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samedi 31 août 2013

Frappes sur la Syrie : Hollande en guerre contre l'opinion opposée à la guerre

Revue de presse: Hollande n'écoute pas le peuple de France 

Les récidives d'un autocrate

"La France ne se dérobera pas", mais la France, c'est lui seul 
Sans entendre les Français: 64% des Français sont contre une intervention française. Sans consulter le Parlement : "Parfois, il faut prendre des décisions impopulaires", a riposté hier François Hollande . Le président socialiste a pris des engagements auprès du président démocrate américain, lors d'une conversation téléphonique, à propos de la plus que possible attaque militaire contre la Syrie, rapporte Le Parisien. Le lâchage de Cameron, Premier ministre conservateur respectueux du peuple britannique et de son Parlement, n'a pas inspiré Hollande, malgré une coalition internationale qui s’effiloche, malgré une opinion publique résolument hostile. Le "capitaine de pédalo" est bien décidé à prendre du galon en engageant la France dans une opération militaire, mais sa promotion n'est plus garantie: Washington ne parle plus que d'une action militaire "limitée" et Hollande s'en trouve fort marri !

La com' élyséenne affiche néanmoins le président "en grande conversation téléphonique avec Obama", à ce qu'il paraît, dans son bureau de l'Elysée (ci-dessus), face à des conseillers, la mine grave. 
Bizarrement, la scène se passe hors la présence de ministres sur ce cliché, pas de Le Drian, le ministre de la Défense" Guerre,  ni de Fabius, pourtant omniprésent sur BFMTV, se rengorgeant toute la semaine

Un autre détail n'échappe pas, c'est l'amoncellement de dossiers sur le bureau du président. La presse y va de ses commentaires sous la dictée de l'AFP, en ligne directe avec Elysée: le chef d'Etat aurait potassé sa décision avant de la prendre. Mais, à la vérité, Hollande est tout simplement très désordonné, ce qui est de notoriété publique, sauf lorsqu'il s'agit de construire une légende de "chef de guerre".  

En tous les cas, sur le seul classeur placé en évidence l'intitulé, il est écrit " Cour des comptes". 
Intéressant, combien ça coûte ? Le déficit public est tel qu'il apparaît insensé d'ouvrir une nouvelle ligne de dépenses, ajoutée au recrutement de 10.000 soldats, mais la cohérence de Hollande est au-dessus des contingences matérielles. 

Hollande, comme Obama, n'a rien à faire de l'opinion, ni de tous les experts de la terre.
"Pour Paris, insiste Le Parisien, il s'agit de punir Bachar al-Assad après l'utilisation de gaz mortel contre la population civile le 21 août, dans la banlieue de Damas". La cause est entendue: le chef syrien est coupable, c'est décidé, sans qu'il soit besoin de connaître les conclusions du rapport des experts de l'ONU chargés de l'enquête de terrain. Il semble bien que ce rapport est écrit d'avance. 

En attendant le verdict des inspecteurs de l'ONU et en dépit du sondage BVA qui prévient 64 % des Français sont opposés à toute intervention, le président socialiste ne connaît plus
la présomption d'innocence: elle ne s'applique qu'aux délinquants anonymes de la diversité et à l'extrême gauche anarcho-révolutionnaire. "Un non franc et massif ", selon Le Parisien, n'est pas de nature à enrayer le char de l'Etat français ! Et dans le détail, 37 % des français redoutent que cette intervention fasse basculer la Syrie vers un régime islamiste et 35 % qu'elle embrase la région. 
Peccadilles ? S'il veut se grandir, que Hollande monte plutôt sur des talonnettes...

Un président "chef de guerre" 

Libération  titre en Une, France et Etats-Unis, "l'axe de guerre". 
Malgré la défection britannique,Paris et Washington sont décidés à frapper le régime syrien, y lit-on. Et Libé en profite donc pour trouver de possibles motivations justes chez un président d'opérette que le journal socialiste imagine dans "l’instant belliqueux" de celui qui "espère montrer que la France n’a rien perdu de sa souveraineté. Dans son analyse de la déprime hexagonale, il est convaincu que flotte le sentiment d’un pays en voie de déclassement, qui a perdu la maîtrise de son destin", commente le journaliste autrefois impertinent. 

Libération va-t-il pousser un "cocorico" guerrier? La "souveraineté" (française) serait pour lui, croit savoir Libération, le premier défi à relever d’ici dix ans. Souverainetés diplomatique, militaire, mais également économique", fin de citation. 
En tous les cas, sous cet éclairage de ce qui pourrait inciter le président François Hollande à agir, Grégoire Biseau, l'auteur, ose une réserve: sa décision est à la fois plus simple et beaucoup plus compliquée que celle qu’il avait prise pour le Mali. "A l’époque, la France était militairement seule, mais Hollande était soutenu par son opinion publique et conforté par un mandat de l’ONU... Avec la Syrie, c’est tout l’inverse... et les répercussions sur la région sont potentiellement explosives".

Dans ses pages encore,
la compassion de Libération se porte sur l’angoisse vécue par la population de Damas qui se prépare aux tirs occidentaux. Et apparemment, c’est dans les quartiers résidentiels, donc les plus riches, c’est à dire, ceux les plus proches des bâtiments militaires ou administratifs qu’on a le plus peur. Mais Hollande aime-t-il les riches ? 

