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jeudi 21 novembre 2013

Le "tireur fou" de Libération appartenait à la gauche ultra

Abdelhakim Dekhar, suspect déjà condamné dans l'affaire Rey-Maupin

Appartenance à la mouvance anarcho-révolutionnaire 

L'affaire Rey-Maupin nous ramène au mouvement anti-CIP de mars 1994 pour lequel Florence Rey (1975) et Audry Maupin (1972) se mobilisent. Sous l'influence de Guy Debord, communiste de l'internationale situationniste, Audry Maupin, qui rêvait d'un nouveau Mai 68, se radicalise et le couple se marginalise, vivant à Nanterre dans un squat et fréquentant le mouvement autonome, classé à gauche de l'extrême gauche insurrectionnelle révolutionnaire.

Audry et Abdelhakim Dekhar côtoient l'extrême gauche, les anarchistes et le milieu alternatif.

En 1994, un collectif autonome est créé à l'occasion du mouvement anti-CIP : le "MARS" (Mouvement d'Action et de Résistance Sociale). La Coordination des sans-abris (étudiants, SDF, chômeurs, des militants anarchistes ou néo-syndicalistes, dit d'action directe de toutes tendances) ouvre des squats. C'est aussi l'année de l'apparition du Collectif d'agitation pour un revenu garanti optimal (CARGO) et de "Travailleurs, Chômeurs, et Précaires en colère" (TCP), proche de AC!
Le 4 octobre, à la suite d'un braquage à Pantin, une fusillade éclate dans Paris entre la police et deux autonomes, ...Audry Maupin et Florence Rey. Trois policiers et un chauffeur de taxi sont tués. Audry Maupin est abattu par la police. Florence Rey est arrêtée, puis incarcérée quelques jours plus tard. Elle est surnommée par la presse la tueuse née ou la tueuse de flics. 

Cette tuerie marqua les esprits par sa violence, la jeunesse des protagonistes, leurs personnalités, au point de relancer le débat sur la peine de mort en France.


En 1994, quel est le rôle d'Abdelhakim Dekhar ? 
Né le 24 septembre 1965 à Algrange, commune communiste en 1994, dans le département de la Moselle, il est d'origine algérienne et de religion musulmane, il réside à Aubervilliers et fréquente les milieux d'extrême-gauche. Fils d'un ex-agent de liaison du FLN pendant la guerre d’Algérie, et d'une mère également originaire de petite Kabylie, Abdelhakim Dekhar, alias "Toumi, dispose de la double nationalité, française et algérienne. Il n'est donc pas "de type européen", comme aussitôt indiqué, le 18 novembre 2013.

Le 5 juillet 1994, lorsque sa voiture est emmenée à la pré-fourrière de Pantin, Abdelhakim Dekhar achète un fusil à pompe à La Samaritaine, propose à Audry Maupin d'attaquer la pré-fourrière et de s'emparer des armes des gardiens pour s'en servir dans des futures attaques de banques. Le 3 octobre 1994, Audry Maupin et Abdelhakim Dekhar effectuent une reconnaissance des lieux à Pantin. 
Le jour J, le 4 octobre, quand les choses tournent mal, Abdelhakim Dekhar prend la fuite le premier, abandonnant ses complices.

Dans leur fuite, les trois prennent en otage Amadou Diallo,un chauffeur taxi, qui précipite son véhicule sur une voiture de police pour échapper à ses agresseurs. Mais Audry Maupin ouvre aussitôt le feu à bout portant sur un des policiers. Maupin tire une seconde fois sur le deuxième gardien de la paix qu'il touche dans le dos, puis sur Amadou Diallo qui tentait de s'échapper, mais qui succombe sous les tirs de Maupin. Le troisième policier riposte, mais Florence Rey se met aussi à tirer et deux passants sont atteints par des balles. Les deux tueurs prennent un second véhicule en otage, sont interceptés par d'autres agents de police et les tirs reprennent. "En trente minutes, cinq personnes, dont trois policiers, ont été tuées. Depuis bien longtemps, la capitale n'avait pas connu un tel bain de sang ", écrit le journaliste Frédéric Couderc. 
Cette fusillade rappelle alors le précédent tragique de l'avenue Trudaine où deux policiers sont abattus par le groupe armé Action Directe en 1983.

Abdelhakim Dekhar refait soudain parler de lui en novembre 2013 

Il est l'auteur présumé de menaces armées dans les locaux de BFM TV le 15 novembre 2013.

Le 18 novembre 2013, il récidive,
 tirant au fusil à pompe dans les locaux du journal Libération blessant grièvement un photographe travaillant pour le quotidien socialiste. 

Il se rend ensuite à La Défense
devant la Tour Société Générale et procède à d'autres tirs sans faire de blessé, puis couvre sa fuite sur les Champs Élysées en prenant en otage un automobiliste. 
S'ensuit une importante mobilisation policière et médiatique en région parisienne. 
Une dénonciation permettra son interpellation dans un véhicule stationné dans un parking souterrain de Bois-Colombes, cinq jours plus tard,  le 20 novembre 2013 après que son portrait a été diffusé. 
Il est finalement confondu par ses empreintes ADN, quand son domicile peut être perquisitionné sur les indications de la personne qui l'a reconnu pour l'avoir hébergé quelques jours.


 

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