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mardi 22 mai 2012

Gouvernement Ayrault, gouvernement de la Seine-Saint-Denis


Première visite de terrain pour le ministre de la Ville François Lamy

Les ministres de Ayrault multiplient les gestes médiatiques


Ils sont "au travail", qu'on se le dise. 

Et serrer des mains, c'est du boulot ! 

Promettre et encore promettre, c'est même le taf de base du ministre en campagne législative, en voiture officielle et gardes du corps, aux frais de la communauté. Et dans le respect de la "charte de déontologie", concoctée par Fabius et imposée aux ministres ...


La Seine-Saint-Denis est leur territoire de prédilection.
Un jour, un déplacement. C'est le rythme de  Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, qui est ainsi allé sans traîner, l’après-midi même, se montrer au commissariat de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, le jour même de sa prise de fonction. Et donnée partout, dont les Affaires sociales, mais nommée ministre du travail, de l'emploi et de la santé, Dame Marisol Touraine lui a emboîté le pas, dès le lendemain matin au centre hospitalier de Saint-Denis.
Les BMW et les Ferrari ne peuvent plus circuler dans le 9.3...


L’hyper-activité du nouveau ministre de l’Intérieur n’est d’ailleurs pas sans rappeler le style d’un autre locataire de Beauvau : celui de Nicolas Sarkozy. Mais, d'un coup, l'ex-presse "insolente" a perdu ses dents et les chiens de garde du PS se frottent maintenant à la jambe des ministres.
Valls vibrionne en fait partout à la fois. Tel un furet, il est lundi à Marseille pour "affirmer sa détermination à lutter contre toutes formes de délinquance et de criminalité", dimanche à Auxerre, pour évaluer le dispositif de sécurité du match Auxerre-Montpellier ou samedi à Munich pour évoquer la lutte anti-terroriste avec le G6. En moins d'une semaine, sept déplacements sur les grands thèmes de son ministère, balayant large, du "malaise des policiers" à "l’immigration".
Si Manuel Valls court si vite, c’est que ce communiquant sait que tout se joue - ou presque - "dans les deux ou trois premiers jours". En "marketing politique", on appelle cela ‘l’étiquetage’.

Le ministre délégué chargé de la ville, François Lamy (PS), a déclaré lundi lors de sa première sortie de terrain qu'il ne fera pas de "plan Marshall" pour les banlieues, préférant une action "inscrite dans la durée" à une politique de "coups médiatiques". Après les mesures qui tardent à venir, il faudra en attendre les effets éventuels: la population doit prendre son mal en patience ! Les premiers grands faits et gestes des membres du gouvernement avaient pu faire craindre le contraire, tant ils arpentent les rues en grand appareil, plutôt que les obscures allées du pouvoir.


M. Touraine et V. Fourneron avaient en vérité tout intérêt à créer des coups d’éclat dès les premiers jours de leurs ministères, tout en faisant croire à la populace qu'elles se décarcassaient pour elle. Ces ministres exemplaires assurent donc la continuité de l'investissement personnel ostentatoire qui agaçait tant les media aujourd'hui demandeurs béats. 

Les préfets sont toujours cantonnés au rôle d'"escort boys" en feuilles de chêne dorées
Les chaînes d’info en continu ont renouvelé la temporalité médiatique et soumettent les ministres  à leur rythme. Les élus continuent donc de courir en tous sens puisque toute absence de commentaire d’un ministre sur un événement tragique est devenue incompréhensible. 

