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samedi 1 novembre 2014

1er novembre: le tarif de l'électricité augmente de 2,5%, malgré les promesses de Royal

Le nouveau mode de calcul, une excuse pour augmenter la facture

Ségolène Royal avait promis, à grands cris


La ministre socialiste 
était catégorique

A l'arrivée, les tarifs réglementés de l'électricité pour les particuliers  augmenteront bien de 2,5% à partir du 1er novembre, pour commencer.
Sur courant alternatif, la ministre rétropédale, en catimini

Le décret définissant la nouvelle méthode de calcul des tarifs réglementés de l'électricité fait gonfler la facture

Cette hausse intervient une fois les élections passées. Le gouvernement avait annoncé une hausse de 5% des tarifs qui devait s'appliquer au 1er août pour couvrir une partie du manque à gagner subi par EDF en 2012 et 2013, estimé à 1,14 milliard d'euros par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). La précédente hausse - de 5%- avait été appliquée en août 2013. 
Or, l'effet aurait été désastreux avant les municipales et les sénatoriales. Elles ont de toute façon été catastrophiques pour le PS mais le pouvoir peut maintenant procéder sans états d'âme à la hausse prévue l'été dernier, mais différée et désormais définie par un nouvel arrêté tarifaire publié au Journal officiel. 

Les tarifs devaient augmenter plus modérément cet automne, assurait le gouvernement. 
Des rattrapages tarifaires repoussés par stratégie politicienne étaient devenus inéluctables.  Dans le détail, l'augmentation de 2,5% pour les particuliers se décompose en une hausse de 1,6% au titre de la nouvelle méthode de calcul et de +0,9% au titre du rattrapage tarifaire. Pour les entreprises,  c'est -0,7% surr les tarifs bleus professionnels dans l'optique d'une relance de l'activité des entreprises, mais + 2,5 % pour les tarifs jaunes (des petits professionnels) et + 3,7 % pour les tarifs verts (des industriels)
Des tarifs EDF dont 28,5 millions de foyers en France supportent les coûts (contre près de 31 millions en 2013), malgré l'ouverture du marché à la concurrence, pour supporter les aides sociales aux plus défavorisés, lesquels sont assez peu blonds. En 2013,  400.000 foyers modestes supplémentaires à charge des 28 millions bénéficiaient déjà des tarifs sociaux de l'électricité. 

Méthode Royal "par empilement"

Instauré par Ségolène Royal, la ministre l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, le nouveau mode de calcul des tarifs réglementés de l'électricité devait permettre de systématiquement contenir les hausses de prix... Il  a été publié au terme d'un bras de fer entre EDF et les fournisseurs alternatifs privés  dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique

La nouvelle méthode dite "par empilement" ne prend plus seulement en compte les coûts économiques de l'électricien EDF (production, transport, commercialisation) mais elle intègre les coûts des différentes composantes de la filière. Il était donc trompeur de promettre de contenir les hausses. Ainsi, se superposeront le coût de production nucléaire (Arenh), le complément à la fourniture d'électricité, les coûts commerciaux d'EDF, les coûts d'acheminement (Turpe) calculés par le régulateur de l'énergie, ainsi qu'une rémunération d'EDF. A noter que les prix du marché de gros, qui représentent de 7 à 10% de l'empilement total, qui avaient fortement baissé depuis deux ans repartent à la hausse depuis que Hollande brandit des sanctions contre Poutine.

Le nouveau mode de calcul entraînera de nouvelles hausses à court terme. 
Il sera en effet nécessaire d'appliquer une hausse de 5,6 % - et non plus 5%- pour les clients bleus - soit 6,7 % pour les consommateurs domestiques et 1,3 % pour les petits professionnels -, de 2,9 % pour les jaunes et de 4,2 % pour les verts.
Ces augmentations s'empileront sur les favorisés, ceux qui sont de moins en moins nombreux à travailler.

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