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samedi 26 juillet 2014

Ségolène Royal crée un bouchon sur l'autoroute de l'Ouest

La ministre de l'Ecologie met son veto au projet d'autoroute dans l'Ouest 
La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal s'oppose au projet d'autoroute 
d'une soixantaine de kilomètres reliant Fontenay-le-Comte en Vendée à Rochefort, en Charente-Maritime, a-t-elle indiqué, en précisant qu'elle ne lancera pas la procédure d'appel d'offres.
"Je ne transmettrai pas le dossier de consultation technique aux entreprises", en vue d'un appel d'offres, a-t-elle déclaré en confirmant des propos tenus au quotidien Sud Ouest, et en rappelant que pour que ce projet soit mené à bien le feu vert de son ministère est nécessaire. 

Le projet avait reçu en 2011 le feu vert de l'ancien Premier ministre François Fillon.
Ce veto est lié, selon elle, à la fois à la protection de l'environnement et aux difficultés de financement de l'autoroute, au coût estimé à 900 millions d'euros, dont initialement l'Etat devait prendre en charge 137,5 millions d'euros.
L'autoroute A831, a-t-elle rappelé, doit traverser le Marais poitevin, qui a retrouvé en 2014 le label de Parc naturel régional, perdu en 1996.

"L'enquête d'utilité publique date de dix ans. Il faudrait refaire l'ensemble des études", a-t-elle déclaré. "Par ailleurs, elle a été classée dans les équipements non prioritaires. L'Etat ne cofinancera pas ces infrastructures".

"J'appelle au sens des responsabilités", a-t-elle lancé visant les élus locaux progressistes et favorables au projet et pas seulement Dominique Bussereau, président UMP du Conseil général de Charente-Maritime, en évoquant l'impact d'un tel projet sur les finances locales. 

Le département a d'abord besoin d'électrifier deux voies de train, selon la ministre PS.

Ses arbitrages sont en corrélation directe avec sa lutte de pouvoir, d'un côté contre Bussereau et de l'autre contre Fountaine. Dans la hiérarchie des projets, elle veut donc améliorer la desserte du port de la Rochelle, une préférence motivée par son désir de reprendre la ville à son rival, Jean François Fountaine, nouveau capitaine PS de La Rochelle...
Une solution est en outre possible en améliorant la route nationale qui passe par Marans, au nord du département.

Jacques Auxiette, président PS de la Région des Pays-de-la-Loire, s'est d'ailleurs étonné de cette décision.
"La déclaration de Madame Royal intervient de façon totalement improvisée tandis que les services de l'Etat, mais aussi ceux des collectivités locales, travaillent en étroite collaboration depuis des semaines à la finalisation du projet", a-t-il déploré.
"J'ai rencontré Michel Sapin pour examiner les conditions de financement des travaux de l'autoroute dont la construction créera de l'emploi, et dont la mise en service apportera de l'activité dans le Sud de la Vendée", insiste-t-il.

le coût réel du projet reste à évaluer et le contournement du Marais poitevin était déjà pris en compte, objecte-t-il comme D. Bussereau, qui s'est exprimé dans Sud Ouest.

De son côté, le sénateur (UMP) et président du Conseil général de Vendée, a accusé "Ségolène Royal de mentir et de mépriser le peuple dont elle tire pourtant, en tant qu'élue, sa seule légitimité". 

Dénonçant en la ministre de l'Ecologie, "l'archétype d'une caste politicienne (...) que les Français rejettent", B. Retailleau (ci-contre) en appelle à Manuel Valls qui "ne peut pas tolérer de voir son autorité ainsi bafouée". Le président du Conseil général de Vendée considère que "cette affaire est un couac de plus pour le gouvernement, mais surtout un véritable boulet qu'il va traîner pendant des mois".

"Ce qui est en jeu, c'est l'intérêt général", assure l'élu qui promet: "si le gouvernement ne lance pas avant la rentrée l'appel d'offres (pour cet autoroute), il peut s'attendre à une véritable guerre de tranchées".

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