Valls n'est pas le seul ministre speedé. 
Dans les starting-blocks se tenait également la nouvelle ministre des Sports, Valérie Fourneyron, qui a réagi très vite après un accident meurtrier, ce week-end, aux abords d’un rallye dans le Var.  Elle n'est pas responsable que le drame ait eu lieu hors de Seine-Saint-Denis. Dans l'urgence, la Rouennaise a néanmoins réagi à chaud par une promesse d'un "travail de fond" sur la sécurité des épreuves automobiles. Elle a donc pris soin de répondre à un évènement exceptionnel. 
Manu Valls n’échappe pas à cette sujétion en croyant créer l'illusion de la maîtrise. Alors, il fait mieux et devance l'action. Il se montre présent et prend parfois les devants. Non sans avoir toutefois pris le temps d'aligner ses cheveux sur sa calvitie naissante. On soupçonne même ce fils de pub d'être capable de prévoir les déraillements de trains et d'arriver donc en gare avant les familles des victimes. A la maxime d'Emile de Girardin, "gouverner, c'est prévoir "Manu donne ainsi toute sa dimension ...compassionnelle.

L'agité sacrifie la réflexion à l'agitation qui masque l'inaction
On saura tout de ce qu'ils ne feront pas
"Mon objectif, ça n'est pas de faire un plan Marshall, comme l'avait annoncé Nicolas Sarkozy en 2007, sans tenir sa promesse au demeurant", a lancé le ministre en campagne avec les moyens de l'Etat, à l'issue d'une rencontre avec des élus à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), théâtre d'émeutes en 2007.
Et de gloser: "Un plan Marshall, c'est un plan d'urgence, par définition. Or l'urgence est peu compatible avec la politique de la ville: on ne peut pas restructurer un quartier d'un coup de baguette magique", a-t-il humblement admis.
Mais qui sait ce qu'ils feront ?

Le gouvernement se consacre à la campagne des législatives

Dès lundi, date d'ouverture de la campagne officielle des législatives, François Lamy, bras gauche du premier secrétaire du PS, Martine Aubry, s'est rendu dans deux communes à reprendre: à Garges-lès-Gonesse, commune UMP de deux églises, six mosquées et une synagogue dans le Val-d'Oise, anciennement PCF jusqu'en 1995, et à Sarcelles, dirigée par le député PS François Pupponi, admirateur servile de Dominique Strauss-Kahn, pour y rencontrer des responsables associatifs et des représentants du monde de l'éducation. Le hasard fait que l'intérêt du ministre se porte fortuitement sur deux communes situées dans le département dont le président est un Divers droite...

Les "éléments de langage" pour patienter

"Je ne crois pas à la rupture. On va regarder [contempler?] ce qui existe et prendre le temps de la concertation, pour voir ce qui marche et ce qui marche moins bien, avant de faire des choix", a-t-il déclaré, assurant vouloir inscrire son action "dans la durée".
Les électeurs qui croyaient que le PS avait réponse à tout devront attendre que ses ministres aient pris tout le temps de la réflexion.
Trente ans perdus en opposition négative passée à contredire et bloquer, sans propositions constructives, ni solutions alternatives.



5 commentaires:

  1. Mon homme ( mari ) dirait elle était " grosse comme une patate " celle-la
    Bien sûr vite convaincre , mais il nous prend pour des cons ce gouvernement.

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  2. jeanninemai 22, 2012

    Imaginez, si cela avait été NS !

    "Manuel Valls : pas toujours politiquement correct"

    http://www.youtube.com/watch?v=5DVsZ9LzB4k&feature=related

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  3. Mais , encore une fois Valls comme les autres n'ont rien compris car rien vécu de l'intérieur.

    Au départ , les gens d'ici ou d'ailleurs étaient mélangés dans ces cités , mais très rapidement ceux qui ont pu le faire sont partis car ces cités étaient devenues invivables . Inutile d'entrer dans les détails cela a déjà été dit .

    Et ils imaginent un retour en arrière possible , mais qu'ils aillent habiter pendant , disons 6 mois , dans une de ces cités , et laissent leur logement à quelqu'un qui n'en peut plus et veut se barrer.

    Rêvons , cela on ne peut pas nous le prendre .

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  4. Oui, OBAMA cherche à mettre Hollande dans la poche et sous les dents, C'est bien utilisé pour mieux anticiper!

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  5. Se montrer dans la presse ne signifie pas travailler. Au contraire, je pense que ce sont ceux que l'on ne voit jamais qui travaillent le plus.

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