POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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lundi 30 juin 2014

Pétition citoyenne: la Manif pour tous a raison contre le CESE et les autres

Le tribunal administratif de Paris donne raison à la Manif pour tous

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) avait rejeté la pétition citoyenne,
l’an dernier, bien que signée par près de 700.000 personnes, qui lui demandait son avis sur le mariage entre personnes du même sexe. 

La justice annule le 
rejet
C’est une victoire morale pour la Manif pour tous, après une année de procédure. Ce lundi, le mouvement créé en 2012 pour lutter contre la loi autorisant le mariage aux homosexuels, a obtenu gain de cause contre le Conseil économique, social et environnemental, rapporte le site du quotidien catholique La Croix.

Il y a presque un an et demi, ce dernier avait jugé irrecevable une "pétition citoyenne" signée par quelques 700.000 personnes, demandant l’avis du Conseil sur la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.

Suite à ce rejet, Philippe Brillault, l’un des porte-parole de la Manif pour tous, avait saisi le tribunal administratif de Paris, tribunal qui vient de lui donner raison : "La délibération par laquelle le bureau du Cese a déclaré irrecevable la pétition est annulée".

Outre l’annulation de la délibération, le CESE a été condamné à verser la somme de 1.500 euros au titre de ses frais de justice 
au maire du Chesnay (Yvelines).

En statuant ainsi, le tribunal suit les conclusions du rapporteur public. Ce dernier avait estimé, il y a deux semaines, que la décision du Cese était entachée d’erreurs de droit.

Satisfaite de cette décision, Christine Boutin, l’ancienne présidente du parti chrétien démocrate, a interpellé le président de la République.


Ne rêvez pas: non seulement il est borné, mais entre les mains des laïcs de tout poil.

EELV: Duflot et Placé sont arrivés au point de rupture (bis*)

Leur affrontement, selon Le Monde: "Les chemins de Duflot et Placé se séparent"

Lors de leur conseil fédéral de la mi-juin, l'heure était à la recomposition chez les écolos 
 
Les Thénardier se font la gueule
En signant un texte intitulé "Rebondir", les écolos radicaux proches de Cécile Duflot consommaient une rupture politique avec Jean-Vincent Placé. La fin de "la Firme", disent certains: ni recomposition silencieuse, ni séparation politique par consentement mutuel entre Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, surnommés "les Thénardier" des Verts ou la "Firme". 

C'est de divorce dont il est question. "Maintenant il y a deux firmes", sourit un dirigeant du parti. Qui poursuit : " C'est comme dans un couple, il vaut mieux se séparer quand on est en bons termes." En somme, avec le départ des écologistes du gouvernement, le parti est désormais divisé entre ceux qui s'en félicitent et ceux qui le regrettent. La fracture n'est pas nouvelle. Ce qui est nouveau, c'est que ces forces s'organisent et se comptent. Quelques mois après le Congrès de Caen, les alliances internes se défont et se refont.

Depuis ce congrès qui n'en est pas un, ce texte "Rebondir" circule largement en interne. 

Les Thénardier
Ses signataires avaient prévu de se retrouver, en marge du Conseil fédéral puis en "séminaire" dans un gîte près de Nantes, les 5 et 6 juillet prochain. Initié par David Cormand, le n°2 du parti et par Marine Tondelier (membre de la direction du parti), le texte est signé par des proches de Cécile Duflot dont Stéphane Sitbon-Gomez, par l'ancien ministre Pascal Canfin, par l'ex-chef des écolos,Pascal Durand, ou encore par des parlementaires comme Esther Benbassa (Azelma)Danielle Auroi (Éponine) ou Yannick Jadot.

Les écologistes radicaux veulent afficher leur penchant pour l'extrême gauche

On peut y lire une forme de réponse à J.-V. Placé et F. de Rugy, les patrons des sénateurs et députés écolos, qui ont récemment signé une tribune commune avec le leader de "l'aile droite" du parti, Jean Desessard. "Les électeurs écologistes n’ont pas été convaincus par la sortie du gouvernement survenue après les municipales", écrivait le trio dans Libération après les résultats des Européennes. "S'il peut y avoir des regroupements d'idées, il faut les favoriser. L'accord avec une partie de l'aile gauche que voulait faire Cécile Duflot lors du Congrès à Caen, elle le fait une fois sortie du gouvernement. La majorité a éclaté. Placé et Duflot ne sont plus sur la même ligne", explique aujourd'hui Desessard.

