POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 31 octobre 2012

SNCF: le gouvernement veut reconcentrer les activités ferroviaires

Le gouvernement place la SNCF au coeur de sa réforme ferroviaire


Le gouvernement a accordé la primauté à la SNCF au coeur du nouveau dispositif, dès l'ouverture mardi du premier acte de la future réforme ferroviaire, promettant toutefois qu'il y aurait des garde-fous pour garantir une égalité de traitement entre les opérateurs entrant sur le réseau national. C'est bien le moins !"Nous aurons à construire, avec les acteurs du secteur, l'émergence d'un pôle ferroviaire public intégré", a déclaré le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier lors d'une conférence de presse, confirmant un rapprochement entre le gestionnaire de l'infrastructure, Réseau ferré de France (RFF) et l'opérateur historique SNCF.

"Mais il n'y a ni vainqueur ni vaincu", a aussitôt assuré le ministre, en référence aux projets antagonistes portés devant les instances nationales et européennes depuis des mois par les deux groupes publics.
La SNCF préconisait un rapprochement pour une plus grande efficacité du système. RFF plaidait pour une séparation stricte entre les rails et les trains afin de garantir l'équité entre les entreprises ferroviaires, comme le recommande la Commission européenne en vue de l'ouverture à la concurrence du transport national de voyageurs, au plus tard en 2019. "Il doit y avoir une séparation stricte entre les fonctions de gestionnaire d'infrastructure et d'opérateur. Sous quelle forme? 
Cela est sujet à discussion", a déclaré lundi le commissaire européen aux Transports, Siim Kallas."Il faut voir ce qui est proposé dans le détail", a poursuivi, méfiante, sa porte-parole Helen Kearns, pour qui il n'est "pas du tout sûr que les propositions soient contradictoires par rapport à ce qui est en train d'être proposé par la Commission européenne".

VOIR et ENTENDRE BFMTV annoncer le coup d'envoi de la réforme ferroviaire
(veuiller cliquer sur le lien imposé par l'AFP qui assure l'exclusivité  à Dailymotion...) :

Le ministre des Transports veut réformer le... par afp

"Impartialité et indépendance" ne vont pas de soi
Le gouvernement se veut rassurant sur ce point et assure que la réforme comprendra des "garanties d'impartialité et d'indépendance" pour satisfaire aux exigences de Bruxelles.Mais même si plusieurs points restent à éclaircir, notamment sur la nature juridique du futur pôle public intégré, il est clair que le projet gouvernemental va dans le sens de ce que souhaitait la SNCF.
Le nouveau pôle public regroupera un gestionnaire d'infrastructure unifié (GIU) et la SNCF, à laquelle il sera rattaché. Là encore, le schéma laisse la place aux interprétations car les conditions de ce rattachement n'ont pas encore été définies."Cette intégration sera un rattachement direct et public", a toutefois précisé le ministre venu présenter la réforme à quelque 2.500 cheminots réunis à Paris pour le 75e anniversaire de la SNCF.
Il s'est aussi adjoint les services de deux hommes d'expérience, Jacques Auxiette, 73 ans en décembre, vice-président de l'Association des Régions de France (ARF), ex-responsable de la nébuleuse PS à l'Education nationale (MGEN, et  Fédération des Œuvres Laïques de Vendée), et Jean-Louis Bianco, 70 ans en janvier prochain, ancien ministre socialiste des Affaires sociales, chargé notamment du volet social. Deux serviteurs socialistes recasés et une occasion manquée d'ouverture: il ne manquait plus que Martine Brochen-Aubry.  
Alignement des durée du travailDepuis 2006, et l'ouverture à la concurrence du fret, coexistent dans le secteur deux régimes distincts.Réseau ferré de France (RFF) ne devrait pas perdre au change et les syndicats de la SNCF se sont montrés à leur tour demandeurs d'avantages sur les premières orientations du gouvernement en échange de leur clémence: ils promettent de rester  "très vigilants" face aux "inconnues", dont le statut juridique du futur gestionnaire de l'infrastructure et la question du statut social.
Autre point d'achoppement de la réforme, le GIU réunira Réseau ferré de France (RFF), la direction de la circulation ferroviaire (DCF), les cheminots de SNCF Infra (la branche infrastructure de la SNCF), soit au total 50.000 salariés."A ce stade les conditions de rapprochement des personnels ne sont pas arrêtées", a souligné RFF, soupçonneux.
Depuis 1997, RFF gère en autonomie le réseau dont l'exploitation assurée par la SNCF et quelques opérateurs privés. Mais les compétences se chevauchent et l'endettement conjugué des deux entreprises (plus de 32 milliards) croît de plus d'un milliard par an.
Le nouveau dispositif, supposé supprimer les dysfonctionnements actuels par le biais de l'unification, viserait à "assurer l'équilibre économique de long terme du système ferroviaire", selon le ministre.
La mission de Cuvelier consiste plus assurément à renforcer la puissance de frappe et de blocage de la SNCF, de lui redonner son lustre d'antan...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):