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vendredi 25 avril 2014

50 milliards d'économies: la détermination des 30 à 40 rebelles est-elle indéfectible ?

Toujours pas de majorité pour voter l'austérité

30 et 40 voix manqueraient à l'appel chez les députés socialistes
Sauf par la force, le vote "consultatif" des 50 milliards d'économies ne passerait pas. En l'état !
Selon une estimation gouvernementale, le compte n'y serait donc pas, si les 30 et 40 voix de députés socialistes ne sont pas compensées au centre, dans la perspective du vote -pour la forme- du mercredi 30 avril sur le plan d'économies présenté par le gouvernement Valls. 

Les dernières tractations n'avaient pas donné de résultats suffisants dans la mesure où Michel Sapin, le ministre des Finances, n'a fait, jusqu'à présent, aucune concession quant au gel du point d'indice des fonctionnaires, ni sur les petites retraites, les deux principales revendications des opposants de gauche. Le ministre a toutefois  esquissé un premier mouvement de repli en s'interrogeant à voix haute, sur France Info  : "Est-ce qu'on doit essayer de faire un geste pour que ces petites retraites puissent augmenter au cours de l'année qui vient ? Je pense que c'est nécessaire, je pense que c'est possible et je pense que, dans le dialogue avec notre majorité, nous trouverons des solutions." Reste à les trouver.

Jean-Patrick Gille : "Un comble pour un gouvernement de gauche"

Des députés PS d'habitude assez modérés, tel Jean-Patrick Gillese sont ajoutés aux onze abstentionnistes du vote de confiance (quelques aubryistes et l'aile gauche du PS). Dans une tribune publique, ce spécialiste des questions de formation professionnelle et d'emploi des jeunes indique qu'il ne votera pas en l'état le plan d'économies en raison de son "caractère récessif". "Il est [...] incontournable de procéder à des économies tout en veillant à ne pas étouffer le frémissement de la croissance. Pour autant, le plan proposé ne répond pas à ce double objectif, bien au contraire", estime le député d'Indre-et-Loire.

"Les 50 milliards d'économies envisagés viennent simplement couvrir les exonérations promises aux entreprises [pacte de responsabilité] pour les deux ans à venir, en espérant qu'en retour elles embauchent, ce qui n'est nullement garanti, poursuit ce conseiller municipal PS de Tours. [...] Chacun s'accorde à reconnaître qu'un tel remède va coûter un point de croissance, c'est-à-dire aussi 10 milliards de recettes en moins pour les comptes publics. Si la reprise de l'emploi n'est pas au rendez-vous, cet effort colossal aura été fait pour rien, si ce n'est à affaiblir le pays et son système social qui nous a protégés de la crise. Il revient en fait à faire financer le déficit de l'État par des ponctions sur les comptes sociaux supérieures à leur déficit, ce qui, avouons-le, est un comble pour un gouvernement de gauche."

La situation est donc la suivante.  
Soit le gouvernement parvient à un compromis d'ici au 30 avril, soit Manuel Valls est contraint de s'appuyer sur une autre source de légitimité pour commencer le "semestre européen", la présentation et validation du budget de la France devant la Commission européenne.
L'autre source devrait être  le peuple français... Or, des sondages ont eu pour objectif d'accréditer l'idée que le plan d'économies serait approuvé, à l'exception du gel des retraites rejeté à 69 %, selon l'étude BVA pour i>Télé et Le Parisien. Rappelons toutefois que les sondés qui y croient ne sont que ...50% ! 

Rappelons encore que le vote de l'Assemblée nationale mercredi prochain n'est que "consultatif". 
Manuel Valls peut passer outre un rejet, dans un premier temps, mais à l'automne, il aura de toute façon rendez-vous avec sa majorité lorsque, concrètement, il devra faire adopter la loi de finances 2015. Si ça ne passe pas, François Hollande n'aura alors plus d'autre choix : dissoudre.
Les rebelles seront-ils apaisés?

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