Un membre du courant d'Eva Joly et de Julien Bayou se dit intéressé par la démarche de "Rebondir" 
Mais il demande à voir : "Il n'y a pas de souci à ce que la majorité se recompose. Mais si c'est pour entériner juste une petite pause entre Duflot et Placé, nous n'avons pas besoin de ça. Les parlementaires font les choses dans leur coin et le parti aussi. Cosse se retrouve un peu coincée." "Les équilibres du dernier Congrès sont déjà obsolètes mais on ne remet pas
en cause Emma Cosse", souligne Marine Tondelier, cheville ouvrière de "Rebondir".

Ces mêmes radicaux qui ont pactisé avec le PS justifient la sortie du gouvernement

"Nous avons assisté à l’abandon des enjeux écologistes", assurent-ils. Ils poursuivent: "Après le choc des municipales et le profond rejet des politiques menées que ce scrutin a révélé, nous avons déploré le choix du maintien du cap précédent par François Hollande. Dès lors, nous avons considéré que la participation gouvernementale n’était plus possible pour les écologistes car elle aurait été en contradiction avec nos principes et nos valeurs."
"Depuis trop longtemps, la différence entre la Droite et la Gauche traditionnelle réside dans la manière d’utiliser les marges de manœuvre budgétaires octroyées par les quelques points de croissance de l’économie. Avec la fin de la croissance, on constate que les différences entre les deux principales forces politiques disparaissent aux yeux des Français-es", pointe ce texte.

A la recherche de "convergences" 

Mélenchon-Duflot-Aubry
Refusant aussi bien une nouvelle "gauche plurielle" qu'un repli identitaire, les signataires sont à larecherche de "convergences" sans faire du PS l'allié privilégié. "Nous proposons donc de rechercher des convergences, avec toutes celles et ceux qui veulent encore croire qu'un changement est possible, quelle que soit leur appartenance partisane et leur engagement militant, et sans chercher à revendiquer a priori la conduite d'une alternative."

Parmi les axes qui doivent guider une convergence possible, on trouve "l'abandon de la monarchie républicaine au profit d'un régime parlementaire" avec "l'exigence de la proportionnelle"
Autre axe : passer "d’une société de 'l'avoir' à une société de 'l’être'". "Le modèle de croissance du 20e siècle n’est pas la solution, mais il est le problème." Deux thèmes qui peuvent les rapprocher du Parti de Gauche de Mélenchon, même si une telle alliance n'est jamais clairement énoncée encore. 

* Bis pour information: cet article a été bloqué une première fois -sans préavis, ni commentaire- par un démocrate bienveillant et partisan de la liberté d'expression à la soviétique...

Bac: le tripatouillage des notes est fonction des consignes ministérielles

Le tripatouillage n'est pas vraiment le fait des professeurs-correcteurs-examinateurs

Ce ne soit pas  le niveau des élèves que l’on évalue 
au baccalauréat
Le bac mène-t-il à une impasse?
E
n réalité, la note finale varie en fonction des rivalités entre établissements et d’une "obligation de résultat" au niveau national et global.

La faiblesse du pouvoir socialiste a fait du baccalauréat 2014 une zone de non-droit, une déshérence marquée par le changement de ...ministres à deux mois du début des épreuves: fuites en série, polémiques autour de sujets supposés trop difficiles pour le niveau réel des candidats, pétition inédite d’élèves… Tout a été tenté pour accréditer l'idée que le contrôle continu  serait une "avancée. Mais au-delà de ces embûches dressées sur le parcours, plus encore que l’an dernier, les media se sont livrés sur commande à un matraquage d'un système de notation supposé à géométrie variable pour cet examen national.

Le ministère a organisé le coulage du bac 2014 et obéré l'avenir 

Le ministère de l’Éducation nationale a embrayé sur la campagne de dénigrement en livrant son sentiment de bac+3 que les copies seraient appréciées avec malveillance, puisqu'il a assuré qu'elles seraient désormais notées avec "bienveillance". Dans le même temps et sous la pression populaire, les consignes officielles imposaient que l’épreuve de mathématiques du bac S (supposé faire émerger nos scientifiques de demain) serait notée sur… 24, tandis que les barèmes des exercices de physique-chimie au même bac S seraient relevés au vu de la difficulté de l’épreuve. En réalité, il semble que ce ne soit pas tant le niveau des élèves que l’on évalue. Mais que la note finale varie en fonction d’une "obligation de résultat" au niveau global.

