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dimanche 20 novembre 2011

Le mineur a avoué le viol et le meurtre de l'adolescente

Mathieu assume froidement la récidive et la préméditation

Une plaque commémorative fixée à un mur de l'établissement
a été dévoilée avec la mention :
"Les habitants du Chambon et les élèves du collège Cévenol
en hommage affectueux à Agnès Marin,
décédée le 13 novembre 2011 à l'âge de 13 ans"

Tandis que le suspect mis en examen pour assassinat et viol était écroué, le procureur, très réservé, a fait un point partiel sur l'enquête...

L'autopsie d'Agnès, l'adolescente disparue en Haute-Loire dont le corps carbonisé a été retrouvé deux jours plus tard dans un bois, à trois kilomètres de l'établissement scolaire où elle était en internat, n'a pas encore eu lieu, mais déjà, à partir des premières constatations et des aveux partiels du suspect, lui aussi pensionnaire du Collège Cévenol mixte de Chambon-sur-Lignon, le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat, a pu affirmer que l'adolescente de 13 ans a été violée, et que sa mise à mort avait été préméditée.

Notamment par égard pour les parents de la victime avec lesquels il venait de s'entretenir pendant une heure,le procureur s'est refusé à détailler quoi que ce soit lors d'une conférence de presse en fin d'après-midi, mais il a toutefois indiqué que l'adolescente avait été tuée de façon "atroce". Relancé avec insistance sur la question du mode opératoire, le magistrat n'a pas été plus disert, mais il a répété que la jeune fille a été "tuée de façon extrêmement violente et brutale".

Pour preuve que le meurtre avait été planifié, le procureur a souligné que Mathieu, un mineur de 17 ans, s'était muni la veille du crime de divers "objets" dans la perspective de sa "promenade aux champignons" avec la victime. Mais à cet égard aussi, le procureur s'est montré très discret. Gardé à vue depuis jeudi, l'assassin présumé a conduit les enquêteurs sur le site où se trouvait le corps.

Le jeune assassin est un récidiviste

M. Coquillat a apporté des éclaircissements sur la personnalité et le parcours du suspect, qui a reconnu avoir violé, tué et brûlé la jeune fille, mais qui pour l'heure n'a pas expliqué son geste, ou du moins qui a tenu aux enquêteurs des propos peu crédibles à ce sujet.

" Il a reconnu en partie les faits, sans s'expliquer sur ses motivations pour l'instant... Les aveux sont évolutifs: il a fait de très longues déclarations depuis la dénégation totale jusqu'aux aveux partiels, mais il n'a pas fourni d'explications cohérentes sur les faits ", a déclaré le magistrat.

Entre autres informations approximatives qui avaient circulé, le procureur de Clermont a précisé la situation judiciaire du pervers de dix-sept ans, mis en examen pour "assassinat" et "viol".

Contrairement à ce qui a pu être dit, il n'a jamais été condamné pour agression sexuelle, vu qu'il n'a jamais été jugé, ou du moins pas encore, mais il avait bien été mis en examen dans le Gard, accusé du viol d'une camarade de classe en août 2010. Les circonstances de cette affaire sont assez similaires, à la différence notable que la précédente victime avait été épargnée, a insisté le procureur à deux reprises.

Des aberrations

Un loi laxiste favorable aux délinquants mineurs de 18 ans

Après quatre mois de détention provisoire, Le jeune suspect avait été relâché, dans l'attente d'un éventuel procès, puisque les experts l'ont déclaré ré-insérable et qu'en tout état de cause la loi protège les mineurs de cet âge, quelle que faute qu'ils aient commise: un assassin présumé mineur ne peut donc être mis hors d'état de nuire. Il faisait toutefois l'objet d'un contrôle judiciaire strict, lui interdisant notamment de se rendre dans le Gard, lui imposant un suivi psychiatrique, et la scolarisation dans un internat. Si "strict" que l'internat de placement était ...mixte !

Un établissement huppé
Le collège-lycée de Chambon-sur-Lignon, la pension est très chère, les activités multiples et les libertés inimaginables: son réglement intérieur et ses méthodes éducatives progressistes, en milieu ouvert et mixte, de surcroît, auraient dû sembler inadaptés à tout adulte sensé. Le directeur, au moins lui, qui était au courant de sa situation, a accepté de prendre le risque de son inscription et de l'expositions des mineurs des deux sexes placés sous sa responsabilité.

" La fois précédente, les circonstances étaient identiques. C'était la même chose sauf que la victime est restée en vie... Il avait un contrôle judiciaire strict qu'il respectait. Il était suivi par un psychiatre au Puy-en-Velay, et par un psychologue en visite dans l'établissement " scolaire même ", a précisé le procureur.

Un faisceau d'aberrations, de négligences et d'incompétences

Tout prête à la polémique sur la question de la récidive et d'un éventuel manque de suivi judiciaire,
Non sans légèreté, un expert lâche que la " psychiatrie n'est pas une science exacte ", le magistrat martelle que l'adolescent, arrivé en novembre 2010 au lycée-collège privé, a été jugé "adaptable" et "réinsérable" par les experts de Nîmes, qui ne voyaient pas en lui de "dangerosité". La profession a-t-elle une quelconque raison d'être si le juge ne peut se fier à elle, si pontifiante soit-elle ?

Interrogé sur les éventuelles addictions du suspect, le procureur a indiqué que selon ses dires, l'adolescent fumait sans doute du haschich à l'occasion, mais que fondamentalement, concernant son "problème de stupéfiant", il aurait été sevré il y a un an, lors de son passage en maison d'arrêt (si destructives soient-elles) et qu'il ne consommait pas particulièrement d'alcool. Vive l'internat, le suivi psychologique et l'éducation ouverte !

Bref, apparemment RIEN ne permettait de craindre le drame, en tout cas pas le contexte familial et social du tueur présumé, un père enseignant, une mère comptable et deux soeurs, des gens "normaux", selon le mot du procureur.

Quoi qu'il en soit, vu la gravité des faits, l'excuse de la minorité ne tient plus. Si ce mineur devait être jugé pour cette affaire et reconnu coupable, le suspect devrait au laxisme de son encadrement d'être finalement incarcéré et condamné à ne peine de réclusion "à perpétuité".

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