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samedi 27 octobre 2012

De la sémantique socialiste pour créer de la compétivité

Trajectoire de compétitivité de Hollande: du "choc" au "pacte" ?



Massage sémantique: F.Hollande a tracé le sillon de 
son "pacte" de compétitivité de l'économie française



Le Président fera son marché parmi les conclusions du rapport Gallois.

Il a annoncé aux 3.000 patrons réunis jeudi à Paris que ce ne sera pas le "choc" qu'attend le patronat. "En ces matières, il n'y a pas de formule magique, il n'y a pas de réponse unique, c'est un ensemble de moyens, de dispositions, de politiques, qui doivent être mobilisés. (...) Je propose donc un pacte entre tous les acteurs", a lancé le chef de l'Etat dont on espérait qu'il dise devant le "Grand rendez-vous" d'Oséo, la banque des entreprises, ce qu'est son dispositif, à défaut de formule magique.

Ménageant les syndicats, il a estimé que la réduction du coût du travail, réclamée à cor et à cri par les organisations patronales, n'est que "l'une des dimensions" de la restauration de compétitivité, "mais pas la seule", alors que la part de la France sur le marché mondiale a chuté depuis 1990 de 6,2% à 3,6%.
Faisant toutefois un pas vers le patronat, le chef de l'Etat a promis un "basculement" d'une partie des charges patronales ou salariales sur la fiscalité - CSG, TVA ou autre taxe - restant ainsi toujours dans le flou, sans  plus de précisions donc sur le chiffrage.

Le Chef de l'Etat peine  à arbitrer
Cette semaine encore, une source gouvernementale excluait toute nouvelle mesure de prélèvement (CSG, TVA etc.) en 2013, compte tenu des efforts déjà demandés dans le budget. Elle expliquait que le pacte de compétitivité s'appliquerait "dans la durée, sur celle du quinquennat", et que le total pourrait avoisiner les "30 milliards d'euros".
Le "choc de compétitivité" sera pour les contribuables: le financement de la protection sociale repose pour "l'essentiel sur le travail", a-t-il reconnu, mais ce basculement sur les ménages "se fera dans le temps" afin de ne pas "affecter la demande intérieure".
Hollande refuse donc d'accéder à la demande de la présidente du MEDEF, Laurence Parisot, qui réclamait un choc de 30 milliards d'euros. L'Elysée estime qu'il entraînerait les salaires à la hausse, ce qui ruinerait ses effets bénéfiques. "Je déconseille l'idée du choc, qui traduit davantage un effet d'annonce qu'un effet thérapeutique", a opposé le chef de l'Etat.
Hollande en est donc toujours aux grandes lignes d'un "pacte" 
Il envisage aussi une réforme de l'impôt sur les sociétés. Celui-ci sera modulé selon la taille des entreprises, comme il l'avait promis pendant sa campagne, et son assiette sera élargie, le tout avec le souci "d'assurer une convergence européenne".
Le chef de l'Etat a en outre dressé un catalogue d'aménagements: "l'accès aux capitaux, le prix de l'immobilier, la complexité administrative, la rigidité du marché du travail, l'inadéquation des formules, voire même de la formation, le poids de la fiscalité", ainsi que "l'énergie".
Mais il ne cite que ce qui ne changera pas. "Je vous confirme ce soir que les dispositions en faveur de l'investissement dans les PME seront maintenues toute la durée du quinquennat", a-t-il réaffirmé, engagement salué par la salle. "Le pacte de solidarité ne laissera rien de côté", a conclu le président socialiste. Mon curé chez les patrons  a tenté de les rallier à sa cause en concluant son discours creux par un "oui, je vous fais confiance" tout aussi vide de sens, accueilli par des applaudissements polis.
Hollande a par ailleurs assuré que le plan du gouvernement sera élaboré "sur la base des propositions" du rapport sur la compétitivité que Louis Gallois, l'ancien patron d'EADS, doit remettre officiellement le 5 novembre au gouvernement et que d'aucun imaginait déjà enterré.Lien PaSiDupes : Compétitivité: Hollande, piégé par le rapport Gallois "
En de de semaine prochaine, sans se presser, Jean-Marc Ayrault réunira de nouveau à Matignon plusieurs ministres pour un nouveau brainstorming sur la compétitivité des entreprises, consacré cette fois à la dimension "coûts".
Près de la moitié du gouvernement s'était déjà réunie lundi autour de lui pour aborder les questions liées à l'innovation, la "qualité du système éducatif" ou encore "l'efficacité de l'appareil de l'Etat".
Lorsque la défiance s'installe, comme indiqué par le sondage OpinionWay, ni la compétitivité, ni la croissance ne va de soi.Or, la "gauche molle" n'emporte l'adhésion de personne.

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