Ordre supérieur de dissimuler le problème de niveau réél

A force de dire que le "niveau baisse" depuis de nombreuses décennies et que le bac est souvent considéré comme "bradé", mais assorti d'une orgie de mentions illusoires, le tripatouillage des notes n’est plus tabou, il devient même quasiment la norme. Il faut désormais atteindre le niveau espéré de réussite au baccalauréat: il n'est plus ambitionné d'évaluer un niveau qui permette de suivre une prépa ou même une première année de fac. Au lieu d’évaluer strictement les savoirs d’une classe d’âge, la notation est donc adaptée à l’objectif d'anesthésie de l'opinion en diplômant un pourcentage toujours plus élevé de candidats. Notre classement PISA de l'OCDE soulèvera la surprise des hypocrites qui décrieront des critères insupportables par no petits génies hexagonaux, mais aussi l'indignation des mêmes experts de l'éducation contre un système supérieur trop élitiste et inapproprié, singulièrement à l'encontre des nouveaux arrivants. Un effet boule-de-neige ravageur de la mauvaise foi à tous les degrés de la société, depuis le ministre qui "comprend" les plaignants en émettant des jugements démagogiques et irresponsables jusqu'aux parents qui délèguent.

Un pourcentage vertigineux de réussite
Hors sujet, dirait l’enseignant un peu rigoureux, désormais classé "vachard". 92 %, 93 %? Quel pourcentage vertigineux de réussite au baccalauréat général va-t-on atteindre pour cette édition 2014 quand certains candidats obtiennent des notes supérieures à 20? Cette formalité devient un bâclage lourd de conséquences tant économiques que psychologiques: elle fabrique des aigris et creuse le déficit de l'Education qui agonise depuis 40 ans, avec renfort de soins palliatifs, et va droit à une mort indigne. 
Le psycho-drame du bac n'est en fait qu'une comédie: pour la poursuite des études des élèves, tout se joue, avant même la publication des résultats, avec le fameux système "Admission post-bac", qui prévoit l'orientation et l'inscription du candidat avant qu'il n'ait reçu ce diplôme de fin d'études et fait rêver les 7% qui n'auront pas réussi à se faire récupérer à la note de 8 sur 20...

Quelle image donnons-nous, à nouveau, de notre système scolaire

après le précédent de la pétition lancée contre les sujets de mathématiques par quelques lycéens en colère ? D’autant que les collégiens, qui passaient la semaine dernière le brevet, se sont aussi plaints sur les réseaux sociaux d’un exercice trop difficile.

Benoît Hamon, ministre de l’Éducation nationale, a ouvert cette semaine un vaste chantier sur le système de notation qui devrait également concerner le baccalauréat. 
De son côté, surprise, un syndicat lycéen évoque une refonte du système, non pas à base de contrôle continu mais d’épreuves passées au fil de l’année. Ce qui mérite autant d'explication que la distinction hasardée par l'aventureux Hamon entre "grammaire" et "syntaxe" (lien PaSiDupes)! Mais si ça peut permettre des économies budgétaires, n'est-ce pas...

Avec juillet, les résultats de l’examen et les grandes vacances, les esprits vont bientôt se tourner vers la future rentrée scolaire et les effectifs d'enseignants. De nouvelles problématiques qui ne doivent pas occulter la nécessité de revenir à la raison sur un examen national emblématique. La question se pose plus que jamais de la valeur du diplôme du baccalauréat, alors que certains professionnels annoncent, à moyen terme, un taux de réussite de 100 %. 
Que l'étranger nous enviera: notre "exception culturelle" ! 
LOL

Le top 5 des ministres socialistes les mieux nantis du gouvernement Valls

Ces socialistes "défavorisés" qui nous gouvernent: 

Les déclarations de patrimoine et d'intérêt des 32 ministres et secrétaires d'Etat 
ont été publiées vendredi 
Les ministres socialistes sont-ils
solidaires ?
Conséquence de la fraude fiscale du ministre du Budget de Ayrault, Jérôme Cahuzac, les membres du gouvernement doivent désormais respecter une stricte transparence de leurs avoirs: Lien vers le site internet indépendant de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. 

Le Premier ministre de la France serait dans le rouge. Chargé de redresser les comptes du pays, Manuel Valls n'a semble-t-il guère plus à lui que le costume qu'il porte sur le dos (et quelques bombes de gel coiffant...). Il indique toutefois posséder deux appartements, un dans l’Essonne et un appartement de 44 mètres carrés à Paris, acheté 315.000 euros en 2010. Il dispose aussi d’un compte chez BNP Paribas, ainsi qu’un compte épargne et un PEL (la déclaration de Manuel Valls ).

Europe1.fr a  établi  le classement des plus fortunés.
Précision :  les dettes du montant total de chaque patrimoine n'ont pas été déduites.

