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dimanche 24 novembre 2013

A Morlaix, l'intersyndicale contre les Bonnets rouges s'est ridiculisée

En Bretagne, les syndicats prennent un râteau

Seulement quelques milliers de salariés ont manifesté ce samedi 23 à l'appel des organisations syndicales

Dans l'espoir de 
reprendre la main contre les Bonnets rouges, ils ont réclamé des mesures en faveur de l'emploi. 
La sémantique ne nourrissant pas son homme, l'annonce du  gouvernement de l'ajout d'une dimension sociale au "pacte d'avenir" n'a convaincu personne: le compte ne semble pas y être, une fois de plus.

Les syndicats ont bien moins mobilisé, hier, que les Bonnets rouges début novembre à Quimper.
Les représentants des travailleurs espéraient reprendre la main en réclamant des mesures sociales. Mais la hargne est mauvaise conseillère car, encore moins nombreux à Carhaix (700) qu'à Quimper le 2 novembre dernier, où les organisateurs avaient recencé 30.000 (15.000 participants, selon la préfecture), les syndicats qui soutiennent l'écotaxe voulue par les altermondialistes d'EELV n'ont réussi à mobiliser qu'entre 4000 et 8000 personnes.
VOIR et ENTENDRE un écologiste se révolter contre l'écotaxe et les charges fiscales:



Les salariés ont pourtant manifestédans plusieurs villes bretonnes hier samedi

Alors que FO s'était abstenue de cette démonstration de déconnection de la base,
les manifestations organisées à l'appel de sept syndicats régionaux, CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, Unsa, CFE-CGC et FSU, ont rassemblé 2200 manifestants à Rennes selon la police, (3000 selon les organisateurs), 750 à Saint-Brieuc (2000 selon les syndicats), et 1100 personnes à Lorient (3000 selon les organisateurs) où défilaient Thierry Lepaon et Laurent Berger, les deux leaders de la CGT et de la CFDT. Seule Force ouvrière-Bretagne s'est désolidarisée de l'intersyndicale, comme FO a déjà rejeté, au niveau national, l'appel de la CFDT et de la CGT à constituer un front uni face à la "gravité de la situation"  du pays et "la menace populiste"
Mais des drapeaux de FO flottaient dans le ciel rennais, le syndicat ayant appelé dès octobre à manifester en Ille-et-Vilaine contre les plans de licenciements. Les manifestations devaient se poursuivre plus tard dans la journée à Morlaix, en présence du secrétaire général de la CGT.

Les sifflets de la CFDT contre les Bonnets rouges 

L'intersyndicale entendait peser sur le "Pacte d'avenir pour la Bretagne" lancé par le premier ministre Jean-Marc Ayrault mi-octobre pour tenter de trouver des solutions à la crise, amplifiée par le rejet de l'écotaxe poids-lourds

L'objectif inavoué des syndicats étaient aussi de reprendre la main sur les "Bonnets rouges". Leur manifestation pour l'emploi et contre l'écotaxeavait mis en rage les conservateurs favorables à la relance de la "lutte des classes":  le rassemblement de Quimper avait en effet réuni une foule importante de salariés, de chefs d'entreprises, d'élus, de militants politiques et régionalistes motivés par une cause commune, l'emploi, plutôt qu'une lutte d'influence. 

Les manifestations se sont donc déroulées dans un esprit de rivalité, sans aucun bonnet rouge, malgré la présence à Lorient de Christian Troadec, maire régionaliste divers gauche, et qui a dû essuyer des quolibets. "Il y a une montée des poujadismes", a estimé devant la presse Laurent Berger au départ du cortège lorientais, alors qu'il était interrogé sur la présence dans le cortège du maire de Carhaix, porte-parole du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", à l'origine du mouvement des "Bonnets rouges". "C'est une manifestation syndicale; il faut arrêter de mélanger les genres", a lancé Laurent Berger.

Résolument recentrés contre la politique socialo-écolo, les manifestants ont défilé en arborant les slogans "Zéro chômage", "La mort de l'emploi", "Interdiction des licenciements. Partage du travail entre tous". "Pas de pacte d'avenir, des emplois maintenant", criaient les manifestants FO, dont le responsable pour le département, Fabrice Lerestif, a rejeté les engagements de Guillaume Garot sur le pacte d'avenir. 

Poussé en première ligne samedi matin sur Europe 1, alors que les Bretons appellent son ministre de tutelle, le Breton Stéphane Le Foll, à la démission, Garot, le ministre délégué à l'Agroalimentaire avait tenté de convaincre que les questions sociales ne seraient pas oubliées dans le pacte promis par Jean-Marc Ayrault. "Hier [vendredi] j'étais avec Michel Sapin, le ministre du Travail, à Brest, nous avons organisé une conférence sociale pour discuter directement avec les organisations syndicales, ouvrières et patronales, de cette dimension sociale qui sera donnée au Pacte d'avenir, et en particulier sur les questions agroalimentaires qui sont une part importante de l'économie bretonne", a raconté Guillaume Garot. 
Dans l'incapacité d'entrer dans les détails, le ministre a affirmé que les questions relatives à "la formation, l'accompagnement des personnes licenciées, les conditions de travail" seraient intégrées, invoquant des "mesures d'urgence", notamment pour le site de l'entreprise d'abattage Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère) vouée à la fermeture.

Un pacte insuffisant

Une déclaration de bonnes intentions insuffisantes pour les syndicats. Le gouvernement "n'a pas grand chose à donner, alors il donne quelques gages à ceux qui vont manifester en disant 'pacte d'avenir', histoire de faire baisser la tension et éviter la contagion à d'autres régions", a affirmé Fabrice Lerestif.

Les manifestants ont dénoncé les restructurations qui frappent des entreprises bretonnes.
"Après l'automobile, l'agroalimentaire; qu'est-ce qu'il restera après? Les agriculteurs commencent à descendre dans la rue, ça fait beaucoup", s'inquiétait Claude Le Meur, salarié CFDT de PSA à Rennes. Au-delà du "pacte social", tous exigent que les salariés participent effectivement à la réflexion sur les mutations économiques et industrielles dans la région.

Une manifestation de Bonnets rouges au pied d'un portique écotaxe
Moins d'une trentaine de militants (mais une quarantaine pour France 3) a manifesté au pied d'un portique écotaxe à Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), en marge des manifestations qui se tenaient ce samedi.
Le rassemblement qui s'est déroulé entre 10 heures et midi se réclamait du mouvement des «Bonnets rouges» et répondait à un appel lancé sur les réseaux sociaux. La manifestation s'est déroulée dans le calme.
VOIR et ENTENDRE de ces "nigauds", comme ceux de Quimper, discriminés par Mélenchon qui les avait décrits comme des "esclaves [qui] manifesteront pour les droits de leurs maîtres":

Un important dispositif de gendarmes mobiles avait été déployé, mais il n'y a pas eu lieu de bloquer la circulation sur la RN 12 qui relie Rennes à Saint-Brieuc.

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