne pas se dévoiler." (no 2202): double jeu et non pas compromission !
L'activité du RNPG se déplace, au cours de l'année 1943, de la fourniture de faux papiers vers la fourniture de renseignements à la France libre. Pierre de Bénouville attribue des hauts faits au futur président: " François Mitterrand avait réussi à mettre sur pied un véritable réseau de renseignement dans les camps. Grâce aux prisonniers de guerre, nous avons pu prendre connaissances d'informations, parfois décisives, sur ce qui se passait derrière les frontières. " Le 10 juillet 1943, François Mitterrand et le militant communiste Piatzook sont les auteurs d'un coup d'éclat lors d'une grande réunion publique à Paris, salle Wagram, consacrée à la « relève » des prisonniers par les ouvriers. Au moment où André Masson flétrit la « trahison des gaullistes », François Mitterrand l'interpelle de la salle et lui dénie le droit de parler au nom des prisonniers de guerre, qualifiant la relève d'escroquerie. François Mitterrand n'est pas arrêté, sa fuite ayant été facilitée par Piatzook.

Il est convenu de fixer à la fin de l'été ou d'ailleurs à l'automne 1943 la date à laquelle François Mitterrand serait entré en résistance, passé à la clandestinité, traqué par la Gestapo, le Sicherheitsdienst et la Milice. Le Sicherheitsdienst (SD) perquisitionne à son domicile, alors qu'il est absent. Deux de ses amis sont arrêtés et déportés ; l'un ne revient pas du camp de concentration. Peu après, il est encore sauvé d'une arrestation par la Gestapo, cette fois par la femme du colonel Pfister, dirigeant de l'Organisation de résistance de l'armée: n'est-ce pas romantique ?
Il est établi que
René Bousquet, secrétaire général de la Police, sentant le vent tourner, a fait prévenir Mitterrand, par l'intermédiaire de l'un de ses collaborateurs, Jean-Paul Martin, des risques d'arrestation qui pesaient sur lui. Mitterrand passe encore à travers les mailles...
En novembre 1943, il se rend à Londres, puis à Alger, où il rencontre le général de Gaulle, le général Giraud et Pierre Mendès France. La rencontre fut âpre: De Gaulle demande que les organisations de prisonniers fusionnent sous l'égide de M.R.P.G.D., seule condition pour recevoir matériel et argent. Mais Mitterrand refuse la tutelle du mouvement de Michel Cailliau. Finalement, de Gaulle accepte les conditions de François Mitterrand.
Le 18 mars 1944, Henri Frenay écrit à Michel Cailliau qu'il se " porte personnellement garant " de François Mitterrand, et que le général de Gaulle partage son point de vue.
C'est Henri Frenay qui rencontre en juillet 1941 l'ancien préfet, Jean Moulin, envoyé par le Général de Gaulle pour prendre la mesure des mouvements intérieurs de résistance, le formera et introduira à la clandestinité.

À partir de février 1944, François Mitterrand dirige, en France, le Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés, qui unifie tous les réseaux de résistance de prisonniers de guerre. En août 1944, il participe à la libération de Paris, où il s'empare du siège du Commissariat général aux prisonniers de guerre. Il est nommé secrétaire général des prisonniers et des victimes de guerre.
Puis, en octobre 1944, après avoir épousé Danielle Gouze, il aurait monté avec l'un des futurs hommes de confiance du Général de Gaulle,Jacques Foccart, l’opération Viacarage, dont l'objectif est la libération des camps de prisonniers et de concentration.
Enfin, en avril 1945, François Mitterrand accompagne le général Lewis comme représentant de la France pour la libération des camps de Kaufering et de Dachau, à la demande du général de Gaulle. C'est là, en compagnie de Pierre Bugeaud, qu'il découvre, " par un hasard providentiel " [la Providence joue décidément un rôle prépondérant dans la vie de Mitterrand], Robert Antelme, mari de son amie Marguerite Duras, à l'agonie, atteint du typhus. Les mesures sanitaires interdisant de l'évacuer, ce héros rachète son trouble passé pétainiste en organisant -avec succès - l'évasion de cet ancien membre de son réseau.

Gouvernement provisoire et débuts de la IVe République
Ascension, glissement vers la gauche et libéralisme colonial (1944-1954)
Peu après, François Mitterrand participe au gouvernement des secrétaires généraux voulu par le général de Gaulle avant l'installation du gouvernement provisoire à Paris. Invité à « plancher » devant l’atelier « L’Abbé Grégoire », affilié à la loge maçonnique Grande Loge de France (GLF), il est expulsé manu militari à la demande de Jean Pierre-Bloch qui ne peut tolérer la présence d’une personne décorée de la Francisque dans une loge, alors qu’il lui aurait demandé d’accepter cette distinction.

Le 28 octobre 1944, François Mitterrand épouse Danielle Gouze à la mairie, puis à l’église Saint-Séverin à Paris.


En 1945 , François Mitterrand et André Bettencourt apportent leur témoignage en faveur du fondateur du groupe L'Oréal, mais aussi collaborateur et ancien financier de "La Cagoule", Eugène Schüller, père de Liliane Bettencourt.
François Mitterrand est alors engagé comme président-directeur général (PDG) des Éditions du Rond-Point (et directeur du magazine Votre Beauté) appartenant au groupe fondé par Eugène Schüller.

Ami de l'évêque de Nevers, Schüller convainc François Mitterrand de s'intéresser à la Nièvre afin de reprendre au moins un des mandats, alors entièrement aux mains de la gauche. Avec l'aide du clergé et des notables nivernais, le 10 novembre 1946, Mitterrand est élu député à la tête d'une liste Unité et action républicaine, au programme anticommuniste.

4 commentaires:

  1. il a également connu les stalag 17a et ou 17b car mon oncle a été un temps avec lui

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  2. Mitterrand était en OFLAG: pour dire des conneries, mais il faut être plus malin. Ma tante, elle, était en stalag... MDR

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  3. Non, non, il était bien en stalag.

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  4. et meme en stalag ...mite

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