1. Laurent Fabius : 5.539.003 euros
Fabius : "On ne peut rien dire de définitif avant la fin de la matinée"Le ministre des Affaires étrangères est de loin le plus fortuné des membres du gouvernement, avec un patrimoine supérieur à 5,5 millions d'euros. Laurent Fabius possède notamment un appartement et deux maisons, pour une valeur approchant les 4 millions d'euros. Il déclare également des "meubles et objets d'art" valorisés à 340.000 euros.
2. Jean-Marie Le Guen : 3.317.081 euros
Réforme territoriale : "un débat au Sénat avant l’été"Le secrétaire d'Etat en charge des Relations avec le Parlement dispose de nombreux biens immobiliers pour une valeur de 2,7 millions d'euros, mais aussi d'une dizaine de comptes bancaires et d'épargne. A noter que le docteur Jean-Marie Le Guen a dû réévaluer son patrimoine, qu'il avait largement sous-estimé, selon le contrôle effectué par la Haute autorité. Le quotidien Le Monde précise que l’ex-président du conseil de surveillance de l’AP-HP "avait très largement sous-évalué la valeur de ses appartements, garage, terrains et immeuble dans sa déclaration. Les montants qu’il avait mentionnés étaient de 30 % à 40 % inférieurs au prix du marché". "C’est l’administration fiscale qui a fait part de ses doutes à la Haute Autorité".
Il précise qu'il n'a "aucune montre ou bijoux [d'une valeur] supérieur[e] à ...10.000 euros pièce ". Probablement 9.900 chacune !
3. André Vallini : 2.884.855,31 euros
Vallini : "François Hollande ne gouverne pas aux sondages"Le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale complète le podium des membres du gouvernement les plus riches. Outre deux appartements dans l'Isère, André Vallini dispose de nombreux contrats d'assurance-vie, pour une valeur totale d'environ deux millions d'euros.

4. Michel Sapin : 1.890.059,73 euros
Déficit : le "coup à la grecque" de ParisConfiant dans l'avenir, à la différence de ses électeurs de l'Indre, le ministre des Finances, lui, ne déclare aucune assurance-vie. Mais il a hérité de plusieurs maisons dans l'Indre et possède également un appartement parisien, d'où un patrimoine immobilier important. A noter que Michel Sapin possède aussi un bateau de pêche acheté en 2009, d'une valeur de 3.500 euros.
5. Ségolène Royal : 1.558.413,55 euros
Trierweiler à Hollande : "je lui souhaite bonne chance"La ministre de l'Ecologie déclare un appartement dans les Hauts-de-Seine (120 m2), d'une valeur de 1,2 million d'euros, mais aussi deux parcelles de bois dans les Deux-Sèvres, valorisées 1.300 euros à elles deux. Ses deux contrats d'assurance-vie se chiffrent à plus de 400.000 euros.

Que connaissent-ils des problèmes des français?

Les cas indécents

Arnaud Montebourg
, ministre exemplaire de l'Economie, déclare sept comptes en banque et livrets dont l'un affiche 317.388 euros, deux appartements parisiens dont la "valeur actuelle" de l'un est "inconnue à ce jour", un parking dont la "valeur actuelle" est, elle aussi, "inconnue" et une maison avec jardin en Saône-et-Loire (235.000 euros), ainsi qu'un "fauteuil Charles Eames" acheté 28.000 francs en 1988 (dont la valeur actuelle est  non précisée).
Montebourg est ou a aussi été président ou membre d'une dizaine de conseils d'administrations et de commissions (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône, Société d'économie mixte patrimoniale de Saône-et-Loire, Agence régionale de santé…), dans les cinq dernières années, sans laisser de traces de rentrées financières: du bénévolat...

Harlem Désir, qui ne déclare aucune profession et n'a inscrit aucun revenu issu de sa fonction de premier secrétaire du Parti socialiste, ne déclare que les 40.000 euros de ses comptes et des tableaux et lithographies de Henri Guédon ("Il s'agit de cadeaux de l'artiste de son vivant. Je suppose que la valeur se situe aux alentours de 5.000 euros", ajoute-t-il). Il précise cependant que lorsqu'il était à la direction du PS, il disposait "d'un secrétariat, d'un cabinet de conseillers, d'une voiture avec chauffeur"...

La poétesse Taubira se livre à un inventaire à la Prévert. La respectueuse ministre de la Justice a ainsi confirmé l'achat de ses quatre vélos "Decathlon, Peugeot, Gitane, Gitane" pour respectivement 200 euros, 400 euros, 300 euros et 400 euros en 1996, 2005, 2009 et 2013. La cigale a toutefois hérité ou investi dans cinq terrains en Guyane dont les valeurs sont comprises entre 12.285 euros et 75.000 euros.

