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jeudi 29 décembre 2011

A deux jours de la clôture, l'opposition appelle les jeunes à s'inscrire sur les listes électorale

La gauche recouvre son esprit citoyen à la veille de la clôture

Mieux vaut tard que jamais

Le PS et François Bayrou reprochent au gouvernement de ne pas avoir lancé de campagne pour inciter les Français à s'inscrire sur les listes électorales. L'Intérieur riposteen affirmant avoir dépensé davantage pour la présidentielle de 2012 que pour celle de 2007.

François Bayrou a été le premier à sonner la charge mercredi.

"Je soupçonne que c'est parce qu'il y a peut-être, de la part du gouvernement, l'idée que ça serait mieux que certains ne votent pas", a dit sur RTL le candidat du Modem pour 2012. "On se trompe profondément en faisant ça, parce que ressaisir les forces du pays, c'est en ressaisir aussi toutes les énergies, toutes les forces vives", a assuré le président du parti centriste. Il a dit soupçonner le gouvernement de craindre les éventuels nouveaux inscrits, et notamment les jeunes gens arrivant en âge de voter.

François Bayrou, candidat MoDem à la présidentielle, a lancé jeudi sur Twitter un appel à s'inscrire sur les listes électorales, afin selon lui de "contourner" l'absence de campagne gouvernementale sur ce thème. "Urgence inscription listes électorales avant le 31 ! Gouvernement n'en veut pas, mais 100.000 tweets le peuvent. Après, votons en liberté !", écrit François Bayrou sur son compte, comptant sur "l'effet démultiplicateur" du réseau social pour mobiliser.

Pour être crédible, n'eût-il pas mieux valu qu'il s'y prît plus tôt ?

Le PS prend le train en marche

Bruno Le Roux, l'un des porte-parole de François Hollande, s'est lui aussi livré à une leçon citoyenne aussi apprise que tardive.
"A la veille d'une double échéance, présidentielle et législative, capitale pour notre pays, jamais n'a-t-on connu gouvernement et président aussi aphones sur l'inscription sur les listes électorales et aussi hypocrites sur les moyens faiblement utilisés", a déclaré le jésuite, avec emphase.

A son tour, côté Brochen-Aubry, Benoît Hamon, est sorti de sa léthargie

Cet autre porte-parole du PS, a finalement joint sa voix au concert des indignés. Il a eu le sentiment jeudi que le gouvernement redoutait le vote des jeunes. "Il ne fait pas campagne pour qu'ils s'inscrivent" a déclaré le député de l'Essonne lors d'un point presse.

Il a aussi exprimé des arguments à la graisse d'oie
"C'est un choix délibéré de faire en sorte que le corps électoral soit le plus réduit possible pour éviter une débâcle électorale. Il y a un choix politique qui est : ‘ne dites pas aux jeunes qu'ils peuvent s'inscrire sur les listes électorales'", a accusé le porte-parole.

C'est allé jusqu'au délire après boisson
"S'il prenait un logement un peu plus ‘cheap', le président de la République la prochaine fois lorsqu'il va à un G8, si lorsqu'il fait ses meetings présidentiels, qui sont en réalité des meetings UMP, s'il consacrait un peu moins d'argent du contribuable à financer sa campagne électorale déguisée, ça ferait trois ou quatre campagnes d'inscription sur les listes électorales", a calculé ce bac +3, professeur d'université...


Le gouvernement


Balayant les critiques, le ministère de l'Intérieur a informé ses détracteurs
Par la voix de son porte-parole Pierre-Henry Brandet, il a indiqué avoir dépensé 181.000 euros, contre 31.000 il y a cinq ans pour la campagne. L'effort s'est concentré sur la diffusion d'affiches et dépliants auprès des 1.500 plus grandes communes en partenariat avec l'association Civisme et Démocratie. (cf. ci-dessus). Claude Guéant a confirmé ces chiffres dans la soirée.
Guéant dénonce "l'ignorance" du PS
Le ministre de l'Intérieur a mis sur le compte de "l'ignorance" les critiques du PS , soulignant que la très grande majorité des jeunes étaient inscrits automatiquement sur ces listes. "Chaque année, ce sont au minimum 85 % des jeunes qui sont inscrits d'office sans avoir à effectuer la moindre démarche administrative", explique Cl. Guéant.

Le ministre s'étonne de "l'ignorance de plusieurs porte-parole" du candidat socialiste à la présidentielle François Hollande. Ces derniers "semblent ne pas savoir que depuis 1997, les jeunes qui atteignent l'âge de la majorité et donc acquièrent le droit de vote avant le 1er tour de scrutin d'une élection générale sont, chaque année, inscrits d'office sur les listes électorales".

L'UMP fait tomber les masques
"Cette campagne [socialiste amplifiée par les media] n'a certainement pour seul objectif que de faire oublier aux Français les ambiguïtés et les indécisions du candidat François Hollande : la ficelle est bien connue quand on n'a pas de fond, on mise sur la forme", a écrit mercredi Valérie Rosso-Debord déléguée générale adjointe du parti présidentiel, dans un communiqué. Mais entre la fausse vraie bonne cause de Bayrou, le "crétin des Pyrénées", selon les connaisseurs, le style ampoulé de Le Roux, commis d'office, et les égarements de Hamon, pris par surprise en phase de somnolence postprandiale, il devrait y avoir place pour la bonne foi.

Marc-Philippe Daubresse a appelé les candidats à la présidentielle à se tenir informés.
Jeudi sur France Info, le secrétaire général adjoint de l'UMP a renvoyé François Bayrou et les divers porte-parole du PS à la campagne lancée le 9 novembre 2011 (cf. photo ci-dessus).

Il l'a donc eue belle d'accuser l'opposition de se livrer à une "campagne de désinformation".
Marc-Philippe Daubresse a fait valoir que la campagne a été "très largement dirigée cette année sur internet pour tenir compte des nouveaux media et des nouvelles habitudes de toute une série d'électeurs et en particulier de jeunes électeurs". "Il y a eu des spots à la télévision sur plusieurs chaînes de télé et notamment concernant les Français de l'étranger", a rappelé Marc-Philippe Daubresse aux malveillants.

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