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samedi 16 juin 2012

Hollande mobilise les socialistes allemands contre Merkel

Hollande ne reçoit pas Merkel, mais d'abord son opposition socialiste !

Face à Merkel, Hollande mise sur le SPD

Hollande avait déjà reçu le soutien du président du SPD allemand,
Herr Sigmar Gabriel,
lors du rassemblement des socialistes européens,
le 17 mars 2012à Paris,
pendant la campagne des présidentielles...



Le président de la République a reçu les sociaux-démocrates allemands à l'Elysée pour échanger sur les moyens de relancer la... croissance.

L'internationale socialiste au secours de Hollande
Trois dirigeants de la principale formation d'opposition allemande, le parti social-démocrate (SPD), ont été reçus mercredi par le président et le Premier ministre avec qui ils ont constaté "leur vision commune" sur la stabilité budgétaire et la croissance.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a d'abord reçu la troïka socialiste  allemande: le président du SPD, Sigmar Gabriel, le président du groupe parlementaire Frank-Walter Steinmeier et l'ex-ministre des Finances, Peer Steinbrück. "Le Premier ministre et les dirigeants du Parti social-démocrate d'Allemagne ont en particulier constaté leur vision commune concernant la stabilité budgétaire, les mesures de soutien à la croissance, l'introduction d'une taxe sur les transactions financières et l'instauration d'un mécanisme assurant la stabilité financière", ont indiqué les services du Premier ministre dans un communiqué à l'issue de l'entrevue.

Un axe franco-allemand d'opposition socialiste à Angela Merkel
"Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre des contacts réguliers avec les dirigeants sociaux-démocrates européens, a donné lieu à un échange de vues sur la situation générale de l'Europe dans la perspective du Conseil européen des 28 et 29 juin", se sont-ils justifiés. Cette entrevue a "montré une grande convergence de vues sur la nécessité d'une approche équilibrée entre stabilité et croissance, entre responsabilité et solidarité, ainsi que sur l'importance d'une croissance riche en emplois et juste socialement", ont commenté les services du Premier ministre.

La rencontre entre J.-M. Ayrault, ancien professeur d'allemand, et les trois dirigeants allemands a aussi porté sur le "développement d'une vision à long terme en vue d'une plus grande intégration et d'une plus grande solidarité au sein de l'Union économique et monétaire". "Nous voulons, avec nos amis français, parler des moyens de relancer la croissance et l'emploi en Europe, de financer cette croissance et cet emploi et de concilier cela avec la réduction des dettes", a de son côté déclaré à la presse M. Gabriel à son arrivée à Matignon.

Ils nient leur "pacte anti-Merkel" entre socialistes allemands et français
M. Gabriel a assuré que : "Non, c'est une initiative des sociaux-démocrates et des socialistes en Europe pour que l'Europe ait plus de croissance." "On n'est pas là pour organiser une politique des partis; on est là pour l'intérêt de l'Europe", a souligné M. Gabriel.

Les 3  SPD viennent en France critiquer l'entente Merkel-Sarkozy 

Les trois chefs allemands ont ensuite rencontré le président François Hollande. Les sociaux-démocrates allemands avaient apporté leur soutien à la candidature de François Hollande pendant la campagne présidentielle, tandis que la chancelière Angela Merkel avait marqué sa préférence pour Nicolas Sarkozy. Elle avait refusé de recevoir F. Hollande avant son élection. 

Après son entretien avec le président de la République,
le patron des socialistes allemands s'est ingéré dans la politique intérieure française, estimant que "la politique suivie par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy a dramatiquement échoué. Poursuivre dans cette voie serait mettre en danger l'Europe monétaire".

Pour sa part, l'ex-ministre des Finances, Peer Steinbrück, a jugé que
l'Allemagne (socialiste !), la France, l'Italie et l'Espagne sont "prêts à mettre en oeuvre" la taxe sur les transactions financières dans le cadre d'une coopération renforcée, démarche qui nécessite l'adhésion d'au moins neuf États membres sur les 27. Ce sujet est loin de faire l'unanimité en Europe : le Royaume-Uni et la Suède sont notamment opposés à l'introduction de cette taxe à l'échelle de l'Union européenne.

Alain Juppé, ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères,  a qualifié jeudi 14 mai de "très grave maladresse" les entretiens des dirigeants de la principale formation d'opposition allemande, le parti social-démocrate (SPD) et la tête de l'exécutif français,  François Hollande et Jean-Marc Ayrault. "On a jamais vu le président de la République recevoir à l'Elysée et le Premier ministre à Matignon les opposants d'un chef d’État ami. Vous imaginez que Angela Merkel reçoive officiellement après les élections Jean-François Copé pour lui demander son avis sur le prochain conseil européen ?", a-t-il enfin observé.

1 commentaire:

  1. ""On a jamais vu le président de la République recevoir à l'Elysée et le Premier ministre à Matignon les opposants d'un chef d’État ami. Vous imaginez que Angela Merkel reçoive officiellement après les élections Jean-François Copé pour lui demander son avis sur le prochain conseil européen ?"

    TRES BONNE QUESTION

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