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vendredi 13 décembre 2013

Abandon de l'intégration et reprise du voile à l'école: le rapport qui encourage le communautarisme religieux

Les recommandations de ce rapport sont fidèles à la commande de Matignon

L'exécutif veut "changer la manière d'aborder l'intégration"
Le changement annonce une fracture sociale. 
On ne parlera peut-être bientôt plus "d'intégration" mais de "faire France" ou de "vivre ensemble égalitaire". Ces formules un peu sémantiques résument l'esprit de la commande passée par l'éxécutif socialo-écolo à cinq commissions thématiques qui ont rendu leurs conclusions dans le sens préconisé par le Premier ministre. Un rapport qui devrait servir de base à une vaste réforme de la politique d'intégration.

Les conclusions  publiées jeudi soir sur le site de Matignonaprès quelques semaines par plusieurs groupes de travail préconisent des mesures en cinq volets. Y figurent notamment l'abandon de l'objectif d'"intégration", le retour du voile à l'école et la création d'un "délit de harcèlement racial"
Le Premier ministre, qui tiendra une réunion interministérielle début janvier pour bâtir sa feuille de route, a annoncé son intention de prendre le temps du débat sur ce sujet de fond: comme sur le "mariage entre personnes du même sexe ? Mais ces idées font d'ores et déjà bondir les Français.

Ce que recèle ce rapport a
nnoncé en juillet dernier 

Ce rapport, dont
les conclusions ont été remises au Premier ministre le 13 novembre, est le fruit du travail de cinq commissions thématiques, auxquelles ont participé des représentants des services de l'Etat, des collectivités territoriales, des associations, des partenaires sociaux, ainsi que des chercheurs et experts. Voilà pour la caution... 

Le retour du voile à l'école

Le rapport préconise de casser la législation actuelle sur le port du voile à l'école. Serait aussi annulée la circulaire de mars 2012  qui interdit le voile aux mères accompagnatrices des élèves lors des sorties scolaires.

Réécriture de l'Histoire

Un travail "de (re)mise à plat de l'histoire de la France est nécessaire", estiment aussi les auteurs. Ils reprochent à "l'histoire enseignée de se référer à des figures incarnées qui demeurent très largement des 'grands hommes' blancs et hétérosexuels"... "Il y a donc un enjeu fort à faire évoluer le panthéon des figures censées incarner les grands mouvements, les époques et les dynamiques plurielles de la société", selon cette bande d'experts choisis. L'histoire des mouvements de population, "c'est-à-dire ceux liés à l'esclavage et à la traite négrière, les colonisations [...] sans oublier les Rom" devrait également être enseignée dès le primaire, selon les individus mandatés par le gouvernement. 

Réapprendre l'Histoire et la langue des minorités
"La France doit assumer la dimension arabe-orientale (comme afro-antillaise, océanindienne, mélano-polynésienne ou sud-est asiatique) de son identité et sortir de son attitude post-coloniale", expliquent ces experts, qui exhortent le gouvernement à valoriser l'enseignement de l'arabe et, dès le collège, d'une langue africaine. Laquelle ?

Prestations sociales discriminantes
  
Sur le plan social, "il est nécessaire de reconnaître le caractère discriminant de certaines prestations", comme l'Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ou le RSA qui "ne sont servis aux assurés ressortissants étrangers que s'ils justifient d'un séjour régulier de 5 ans au moins".

La "non-désignation" des individus
Ce rapport, dont les propositions doivent favoriser le "vivre ensemble" pose comme principe la "non désignation" des individus, puisque "désigner c'est assigner et c'est stigmatiser". "Seules les personnes devraient avoir le droit de se désigner elles-mêmes", estiment les auteurs qui souhaitent la mise en place de recommandations en direction des media pour "ne mentionner la nationalité, l'origine, l'appartenance ethnique, la couleur de peau, la religion ou la culture que si cette information est pertinente". Pour empêcher les désignations stigmatisantes, il est aussi suggéré de créer un délit de "harcèlement racial" et d'"étudier le recours à la sanction".

Intégration, un mot maudit? 

De l'assimilation, il n'est plus question. Dans la phase suivante conduisant au communautarisme et à la fracture, le rapport assène que "symboliquement, l'abandon du terme intégration peut constituer un signal fort pour celles et ceux qui sont soumis à cette injonction au quotidien et à tort". Un changement sémantique qui devra "s'accompagner d'une transformation du sens de l'action et de l'intervention publique qui soit visible".
Nous n'en sommes plus au tabou, mais à la chasse aux sorcières.

Le texte intégral du rapport sur l'intégration

Idée fixe ou véritable obsession ?

Un énième rapport au Premier ministre sur la refondation des politiques d’intégration avait déjà été remis le 1er février 2013.
L'auteur de ce rapport "La grande nation pour une société inclusive", Thierry Tuot, conseiller d’Etat et ancien directeur général du Fond d’action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS), attaquait de front les politiques d’intégration menées par les précédents gouvernements toutes couleurs politiques confondues et en proposait une nouvelle qui suggérait entre autres mesures de régulariser une grande partie des sans-papiersSous un pseudonyme, le conseiller d'Etat Tuot avait déjà publié "Les indésirables" (200), un ouvrage qui critiquait déjà l’inaction de la France en matière d’intégration des étrangers. Dans son rapport public de février 2013, Thierry Tuot accusait encore les responsables, "tous partis confondus", d'avoir "oublié jusqu’au mot même d’intégration" et d'avoir détruit les outils" de cette politique.

Tuot abondait dans le sens de la mission parlementaire initiée, le 16 janvier, par Claude Bartolone
, président de l’Assemblée nationale...

Parmi leurs propositions conjointes, citons:

Création d’un statut de tolérance, pour les immigrés en situation irrégulière mais inexpulsables, soit la majorité d’entre eux, selon Thierry Tuot. 

- Offrir la nationalité française sur simple déclaration aux étrangers ayant suivi une scolarité complète en France et aux ascendants de Français séjournant en France depuis vingt-ans ou plus. La naturalisation des chibanis seraient une bouffée d’oxygène pour ces personnes âgées fragilisées. 

- "
Aider les anciens combattants immigrés à bénéficier des prestations qui leur ont été progressivement ouvertes", suggérait Thierry Tuot, en écho aux réclamations d’associations comme l’Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF) qui demandent que la remise à niveau des retraites des anciens combattants soient automatiques ou facilitées.

- Aimer les musulmans
"La 'question musulmane', pure invention de ceux qui la posent, ne cesse d’enfler et de soucier, de polluer le débat public, et de troubler jusqu’au délire les meilleurs esprits. À l’islamisme (…) répond un laïcisme de combat, furibond et moralisateur", estimait Thierry Tuot. Pour lui, il faut faciliter l’implantation de carrés musulmans dans les cimetières, "permettre la création de nouveaux lieux de culte via le recours à des fondations", et sur la question du voile laisser le "culte se déployer, [respecter] la pleine liberté de ses croyants. "

-
L’histoire de l’immigration dans les quartiers
La reconnaissance de l’histoire de l’immigration qui était préconisée dans les quartiers qui les ont accueillis pourrait gagner l'Education nationale. « Consacrer une fraction des crédits de toute opération de rénovation urbaine à l’édification préalable d’un lieu de mémoire du quartier, en association avec les habitants et sous l’égide de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration », souhaitait Thierry Tuot. 

- Ce qu’il ne disait pas: Donner le droit de vote aux étrangers pour les élections locales, à partir d’une certaine durée de résidence sur le territoire français.

Hollande m'a tuer
Mandela est bien mort, emportant avec lui son idéal de réconciliation raciale.


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