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lundi 22 octobre 2012

Les tumeurs des rats nourris au maïs OGM ne sont pas claires

Les lacunes des travaux du Pr Séralini jettent un fort doute sur la suspicion de toxicité d'un maïs transgénique

Forte concentration
de malades imaginaires chez les activistes écolos...

Les conclusions de l'étude controversée ont été réfutées coup sur coup par l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut Conseil des biotechnologies (HCB)

Le coup médiatique du Pr Gilles-Éric Séralini est un flop
130 organisations (dont des associations...) de la société civile avaient signé comme un seul homme un appel commun dans lequel elles exigeaient la transparence et réclamaient la suspension provisoire des autorisations du Maïs NK603 et du Roundup. 

Or, il apparaît que la mise en cause du maïs transgénique NK603 commercialisé par la firme américaine Monsanto serait un nouveau coup bas militant. Les deux organismes ont appelé chacun de leur côté à engager des études supplémentaires sur les effets à long terme de la consommation d'OGM associés à des pesticides.
Le Haut Conseil des biotechnologies a jugé ce matin que "les conclusions d'effets délétères de la consommation de maïs NK603 ne sont pas soutenues par l'analyse des résultats présentés dans l'article", publié dans la revue scientifique Food and Chemical Toxicology.
Même tonalité dans l'avis rendu cet après-midi par l'Anses. 
"La faiblesse centrale de l'étude réside dans le fait que les conclusions avancées par les auteurs sont insuffisamment soutenues par les données de cette publication", a déclaré son président, Marc Mortureux en concluant qu'il n'est pas possible "d'établir scientifiquement un lien de cause à effet entre la consommation du maïs OGM et/ou du pesticide et les pathologies constatées [tumeurs cancéreuses, pathologies hépatiques et rénales]."

Les deux organismes en concluent logiquement qu'il n'y a pas lieu de "remettre en cause les précédentes évaluations" du maïs NK 603 et d'interdire son importation, comme l'exigeait hier matin le Pr Séralini, en Europe où il est essentiellement consommé par les animaux d'élevage.

Le Comité économique éthique et social du HCB recommande qu'une "étude de long terme, indépendante et contradictoire

Faut-il en déduire que les conclusions Séralini seraient partisanes et sujettes à caution ? 
Les pouvoirs publics sont appelés à veiller à la sécurité sanitaire du maïs NK603. Avec comme objectif "de répondre aux interrogations de la société" sur l'innocuité de ce maïs OGM, a précisé sa présidente, le Pr Christine Noiville.

Malgré la très faible valeur scientifique de l'étude du Pr Séralini, l'ANSES trouve quand même le moyen de louer son " originalité", tout en recommandant d' "engager des études et des recherches sur la question des effets à long terme des OGM associés aux préparations phytopharmaceutiques". Autrement dit aux pesticides.

Une étude critiquée par six académies

Le 19 septembre dernier, le Pr Séralini affirmait, à la satisfaction des nombreux media qui l'ont relayé sans esprit critique, que ses travaux, d'une durée inhabituelle de deux ans, montraient un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales chez les rats nourris avec ce maïs transgénique, associé ou non à l'herbicide Roundup, également produit par Monsanto et contre lequel le maïs NK603 est génétiquement résistant.

Une interprétation contestée par le Pr Jean-Christophe Pagès, qui préside le comité scientifique du HCB: "Certains groupes de rats mâles traités ont une survie un peu meilleure que le groupe témoin, et les différences observées sur les femelles sont dues au hasard." Même constat pour les pathologies du foie ou des reins: dans le premier cas, les données fournies par le Pr Séralini ne permettent pas de conclure à un risque toxique; dans l'autre, elles sont contradictoires. "Nous avons été interpellés par le fait que les données publiées avaient été choisies par les auteurs qui ont refusé à deux reprises de nous transmettre leurs données brutes", dénonce le Pr Pagès. Une démarche inhabituelle en science, où les auteurs d'une publication ont généralement à cœur de mettre toutes les données de leurs travaux à la disposition de leurs pairs.