La tête d'Assad
Dans sa rubrique Débats, Le Monde oppose plusieurs points de vue. 
D'abord, le journal socialiste, lui aussi, juge "convainquant" [sic: et ce journal est la crème de la presse hexagonale] celui d'un syrien, Sadik al-Azam, un professeur de philosophie invité à l'université d'Harvard, qui juge sans nuances que "le politique, confisqué par le régime alaouite, c'est-à-dire la famille al-Assad, doit retourner au peuple". Un régime de militaires impitoyables, soutenus par une petite secte minoritaireles allaouites [sic] donc [Le Monde y insiste, sans préciser allaouite = chiites, opposés aux sunnites = salafistes], qui selon lui, utilise les armes les plus modernes pour écraser la révolte de la majorité sunnite du pays, commente Le Monde, dans la foulée. Toujours pour ce dernier [revenons-y, sans s'y perdre], on doit aider à faire tomber le régime al-Assad, pour mettre fin à la persécution des sunnites, qui représente la majorité ethnique du pays et qui est selon lui massacrée par Damas, " même au risque de voir remplacer ce régime par des extrémistes religieux"...
Le Monde considère qu'il dit autre chose d'intéressant : il ne dit pas "objectif"!
"Un fragment de la gauche arabe et internationale... voit dans le conflit un complot ou une conspiration du camp occidental contre le seul régime arabe qui continue à se dresser contre Israël". 

Peut-on s'en étonner,
 Le Monde envisage toutefois le risque d'embrassement régional.
La fragilisation d'Israël, c'est,  dans Le Monde, ce que craint aussi, Chady Hage-Ali, qui s'oppose pour sa part à une attaque contre Damas. Ce chercheur en Relations internationales, qui pour le coup n'est pas syrien, estime que le Hezbollah, qui soutien le régime de Damas, pourrait être tenté de se venger contre l'état hébreu. "Il pourrait frapper Israël dans des proportions jamais atteintes, selon lui... Cette montée du terrorisme pourrait alors, faire basculer le Liban et l'Egypte dans le chaos qui suivraient le chemin de la Syrie ".

Un scénario du pire qui fait peur. Il faut selon ce chercheur  de l'université de Valenciennes, "relancer des négociations sérieuses et secrètes".

Israël : le retour de la psychose

En Israël, la population craint de manquer de masques à gaz, indique Le Figaro
. "Hier à Tel Aviv, un millier de personnes jouaient des coudes dans la plus extrême pagaille pour accéder au centre de distribution de masques à gaz ", rapporte le quotidien. Alors "face à cet accès de fièvre, le gouvernement tente de rassurer tout en s’appliquant à ne pas donner le sentiment de négliger la menace". Selon Le Figaro, une attaque d’envergure menaçant la survie même du régime de Damas pourrait déclencher une réaction suicidaire dirigée contre Israël. "Mais les forces armées israéliennes vantent régulièrement l’efficacité de leur défense antimissile - sans pour autant dissiper totalement les craintes du public", lit-on dans ce premier reportage de Cyrille Louis à Jerusalem, où il s'installe comme correspondant du Figaro.

La presse en profite pour vanter la souveraineté de la France

France : la fin de la diplomatie ?
Dans un billet de Michel Schifres, célèbre auteur-journaliste, ancien du Figaro, en une de l'édition d'aujourd'hui. "14 ambassades ou résidences françaises vont être fermées pour des raisons d'économie, 22 centres culturels vont suivre le même destin, sans compter les alliances françaises réduites à leur plus simples expression", déplore-t-il dans L'Opinion. "Des pays comme la Gambie, Sao Tome et la Sierra Leone nous verrons disparaître, nos intérêts n'y sont pas assez suffisants", lit-on. Pourvu que l'Afrique réussisse à prendre toute sa place dans l'Histoire, sans le soutien de Hollande-l'Africain. 
Alors, nostalgique, l'écrivain note qu'officiellement, on préfère parler plutôt "d'évolution du réseau diplomatique": sémantique, sémantique socialiste !  

La tête à l'envers
L'Equipe magazine conclue son feuilleton de l'été sur les grands pilotes de l’histoire, en nous parlant de "l'Acrobate". Demain, ça fera pile cent ans, le 1er septembre 1913, que le premier casse coup [sic] des airs, selon L'Equipe, Adolphe Pegoud, a réalisé un grand huit en altitude, c'était dans la périphérie de Paris.
Pas sûr, lui, qu'il voyait le drapeau français lorsqu'il atteignait difficilement la Grande Bretagne, la tête en bas, mais en tous les cas, il était invité partout dans le monde, en Russie même, pour faire ses cabrioles en l'air. Et bien, cet ancien apprenti boucher, devenu pilote de guerre, mourra, justement en 1915, abattu dans les airs par une balle ennemi, en héros mort pour la France, souveraine...

1 commentaire:

  1. Hollande est un irresponsable et on le savait. Qui a donc voté pour lui ? les dogmatiques religieux ou les idéologues socialistes tout aussi dogmatiques .Après le mariage gay pour les extrêmes gauche c'est la guerre à la Syrie pour le uatar et l'Arabie

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