Le ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement,
Stéphane Le Foll, possède quant à lui une Renault Clio de 1994, valeur actuelle zéro euro, et une moto BMW de 2.000 euros. Ni maison(s) ou appartement(s), ni terrain(s) donc entre le Finistère et la Sarthe, tout petit-fils d'agriculteur qu'il puisse être... 

Najat Vallaud-Belkacem vit, à l'en croire, dans le dénuement. La ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports ne déclare aucune valeur immobilière ou cotée en bourse. Elle s'est toutefois permise de se payer la tête de la Haute autorité en détaillant l'ensemble de ses biens mobiliers d'une "valeur d'assurance" évaluée à 22.000 euros : "lits (1 adulte, 2 enfants), tables (3), canapé (1), fauteuils (2), chaises (10), réfrigérateur, machine à laver, bijoux."

La déclaration d'intérêts de Fleur Pellerin est elle aussi bien fournie. On y apprend notamment qu'en tant que "membre de l'équipe de campagne de François Hollande(chargée du pôle "Société et économie numériques") de mars 2012 à mai 2012, elle touchait 4.934 euros nets mensuels, sans que les comptes de campagne de Hollande n'aient eu à en souffrir. La secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur qui déclare le métier de "conseillère référendaire à la Cour des comptes" (7.002 euros nets mensuels), a également travaillé dans un cabinet de conseil en communication de 2007 à 2008 et touchait à ce titre 7.000 euros nets mensuels. Sans qu'aucun euro n'ait été lacé, investi ou en quoi que ce soit valorisé.

dimanche 29 juin 2014

Croissance: huit syndicats de patrons lancent un appel à Hollande et Valls

Les patrons veulent les moyens de relancer la croissance

A une semaine de la conférence sociale des 7 et 8 juillet, 
Pépin-le-rond attire les nuages
les organisations patronales appellent l'exécutif à conforter les mesures en faveur des entreprises permettre à la France de renouer avec la croissance économique.

Les dirigeants du MEDEF, de la CGPME, de l'UPA, de la FNSEA, de l'UNAPL, de l'AFEP, de Croissance Plus et de l'Asmep-ETI poussent "un cri d'alarme de citoyens français inquiets pour l'avenir de leur pays", dans cet appel au chef de l'Etat et au Premier ministre publié dans Le Journal du Dimanche.

Ils leur demandent d'inscrire dans la loi la trajectoire de baisse du coût du travail et de la fiscalité sur trois ans, de modifier les décrets sur la pénibilité et les règles limitant le travail à temps partiel, ainsi qu'un moratoire sur toute nouvelle mesure législative contraignante et une baisse "rapide et durable" des dépenses publiques.
"Il nous faut désormais assumer, dans l'action, une politique en faveur de la croissance et de l'emploi, donc des entreprises et de leurs salariés", écrivent-ils. "Il faut accepter de regarder enfin les blocages structurels, de toucher à des tabous ou des dogmes, de moderniser, de capitaliser sur les fonctionnaires et leur envie de faire."

Certaines de ces organisations ont menacé de ne pas participer à la conférence sociale


pour protester notamment contre les contraintes liées à la prise en compte de la pénibilité du travail, suscitant une mise en garde de la CFDT.
"S'il ne participent pas au sommet social, il faudra mettre fin au pacte de responsabilité", qui baisse le coût du travail pour les entreprises, a lancé vendredi le numéro un du syndicat socialiste, Laurent Berger.


Ecole: il faut sauver les notes, alerte Brighelli

Brighelli repart en croisade

Les agences de notation traumatisent
nos dirigeants
Le ministre Hamon propose d'abandonner la note chiffrée.

Jean-Paul Brighelli dénonce une tentative de casser le thermomètre,
de dissimuler le déclin du niveau des élèves affiché par l'OCDE, et, in fine, l'abandon de nos valeurs.

Que comprendront les parents à l'évaluation "bienveillante" de Benoît Hamon, bac +3 ?
Invité par Europe 1 cette semaine à m'exprimer sur le projet d'abandon de la notation dont Benoît Hamon, qui n'avait rien d'autre à faire, s'est fait le chantre, j'ai annoncé - autant en rire puisque c'est à pleurer - le renoncement officiel, par Marisol Touraine, à l'usage des thermomètres, bien coupables d'indiquer, parfois, que le patient a la fièvre. Nous voici revenus au XVIIe siècle, quand on faisait tomber la température en saignant le malade - jusqu'à ce qu'il en crève parfois, demandez donc à la mère de Molière. Si effectivement vous ôtez quelques pintes de sang, la pression descendue régulera votre pouls - jusqu'à ce que ça remonte, parce que vous n'avez rien guéri, juste occulté le symptôme. Benoît Hamon en est là. 