Trop stupéfiant
pour être honnête

Sur LCI, le sulfureux Séralini a jugé "intolérables" les conclusions du HCB 
Les jours précédents, il s'était défendu en expliquant que son étude avait «des limites statistiques comme toutes les études faites avec dix rats» par groupe étudié. «Mais l'Efsa (l'agence européenne de sécurité des aliments, NDLR) a autorisé des maïs transgéniques sur la foi d'études avec 5 ou 6 rats, des travaux produits par l'industriel lui-même, qui ne communique pas les données brutes de l'étude», déplore le biologiste.

Un argument rejeté par le Pr Pagès: "Dix rats sont suffisants pour mener une étude à court terme sur trois mois, mais pour mesurer un effet à long terme, il faut des lots de 50 animaux." Et encore, à condition d'employer des rats moins prompts à développer spontanément des cancers... "Avec la souche Sprague -Dawley utilisée dans l'étude de Séralini, il aurait fallu 80 à 100 rats par groupe" pour pouvoir aboutir à des conclusions statistiquement valables, expliquait Jean-Pierre Cravidi, toxicologue à l'INRA qui a présidé le groupe d'experts spécifiquement mis en place par l'ANSES.
Un «non-événement scientifique»

Au début du mois, l'Efsa, à qui le Pr Séralini s'obstine à ne pas vouloir communiquer ses données, avait abondamment critiqué son travail, le jugeant "insuffisant" pour remettre en question l'innocuité du maïs NK603 et interdire son importation dans l'Union européenne. Les agences sanitaires allemandes, australiennes et néo-zélandaises avaient conclu dans le même sens.

Vendredi, pour la première fois dans leur histoire, six académies nationales (agriculture, médecine, pharmacie, sciences, technologies et vétérinaire) ont publié un texte commun dans lequel elles se montrent très sévères, qualifiant l'étude de Séralini de "non-événement scientifique" dont "les nombreuses insuffisances" ne permettent "aucune conclusion fiable."

Sitôt connus les avis du HCB et de l'Anses, qu'il avait saisis il y a un mois, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé que le gouvernement français souhaite une "remise à plat du dispositif européen d'évaluation, d'autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides." Jugeant qu' "il n'y a pas lieu de revenir sur les autorisations accordées au maïs NK603 et à l'herbicide Roundup", le ministre s'est appuyé sur la recommandation de l'Anses en faveur d'études supplémentaires, pour réaffirmer "la détermination du gouvernement à maintenir le moratoire en France des OGM autorisés à la culture dans l'Union européenne". Un héritage du Grenelle de l'Environnement réuni par Nicolas Sarkozy que la majorité actuelle, pour une fois, ne conteste pas…

Le Pr Fellous conteste depuis longtemps l'"indépendance" d'un confrère anti-OGM


Des media complices des anti-OGM
Le 21 janvier 2010, sur France 5, le Pr Séralini avait avait été invité à évoquer longuement une étude très controversée qu'il avait menée sur l'impact de trois variétés de maïs transgénique sur la santé des mammifères. Dénonçant "le parti pris anti-OGM" de l'émission "Santé Magazine", présentés par Michel Cymes, Marina Carrère-d'Encausse, le Pr Fellous avait adressé, en tant que président de l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV), un courrier à la chaîne et au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Le Pr Séralini était dépeint comme un "chercheur avant tout militant anti-OGM qui se prétend indépendant alors que ses études sont financées par Greenpeace", organisation supra-nationale d'activistes incontrôlables, tenant des propos "d'activiste".

Les magistrats qui ont condamné le Pr Fellous pour propos diffamatoires à l'encontre du Pr Séralini sur "sa dépendance à l'égard de Greenpeace, dont il recevrait une aide financière pour ses travaux", ont en revanche estimé que les autres propos poursuivis ne l'étaient pas, mais relèvent "du débat scientifique."


On découvre que tout ce qui est expérimental n'est pas scientifique.

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