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lundi 19 novembre 2012

Les militants français sont-ils de bons démocrates ?

Les militants UMP imitent à s'y méprendre leurs homologues socialistes
L'UMP a deux papas...

par Ivan Rioufol le 19 novembre 2012 12h51 

L’UMP se ridiculise avec ses deux papas, tandis que la France silencieuses’affirme dans son rôle de contre-pouvoir à propos du mariage homosexuel. Le spectacle que donne la droite ce lundi matin, déchirée entre François Fillon et Jean-François Copé qui se disent chacun vainqueur, est à comparer avec le succès, samedi, de l’initiative contre le mariage gay lancée par la parodiste Frigide Barjot. Sa manifestation parisienne a rassemblé à elle-seule au moins 100.000 participants, soit dix fois plus que l’objectif espéré. Ce chiffre est certes très en deçà de la manifestation pour l’école libre du 24 juin 1984 (plus d’un millions de participants), comme le font remarquer certains commentateurs. Mais ceux-là oublient de dire que ce point d’orgue, qui allait faire reculer François Mitterrand, avait été précédé de nombreuses mobilisations dans les grandes villes de France. Il est à remarquer que les contre-manifestations, organisées en province ou à Paris, n’ont pu mobiliser que quelques centaines de militants au plus. Une dynamique contestataire s’est créée samedi, au coeur de la société civile. Le monde politique serait bien inspiré de ne pas prendre ce réveil à la légère.

Dans ce contexte, la pénible prestation de l’UMP vient souligner sa part de légèreté, voire d’immaturité. 
La gauche et la droite,
la main dans les urnes
 

Comme l’a reconnu Alain Juppé ce lundi, "l’existence même de l’UMP est en jeu". Le jugement des Français risque d’être sévère, si Fillon et Copé ne parviennent pas à s’entendre sur le nom du vainqueur de la consultation d’hier, visiblement mal organisée par endroits. Ce qui apparaît déjà est un parti divisé, sans leadership, mais dont les militants ont néanmoins déjoué tous les pronostics. Alors que les sondages donnaient, la veille encore, Fillon largement vainqueur face à Copé (67% contre 32%), ce dernier peut se targuer d’avoir su imposer sa vision d’une droite "décomplexée". Ce premier succès lui appartient incontestablement. Reste à l’UMP d’être à la hauteur de cette France des oubliés qui est en train de prendre elle-même les choses en main et, peut-être, d’écrire l’histoire. La droite ne peut se permettre de courir sans cesse derrière une opinion de plus en plus excédée.

2 commentaires:

  1. Je suis désolée de ce que je peux lire partout.

    Oui, c'est vrai, c'était mal organisé. Arrivée à 9h45, il y avait foule...alors qu'en fait ce n'était pas prévu. Forcément, il y a eu surprise des organisateurs!

    Qu'il y ait eu des "bourrages d'urnes" je l'ignore. c'est probable. Mais cela ne peut être pire que lors du vote Aubry-Royal. D'ailleurs, peu de temps après Aubry avait pris de la vigueur!

    Néanmoins, je trouve dommageable ces rumeurs qui font penser qu'il n'y a pas de fumée sans feu, alors que le feu n'est sans doute pas aussi énorme que ce que les médias veulent bien nous en dire!

    Ensuite, les sondages faits et décryptés par une presse qui voulait la victoire de M Fillon (plus facile pensaient ils à battre par M Hollande en 2014 puis en 2017, car beaucoup plus mou et consensuel), faits sur un échantillon de sympathisants(sans aucun doute choisis par la méthode des quotas, dont on sait combien elle est "fiable"!) en ont rajouté! Parce que les militants, ceux qui font de la politique, n'ont pas la même vision des choses que les sympathisants, d'une part, et que, d'autre part, ils n'élisaient pas leur candidat à la présidentielle mais le chef de leur parti!!!.

    J'ai vu hier des militants voter parce qu'ils étaient révoltés. Non pas par les élections de l'UMP ou par les candidats, mais par le PS et la bande de lèches bottes, presse y comprise!

    Je crois qu'une fois les décomptes refaits, et les conciliateurs consultés, nos candidats vont se retrouver.Il faut laisser passer le temps du regret d'un échec. M Fillon parce qu'il était persuadé que nous élisions un candidat pour la présidentielle et que nous avions finalement des idées socialistes, tant on a matraqué partout que seules les idées socialistes étaient recevables sur un plan "moral".
    M Copé, parce qu'il espérait une large victoire qu'il n'a pas eue.

    La presse et les anti-droite vont tenter de casser cette ré-union, c'est une évidence, ceci en nous sortant, conjointement, un sondage de derrière les fagots montrant que Hollande a monté d'un demi point et que la marine a progressé de plusieurs points.

    Les chiens (la presse, les socialistes, le FN..) aboieront et la caravane passera.

    L'important est de constater que nous nous sommes déplacés, que "la droite forte" l'a emporté, que la charte a été plébiscitée et que, nous, au moins n'avons pas eu un candidat nommé autoritairement par le président en titre avec sommation de plébisciter cette nomination pour les militants.

    Il est dommage que les sympathisants de l'UMP hurlent avec les loups.
    Ce n'est certainement pas la façon la meilleure de nous sortir de la fange où nous a plongé le socialisme stupide à la Hollande.

    Lorsque les rancoeurs se seront calmées, lorsque nous aurons à nouveau dans nos journaux les différentes tzaxes prévues, lorsque les infos nous montreront à nouveaux les couacs à répétion de l'Elysée et de Matignon, nous prendrons tous du recul.

    Et, finalement, j'espère qu'un duumvirat se fera. Une co-présidence permettrait de résoudre le problème et de clouer le bec à cette gauche débile et cette extrême droite hargneuse.
    mais cela, seuls M Copé et M Fillon peuvent en prendre la décision!

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  2. L'UMP a été victime du succès de la consultation: les militants ont été plus nombreux que prévu à voter. A tel point que la primaire PS n'a pas autant mobilisé. Et que dire de la désignation par l'Elysée d'un premier secrétaire socialiste co-opté !...

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