Que comprendront les parents à l'évaluation "bienveillante" de Benoît Hamon ?
L'évaluation "bienveillante" de Benoît Hamon ne peut que
rallier les ignorants et les aigris
Il installe une conférence sur l'évaluation (contre l'avis de tous ses services, à commencer par la DGESCO, contre l'avis même du CNESCO, le Conseil national d'évaluation du système éducatif, un "machin" installé par son prédécesseur, Vincent Peillon, dont la tête lui sert aujourd'hui de marchepied pour tenter d'exister), afin d'en finir avec la "dictature" des notes, qui, nous le savons bien, humilient chaque jour des milliers d'enfants...

Les profs sont méchants ? Pas même. Je n'en connais pas qui se délectent à mettre de mauvaises notes. Mais j'en connais trop qui ont renoncé à afficher la vérité des prix, et gonflent artificiellement les résultats - après tout, on le leur demande officiellement au brevet et au bac.

Je ne suis pas ma note

On connaît l'excuse classique du cancre ramenant à la maison un devoir malmené par le correcteur : "C'est parce que le prof ne m'aime pas !"
Le ministre tient le même raisonnement tordu, confondant la valeur de l'exercice - noté de 0 à 20 - et la valeur de l'élève. Que tu aies un zéro, bougre d'imbécile, ne signifie pas que tu es un zéro ! Il faut un cerveau creux résidant rue de Grenelle pour le croire - et valoir, justement, zéro. Mais qui se soucie au fond de ce que vaut vraiment un ministre ?

Exit, donc, un système de notation qui remonte au XVIIe siècle : il appartenait sans doute à la gauche de nous débarrasser de cet ultime souvenir des grands collèges jésuites, de cette dernière référence au Grand Siècle. Si Richelieu, puis Louis XIV, avaient généré ce système d'évaluation des enfants (nobles) du système d'enseignement mis en place par les disciples de Loyola, c'est parce qu'ils croyaient en la valeur globale de leur civilisation. La France de Louis XIV (et je tiens compte aussi des famines, des guerres, des excommunications et des bûchers) valait cher ; la France de Hollande ne vaut plus grand-chose. Un grand doute a saisi le pays, et les gouvernants, qui ne gouvernent plus rien, s'en font l'écho.

Remplacer une note par une évaluation est contre-productif, dans l'optique même défendue par Hamon. Le chiffre a une objectivité. L'évaluation nous ramène à une subjectivité - l'enfant sera bien plus stigmatisé par un jugement global que par le détail de sa performance.

"Maman, j'ai eu du vert aujourd'hui !"
(et Duflot n'y est pour rien)

Déjà, le primaire évolue au gré des "livrets de compétences" : acquises, non acquises, ou en voie d'acquisition. Base trois. Une usine à gaz qui bouffe le temps scolaire. En janvier 1969, le gouvernement avait décidé, dans un grand élan post-soixante-huitard, d'adopter la notation en ABCDE - base cinq. [avec des C+ équivalent à 11, des C pour 10/20 et des C- pour 9: la belle "avancée" !] Elle fit long feu, et le génie national réimposa une base dix, ou vingt - que l'on peut affiner à l'infini en demi, quart ou centième de point. Sans doute ce qu'il y a de plus précis depuis que Fahrenheit et Celsius ont inventé leurs échelles respectives du froid et du chaud : mais le thermomètre est désormais hors la loi... [Trop de rigueur scientifique nuirait à l'élève  apprenant... quand bien même rappellerait-on que la note ne tombe pas du ciel mais est le résultat du calcul d'un barême réfléchi et établi en fonction d'un objectif précis]

Pourquoi le primaire (et, localement, quelques classes de sixième et de cinquième, prélude à la primarisation du collège) ? Parce que les moyens de pression (en clair, la présence d'un corps d'inspecteurs) sont bien plus prégnants sur les écoles communales que dans le secondaire [les maires ont un droit de regard -ou de sanction- par le biais de la participation financière de la commune au fonctionnement des écoles maternelles et primaires publiques: le maire est en effet garant de l’obligation scolaire, de la sécurité des élèves aux abords de l’école et peut être amené à autoriser l’utilisation des locaux scolaires ainsi qu’à intervenir dans de nombreuses autres occasions]. Un inspecteur primaire (IEN) travaille sur une zone réduite, connaît chacune de ses ouailles, les visite régulièrement. Un IPR (inspecteur pédagogique régional) a souvent un rectorat entier à labourer, et n'inspecte les enseignants qui lui sont dévolus que tous les six ans, en moyenne (j'ai passé 14 ans, en banlieue parisienne, sans voir la queue d'un). Allez imposer des consignes à des gens que vous ne voyez que de loin en loin...

Voici donc la Note sacro-sainte remplacée par des smileys souriants (interdiction de faire la gueule, dans le système Hamon), ou des codes couleur plus aisément lisibles par des élèves analphabètes [venus d'au-delà des mers et des frontières]. Ce bariolage est-il plus efficace que l'indication chiffrée ? Ma foi, j'aimerais savoir ce que les parents y comprennent - "Maman, j'ai eu du vert aujourd'hui, c'est mieux que le rouge hier..." [Les feux tricolores serviraient certes de repères, mais les radars, mobiles ou embarqués, seraient exclus, tout justes bons pour les prochains détenteurs du permis de conduire à 15 ans, l'obligation scolaire restant, elle, fixée à 16] 
Une grande déferlante écolo-compatible déferle sur l'éducation. [Finis le noir maléfique et le blanc pur] Le vert est paré de toutes les vertus - pourquoi pas le mauve ? Pourquoi pas un code de petits animaux : "J'ai eu un perroquet pour cause de bavardage, un singe par habileté à reproduire, et un cheval en gym parce que je cours vite..." [Les fruits ne faisant pas l'affaire: la banane pourrait traumatiser la petite de couleur, la poire, le petit souffre-douleur de la récré et la figue ou la prune, un(e) possible LGBT]. Tout cela pour déstresser des gosses qui, d'après saint Pisa (je reviendrai prochainement sur ce système d'évaluation qui est aussi fiable que celui que le ministère veut mettre en place), sont parmi les plus angoissés de la planète (ah, vraiment ? Je croyais qu'au Japon ou en Corée... J'ai dû mal lire...).

Un mien collègue, prof de prépa, agrémente ses corrections avec un tampon représentant un clown hilare, en marge des trouvailles les plus pittoresques de ses élèves. Cela les fait bien rire, au lieu de les humilier [le second degré supposerait donc un niveau minimal...]. Et les "bulles" - les zéros - que nous avons tous un jour méritées restent dans notre souvenir bien plus comme des anecdotes drôles que comme des traumatismes inexpiables. Benoît Hamon chercherait-il à exorciser quelque souvenir cuisant [le second degré ne serait donc équitablement distribué] ? S'offrirait-il une psychanalyse aux frais de quelques millions d'élèves ? Je n'ose le croire.

Au passage, le ministre, dans l'interview du Parisien citée plus haut, affiche ses admirables compétences : "Un écolier qui éprouve des difficultés en grammaire et en syntaxe obtiendra zéro en dictée. S'il a progressé en syntaxe, mais qu'il fait encore trop de fautes en grammaire, il aura toujours un zéro. Comment peut-il savoir qu'il a progressé ?" Quelle distinction byzantine entre grammaire et syntaxe [cf. PaSiDupes]! Je peux encore distinguer orthographe d'usage et orthographe grammaticale - celle-ci pesant un peu plus lourd que celle-là. Mais entre faute grammaticale et faute syntaxique... C'est ce que les pères maristes qui ont formé le petit Benoît au Sénégal lui ont appris ? J'ai un doute...


Les dangers de l'évaluation sauvage

Vincent Peillon, après avoir annoncé à grand fracas la "refondation" de l'école républicaine, avait accouché d'une souris - les rythmes scolaires. Benoît Hamon, tout en détricotant l'oeuvre (?) de son prédécesseur, enfourche un très vieux cheval pédagogique, que lui ont suggéré de monter ses conseillers issus des deux syndicats qui contrôlent aujourd'hui l'éducation, le SGEN [socialiste] et le SE-Unsa [ex-FEN, de la maternelle au lycée]. Sans compter les associations de parents d'élèves, FCPE et Apel, l'une et l'autre favorables (malgré l'avis contraire de 80 % de leurs adhérents) au grand remplacement des notes par des sourires. Sans compter les plus fainéants des élèves, qui, à l'occasion du bac et du brevet, ont protesté parce qu'ils craignaient que leurs performances soient sous-notées. Tout, tout de suite, et avec du sucre, s'il vous plaît ! Beaucoup de sucre !

Une civilisation qui a cessé de prôner l'effort et le mérite, et la difficulté vaincue, est-elle encore une civilisation ?
La quasi-totalité des élèves, qui n'est pas composée que de feignasses abruties, est favorable au maintien des notes. À vrai dire, les enfants sont férus de classements en tous genres - ils ont la compétition intrinsèque, la comparaison naturelle, et l'évaluation autrement tranchante que leurs enseignants [Dans leur besoin de repères, ils font au fond confiance aux professionnels, si cinglant soit le verdict]. Demandez à une classe de se noter, l'échelle sera terriblement basse. Le seul souci des élèves, lorsqu'on rend des copies, c'est de savoir combien a eu leur copain, histoire de se situer [comme le font d'ailleurs les parents en quête de contre-examen: c'est un souci légitime, que les gosses poussent parfois jusqu'à la caricature.
De surcroît, ils savent bien que si l'on supprime le code chiffré, un autre code se mettra en place. Christian Combaz, dans le Figaro du 24 juin, note avec raison que "le ministre entend supprimer les notes au moment où les caïds commencent pratiquement à les attribuer dans leur groupe. En tout cas, il y a longtemps qu'ils attribuent les corvées à la place des professeurs. On observe en effet un véritable transfert de souveraineté dans cette affaire : les écoliers et lycéens ont substitué, au système d'approbation officiel, que la notation représentait très bien, celui de la réputation qui revient à l'instinct tribal, et au statut de l'individu dans le groupe mafieux." Continuons ainsi : on substituera à un système pédagogique la loi de la rue [l'unique évaluation restera à la tribu et au gang]. C'est sans doute un progrès [que les media qualifieront d' "avancée"].

Au passage, Benoît Hamon se fait étriller par la Pravda du régime - Le Monde, pour ne pas le nommer. Maryline Baumard y épingle avec pugnacité l'initiative du ministre, tout occupé, selon elle, à démanteler l'oeuvre (?) de son prédécesseur. Un jour les notes, et demain, les ABCD de l'égalité, auxquels elle tient particulièrement. Autant d'aliments pour les réactionnaires et autres "blouses grises" dont je suis probablement. La suppression des notes ferait-elle partie de ce plan, si souvent commenté ici même, qui vise à renforcer les conservatismes jusqu'à la caricature afin de provoquer, à l'horizon 2017, un affrontement gauche/extrême droite ? Qui me souffle que la gauche arrivera troisième, en 2017 ?


Interdiction stalinienne des "mauvaises notes"

Dans la grande gabegie occidentale,
l'idée de Benoît Hamon ne lui est même pas personnelle. Le Québec vient d'interdire les mauvaises notes, ce que le sociologue Mathieu Bock-Côté analyse avec justesse : "Comment ne pas y voir une tricherie monumentale, une dissimulation massive et un travestissement honteux de la réalité ? Comment ne pas y voir un autre indice du décalage entre des institutions publiques entretenant la fiction de leur réussite et une réalité qui leur échappe et qui finit par percer de partout ? Plusieurs ont le sentiment que l'État contemporain travaille souvent à occulter une part importante du réel, comme s'il devait entretenir la fiction d'une société qui progresse, sans quoi il serait obligé de se questionner sur les fondements idéologiques des grandes transformations qu'il pilote depuis près d'un demi-siècle. Les statistiques publiques révèlent autant qu'elles dissimulent la société qu'elles prétendent mettre en scène. Mais le réel filtre ici et là, même si ceux qui le nomment risquent les pires épithètes."

Qui ne comprend en effet que les promoteurs de ce nouvel ordre pédagogique font le lit d'un ordre nouveau qui ne fera pas dans la demi-mesure ? Cette question de l'évaluation, qui pourrait paraître anecdotique (les ministres passent, les profs demeurent - et la force d'inertie des enseignants face aux consignes officielles est considérable), est révélatrice d'un mode global de fonctionnement : lorsque la réalité vous déplaît ou vous dépasse, cassez le thermomètre ou tuez le messager. Mais cela ne change rien à la réalité. Si la transmission des savoirs connaît aujourd'hui une si grave crise, c'est que notre société tout entière ne croit plus à ces savoirs - comme elle ne croit plus en elle-même. La proposition de Benoît Hamon, quand on y pense, est l'un des multiples révélateurs de la perte de confiance en soi, manifestation d'une société en bout de course.

Petite cause, grands effets. L'orthographe n'est pas un combat d'arrière-garde, c'est le noeud même :
lâcher du lest, c'est abandonner le navire. Transmettre les règles d'accord du nom et de l'adjectif, c'est transmettre un système de valeurs ; y renoncer, c'est manifester notre rejet de ces valeurs. La France entière fout le camp, et l'on ne refondera pas l'école sans refonder la cité. Le PS au pouvoir, après l'incurie de la droite (ça y est, vous avez compris que les notions de droite et de gauche étaient inopérantes ?), accentue le délitement tout entier d'une civilisation. Soit nous réagissons - et la réaction sera nécessairement brutale, parce que nous sommes au fond et que seul un grand coup de talon nous ramènera à la surface -, soit nous basculons dans les poubelles de l'Histoire.